Le trek de Santa Cruz et les randonnées à Huaraz n’étaient qu’un bel avant-goût des sentiers péruviens. Histoire de finir notre voyage au Pérou en beauté, on a décidé de marcher pour rejoindre le fameux Machu Picchu. Le problème? En haute saison touristique, les treks classiques sont blindés de monde, et surtout, les prix des randos pour le Machu s’affolent. Du coup, on a décidé de se la jouer solo en mode trekking pour rejoindre le Machu Picchu en 9 jours en passant par sa petite sœur, les ruines de Choquequirao, le tout avec un petit budget! C’est le défi physique le plus important de notre tour du monde et l’une des aventures les plus incroyables de notre voyage! Vous venez? On vous raconte l’incroyable trek de Choquequirao!
- Trek de Choquequirao vers le Machu Picchu en chiffres et en cartes
- Vidéo de notre trek de Choquequirao
- Trek de Choquequirao avec un guide ou en autonomie?
- Trek de Choquequirao en solo: matériel, nourriture et prix pour 9 jours
- Jour 0 du trek de Choquequirao: Cusco – Cachora
- Jour 1 du trek: Cachora – Chiquisca
- Jour 2 du trek: Chiquisca – Marampata
- Jour 3 du trek: Marampata – Choquequirao – Pinchaunuyoc
- Bilan et infos sur le trek de Choquequirao en 3, 4 ou 5 jours
- Jour 4 du trek: Pinchaunuyoc – Maizal
- Jour 5 du trek: Maizal – Yanama
- Jour 6 du trek: Yanama – Totora
- Jour 7 du trek: Totora – Playa
- Bilan avant d’attaquer le Machu Picchu
- Jour 8 du trek: Playa – Aguas Calientes
- Jour 9 du trek: Aguas Calientes – Machu Picchu – Hidroelectrica
- Bilan du trek de Choquequirao
Nous avons fait le trek de Choquequirao en 2014, mais l’article a été entièrement revu et remis à jour en mars 2024. Si vous constatez des changements de prix ou avez des informations complémentaires qui pourraient être pertinentes, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire!
Trek de Choquequirao vers le Machu Picchu en chiffres et en cartes
Le trek classique de Choquequirao dure 3, 4 ou 5 jours normalement (nous le détaillons ici). Nous avons suivi cet itinéraire mais avec une petite nuance. Là, nous avons suivi la route Yanama qui a l’avantage de passer à la fois par l’immense zone de conservation régionale de Choquequirao, accessible uniquement à pied, mais aussi par le sanctuaire historique du Machu Picchu! En résumé, c’est un trek 2-en-1 qu’on ne peut que vous conseiller 😉. Pour d’autres inspirations, on a écrit tout une partie sur les autres treks menant au Machu Picchu.
Le trek de Choquequirao en bref
- Durée du trek: 9 jours (7 jours de trek et 2 jours de visite à Choquequirao et au Machu Picchu)
- Distance: environ 132 km
- Point de départ: Cachora
- Point d’arrivée: Intihuatana en passant par Aguas Calientes et le fameux Machu Picchu
- Dénivelé positif: 9210 m
- Dénivelé négatif: 9200 m
- Difficulté: je vous mentirais en disant que ça a été un trek facile! En soi, il est accessible à tous car sans véritables dangers, mais une bonne condition physique et une bonne motivation sont requises! Vous allez sans doute en baver en chemin, mais votre souffrance passera au second plan face aux merveilles que vous croiserez en route 😉. N’oubliez pas de vous acclimater! Vous passerez par des altitudes extrêmes: le trek oscille entre 1500 et 4600 mètres d’altitude. Pour cela, on vous conseille de passer par Huaraz afin d’entraîner votre corps à l’altitude.
- Sens: il est tout à fait possible de faire le trek de Choquequirao dans le sens Machu Picchu – Cachora. Pour autant, est-ce qu’on vous le conseillerait? Pas sûr… Si vous souhaitez prendre une mule, vous aurez plus de difficultés à en trouver dans ce sens-là plutôt que de partir de Cachora. Aussi, le Machu Picchu ne constituerait-il pas la récompense après 9 jours de marche intensive?!
- Saison: la meilleure période pour faire le trek de Choquequirao est la saison sèche, de mai à octobre. Cette longue randonnée peut aussi se faire lors de la saison des pluies mais l’itinéraire risque d’être modifié suite aux crues et glissements de terrain éventuels.
- Points forts du trek: les ruines de Choquequirao, le panorama en passant le col de San Juan, le Machu Picchu (n’oubliez pas de réserver vos billets avant de faire le trek!), et bien évidemment la paix (on a croisé un seul autre couple qui faisait la marche!)
- Nombre de lamas croisés: 5
La carte du trek de Choquequirao – Machu Picchu
Pour vous faire une idée, voici une représentation des dénivelés parcourus en fonction des kilomètres/jours.
Et pour l’orientation, voici une carte du trek que vous pouvez télécharger. On a aussi mis les cartes de chaque étape dans le déroulé du trek plus bas dans l’article. On vous conseille de les avoir sur votre téléphone, vous trouverez dessus plein d’infos tout au long du sentier sur les endroits où vous ravitailler.
Pour télécharger la trace, il vous faut simplement créer un compte (gratuit). À partir de là, vous pourrez exporter la carte dans le format de votre choix. Note: pour ce trek, nous vous conseillons vivement de prévoir un accès à une carte hors ligne.
Version gratuite: créez-vous un compte AllTrails et télécharger notre carte au format KML. Importez ensuite cette trace dans l’application maps.me (gratuite également).
Alternative: vous pouvez vous créer un compte AllTrails+ et ainsi accéder à la carte hors ligne depuis votre téléphone. Le compte AllTrails+ coûte normalement 29,99 € / par an mais en passant par notre lien, vous profiter d’un rabais de 30% la première année.
Infos utiles
Et si vous avez besoin d’un topo plus détaillé pour ce trek, on vous invite à acheter le topo de La Cordillère Vilcabamba écrit par Simon Dubuis qu’on a rencontré sur un salon à Lyon. Son travail est ultracomplet et ce sera sans aucun doute votre meilleur compagnon pour réaliser ce trek (ou une variante).
Vidéo de notre trek de Choquequirao
Pour vous donner un aperçu de ce qu’on a vu et vécu pendant ces 9 jours, voici le trek du Choquequirao en vidéo! Retrouvez tous nos autres voyages sur notre chaîne YouTube!
Trek de Choquequirao avec un guide ou en autonomie?
Le trek de Choquequirao fait partie des randonnées de plusieurs jours menant au Machu Picchu qui se réalisent avec un guide ou en autonomie. L’un comme l’autre, il y a des avantages et des inconvénients!
- Le prix: c’est le premier critère qui rentre en compte dans la décision finale. Le trek solo tout compris vous coûtera environ 250 dollars par personne, on détaille d’ailleurs ce budget un peu plus bas. Par une agence, on est plutôt à 500 dollars minimum par personne!
- Le guide et la sécurité: il faut dire que ce n’est pas un trek de tout repos et savoir qu’il y a un guide et toute l’assistance nécessaire en cas de blessure ou pour le moindre pépin, cela rassure mine de rien! Dans tous les cas, le sentier est bien tracé et balisé, et avec les cartes téléchargées, vous ne devriez pas vous perdre. Conseil: si vous optez pour le trek de 9 jours en autonomie, on vous recommande d’être au moins à 2 personnes. Comme le chemin est long et peu fréquenté, autant être accompagné pour parer à tout problème! En revanche, aucun problème pour aller jusqu’aux ruines de Choquequirao et revenir sur 4 jours en solo.
- La nourriture: avec un tour guidé, vous n’avez pas à vous soucier de vos futurs repas car un chef vous accompagne sur le trek en vue de vous préparer de délicieux plats. Bref, pas besoin de calculs de nourriture et vous aurez des menus variés. Aussi, vous n’avez pas à porter vos provisions sur le dos, les mules s’en chargeront pour vous.
- Le matériel: c’est sans doute un des critères les plus importants… Êtes-vous prêts à marcher avec un sac de plus de 10 kg sur le dos pendant 4 ou 9 jours? Si vous n’avez aucun matériel de camping, vous allez devoir en louer ou en acheter à Cusco (les boutiques ne manquent pas!). Avec un tour, tout est fourni (sauf peut-être le sac de couchage que vous pouvez louer et les bâtons de rando) et le matériel est transporté à dos de mules. En solo, vous trouverez peut-être un muletier qui acceptera de vous accompagner et vous soulager sur le trajet.
- Le logement: aucun tracas à avoir en partant avec un guide, vous aurez une bonne tente et tout ce qu’il faut niveau confort. En autonomie, vous êtes libres de poser votre tente dans un des nombreux campings du trek. Ils proposent pour la très grande majorité des repas et aussi des douches. Pour info, les campings prédominent (ça coûte 5 soles environ par tente), mais vous avez la possibilité de prendre une nuit dans un logement sur certaines étapes du Choquequirao. Nous avons précisé les différents types de logements dans les infos pratiques de chaque jour. Néanmoins, on vous déconseille de faire le trek uniquement en logement plutôt qu’en camping car cela vous fera des grosses journées de marche. En plus, vous imaginez que le choix d’établissements en dur est mince, donc il vaut mieux réserver en avance!
- La liberté: ça, c’est un des avantages de faire le trek solo! Vous vous arrêtez quand vous voulez, vous marchez et faites des pauses comme vous voulez… En plus, il y a des chances que vous soyez seuls au monde jusqu’à Aguas Calientes!
Note: attention toutefois si vous pensez prendre une agence. Les prix sont très variables et on serait tentés de prendre celle qui propose le trek le moins cher. Or, en optant pour ces tours, les agences prennent une belle part sur le salaire des guides et muletiers. De plus, vous aurez plus de chance de vous retrouver avec un matériel peu qualitatif et un staff pas des plus avenants… Les tours qu’on vous présente se situent dans les tarifs moyens, ce qui vous assure un bon équipement et une valorisation du travail des guides.
Cet article contient des liens affiliés vers des sites partenaires. En passant par nos liens pour réserver un logement, un véhicule ou une activité, vous ne payez bien évidemment rien de plus, mais par contre nous touchons une petite commission. Cela contribue à nous aider à vous proposer des contenus gratuits, indépendants et sans publicité. Merci pour votre soutien!
Trek de Choquequirao en solo: matériel, nourriture et prix pour 9 jours
Un trek en solo sans guide ni mule ne s’improvise pas! Il faut s’organiser un minimum et n’emporter que l’indispensable pour ne pas être surchargés. Le matos, c’est lourd mine de rien!
Bon, ce n’est un secret pour personne, je ne suis pas une randonneuse hors pair. Du coup, j’ai minutieusement préparé mon sac à dos pour emporter le minimum. J’ai alors longuement flatté mon homme sur ses muscles d’Apollon pour qu’il décide tout naturellement de prendre une bonne partie des affaires communes. (Ben quoi, mesdames, vous saurez que la flatterie marche à merveille dans ces situations!)
Au final, je me suis lancée dans le trek avec un sac qui pesait environ 10-12 kg, et Benoit, 18-19 kg! Une répartition parfaitement équilibrée! Monsieur portait la tente, le matériel de cuisine, les boîtes de conserve et les snacks… De mon côté, j’avais le pain toast, le PQ, le sucre et le jeu de cartes! Ça parait vache présenté comme ça, mais je vous garantis qu’en prenant en compte nos conditions physiques respectives, cela a plutôt égalisé les chances…
Conseil: encore une fois, ne gardez que le strict minimum avec vous. Le trek de Choquequirao est éprouvant donc chaque gramme compte! Nous avons laissé le reste de nos affaires dans notre logement à Cusco. La plupart des établissements garderont vos bagages gratuitement ou contre quelques soles.
Il vaut mieux directement vous organiser au village de Cachora si vous voulez une mule pour plusieurs jours. Vous aurez d’ailleurs l’embarras du choix! Renseignez-vous bien sur les conditions de vie des mules qui peuvent être alarmantes… Certains tours et muletiers indépendants n’ont aucun scrupule à maltraiter leurs animaux. Comptez 100 soles par jour pour une mule et un muletier (arriero): 40 pour la mule et 60 pour le muletier avec 20 soles incluses pour ses repas. Prévoyez aussi de payer les jours qu’il lui faudra pour revenir à Cachora.
Le matériel
Dans nos sacs à dos, nous avions chacun:
- un sac de couchage avec température de confort de -10 degrés;
- un petit matelas de camping auto-gonflant;
- une lampe frontale;
- une polaire, une softshell et un coupe-vent;
- 2 T-Shirts, 1 pantalon, 2 paires de chaussettes et 3 sous-vêtements de rechange;
- des gants et un bonnet;
- une paire de bâtons de randonnée.
Niveau météo, on peut dire que c’est contrasté entre les premières journées où le soleil tape, les cols où les températures chutent et les derniers jours où on se rapproche de la forêt tropicale autour du Machu… L’idéal est donc de varier les couches pour vous adapter au mieux aux variations thermiques.
En plus, dans le sac de Fabienne:
- une mini-trousse de secours avec quelques sparadraps et antidouleurs ainsi que les micropurs pour purifier l’eau de source (comptez 2 litres/personne/jour) si vous n’avez pas de gourde filtrante lifestraw (plus efficace que les pastilles);
- 2 rouleaux de papier toilette;
- un jeu de cartes;
- de la crème solaire;
- de l’antimoustique;
- une serviette microfibre;
- les brosses à dents + dentifrice, brosse à cheveux, un savon, des lingettes nettoyantes et un déodorant.
Dans le sac de Benoit:
- une tente 3 places compacte;
- un réchaud de cuisine à essence MSR;
- une petite casserole de camping et 2 fourchettes;
- un couteau suisse (évidemment!);
- un thermos;
- une grande partie de la nourriture et les snacks;
- une carte topographique du coin.
Pour aller plus loin sur l’équipement, rendez-vous à notre article consacré au matériel pour un trek et à notre guide du bivouac. Aussi, vous trouverez à Cusco plein de boutiques spécialisées en plein air pour louer ou acheter ce qui vous manque.
La nourriture
Les repas principaux
Niveau nourriture, l’équation est plus savante… Sur le trek de Choquequirao, vous avez la possibilité de manger chez des gens pour environ 10-15 soles par personne et ce, tout au long du sentier.
Quelques tiendas (petits magasins) très sommaires vendent en chemin des ingrédients de base comme des patates, du riz, des conserves, des pâtes et des boissons sucrées.
Sinon, les campings proposent aussi des repas. Pour plus de détails, on a a indiqué tous les points de ravitaillements dans les infos pratiques de chaque étape.
Au final, nous sommes partis avec l’équivalent de 6 petits déjeuners, 4 dîners et 4 soupers. Au menu du chef? 50 toasts, 800 g de jambon, 200 g de fromage, de la mayo, du dulce de leche pour les tartines du matin, 500 g de pâtes, 500 g de polenta, 2 sachets de soupe instantanée, 4 boîtes de thon ou poulet, 2 boîtes de sauce tomate, un paquet de 12 tortillas pour des sandwichs vite faits et une tonne de snacks! Pour faire vos stocks, préférez Cusco à Cachora où le choix sera plus que limité.
Les snacks
Niveau snacks, on avait pas loin de 800 g de chocolat, 15 barres de céréales (des grandes), des noix et une centaines de caramels. Les snacks sont juste indispensables pour se redonner une dose de sucre dans les montées. Bilan: aucun regret d’avoir pris tout ça! (D’ailleurs, à 10 caramels près, on a tout mangé…)
En tout, la nourriture pesait près de 8,5 kg de nourriture pour 2! À cela, il faut ajouter les 2 litres d’eau qu’on avait chacun dans notre sac. Nous remplissions les bouteilles au fur et à mesure dans les cours d’eau avec notre gourde filtrante.
Note: notre façon de manger en trek a beaucoup évolué. En vérité, on ne reprendrait pas du tout la même chose si on devait refaire ce trek maintenant! En fait, ce qu’on a pris est beaucoup trop lourd! On a d’ailleurs dédié une partie entière à la nourriture en trek. Aujourd’hui, ce serait plus l’ordre de 6-7 kg pour nous 2.
Le prix du trek de Choquequirao
Pour une fois, nous n’avons pas de budget détaillé. Les chiffres ci-dessous sont ceux de Nolwenn, une lectrice qui a fait le trek de Choquequirao et qui vous partage son budget.
Ce budget inclut absolument tout, du transport depuis Cusco au billet d’entrée au Machu Picchu en passant par Choquequirao. On a écrit toute une partie sur la réservation des billets pour le Machu.
Jour 0 du trek de Choquequirao: Cusco – Cachora
De Cusco à Cachora
Pour faire le trek de Choquequirao vers le Machu Picchu, il faut tout d’abord vous rendre dans un petit village du nom de Cachora (de son nom complet San Pedro de Cachora). Depuis le terminal terrestre de Cuzco, prenez un des bus qui va à Abancay. Demandez au chauffeur de sortir au croisement de Cachora, Ramal de Cachora. De là, un taxi ou un collectivo vous emmènera en 40 minutes au village. Une autre possibilité est de descendre à pied sur 8 km, comme une introduction au trek!
Une fois à Cachora, nous trouvons rapidement une petite auberge très sommaire, mais extrêmement bon marché. C’est donc tout guillerets que nous partons explorer un peu le village. La rue est déserte, mais ça ne nous perturbe pas plus que cela. Puis, une petite fille ouvre une porte et me dit: “Les guêpes vont te piquer!”.
L’attaque venue du ciel
Hein? Je me dis que j’ai du mal comprendre… Je souris et on continue notre chemin. Moins de 3 minutes plus tard, nous nous faisons littéralement assaillir par des abeilles! Mais pas des abeilles de chez nous, hein! Ici, ce sont des tueuses qui attaquent réellement! Une s’est retrouvée prisonnière dans mes cheveux… Autant vous expliquer que j’ai commencé à me débattre comme la dernière des andouilles et pendant ce temps-là, Benoit se faisait pourchasser et courait comme un dératé dans le village!
Soudain, un homme ouvre sa porte et nous dit de rentrer chez lui! Il nous passe la tête sous l’eau (enfin, appelons plutôt ça une douche tout habillé). Par la suite, il a commencé à rire! “Il n’y a que des gringos pour traîner dans les rues quand les abeilles attaquent!” Ah, apparemment, c’est une chose courante… Ça commence bien! Après inspection de nos cuirs chevelus (quelques piqûres pour moi), nous finissons par dîner chez ce super monsieur vraiment adorable. Un bon dernier repas pour refaire le plein de force pour la marche du lendemain.
Chaque jour, plusieurs bus partent de Cusco vers Abancay. Réservez vos billets ici ou ici, à partir de 50 soles pour 4 h de trajet. Une fois arrivés au croisement vers Cachora, un taxi entier vous coûtera 30 soles (n’hésitez pas à vous grouper avec d’autres voyageurs) ou alors attendez qu’un collectivo se remplisse (5 soles par personne).
Pour les logements, Cachora compte quelques hôtels à moins de 100 soles la nuit (petit déjeuner inclus) et plusieurs campings. Nous avons préféré passer la nuit là pour commencer directement le trek le lendemain. Si vous préférez commencer le jour même, vous pouvez rejoindre Capuliyoc et son camping au début du trek à 9 km de Cachora.
Jour 1 du trek: Cachora – Chiquisca
Début de trek éprouvant
Premier jour et aussi premier vrai contact avec nos sacs à dos. Le constat? C’est lourd! Après 300 mètres, je me demande déjà si ces 9 jours de trek sont une bonne idée… Bon, je ne suis peut-être pas une athlète, mais têtue assurément!
Les 9 premiers kilomètres de la journée s’enchaînent bien, on commence par une petite descente jusqu’en contrebas du village, puis une ascension tout en douceur jusqu’au mirador de Capuliyoc. Nous mettons un peu moins de 3 heures pour faire ce premier bout. Heureusement, mes épaules commencent gentiment mais sûrement à s’habituer au poids du sac à dos!
Alternative: vous pouvez prendre un taxi depuis Cachora pour vous épargner ces 9 kilomètres, il vous déposera à moins d’1 kilomètre du mirador de Capuliyoc pour 30 soles.
Par contre, la torture a commencé pour moi lors des 9 kilomètres suivants… Perdre 1000 m de dénivelé sur 7 km n’est vraiment pas une partie de plaisir avec mes problèmes de genoux. C’est donc à un rythme tout tranquille que nous entamons la descente jusqu’à Chiquisca. Il est 14 h 30 et force est de constater qu’on est déjà bien fatigués! Et ce n’est que le début…
Changement de camping
À la base, nous nous sommes arrêtés au camping de Santa Rosa le jour 1 et à celui de Choquequirao les jours 2 et 3. Or, le camping de Choquequirao est désormais fermé. On a donc refait des itinéraires: les deux premiers jours, vous marcherez environ 2×8 km et le troisième jour, vous visiterez les ruines de Choquequirao en rejoignant le camping suivant. On ne vous recommande pas forcément de passer 2 nuits à Marampata. Vous aurez certes un jour pour visiter les ruines mais la journée suivante risque d’être très sportive: 2000 m de dénivelé positif et autant de négatif!
Jour 1 du trek de Choquequirao: de Cachora à Chiquisca
- Distance: 16,8 km
- Dénivelé positif: 878 m
- Dénivelé négatif: 1939 m
- Durée: environ 7 h
- Étapes logistiques:
- Capuliyoc: camping, repas, échoppes
- Cocamasana: camping
- Chiquisca: camping, logements, repas, échoppes
Jour 2 du trek: Chiquisca – Marampata
Pont, gastro, pente
Ce début de journée est marqué par un passage de rivière rocambolesque, à la péruvienne! Après le camping Playa Rosalina (fermé), le sentier traverse le Rio Apurimac. Il y a certes un pont, mais en travaux! C’est donc en utilisant le plan B que nous franchissons le canyon… Le plan B? Une nacelle suspendue à un câble dans laquelle on s’installe, puis un mec vous pousse de toutes ses forces, ce qui permet à la nacelle d’atteindre le milieu de la rivière. Par la suite, c’est à la force des biceps qu’on se hisse de l’autre côté! Vous me croyez si je vous dis que je n’ai que moyennement kiffé? On vous rassure, le pont a été réparé depuis notre aventure.
Bref, une fois de l’autre côté, on sait qu’il nous reste 3 km et 550 m de dénivelé à avaler jusqu’au prochain camping, à Santa Rosa Baja! Une fois arrivés, on tombe sur une petite maison qui propose des plats pour le souper. Du coup, en vue d’économiser notre carburant, nous avons profité de l’occasion pour aller manger au resto. Au menu? Spaghettis au thon, le rêve du randonneur! Mais voilà, après quelques bouchées, je sens que mon estomac n’est pas tout à fait de cet avis-là… Je finis par offrir mon assiette à un Français qui semble avoir un appétit d’ogre!
Marampata: le repas chez l’habitant au Pérou
C’est donc avec l’énergie d’une tortue narcoleptique et des crampes d’estomac du tonnerre qu’on atteint le petit village de Marampata. On a connu mieux comme préparation pour grimper jusqu’aux ruines de Choquequirao le lendemain!
Une bonne assiette de riz blanc plus tard, je suis bonne pour me reposer en attendant la prochaine journée de rando! Benoit, quant à lui, essaie de se remettre de son repas un peu riche en féculents… Quand on mange chez l’habitant, il faut savoir qu’il n’y a pas de carte, on mange ce qu’on vous sert! Et pour le coup, Benoit aura eu dans son assiette une plâtrée de riz, accompagné de frites maison, le tout recouvert par un œuf au plat… Bon app!
Jour 2 du trek: de Chiquisca à Marampata
- Distance: 7,9 km
- Dénivelé positif: 1557 m
- Dénivelé négatif: 511 m
- Durée: environ 4 h
- Étapes logistiques:
- Santa Rosa Baja: camping, logements, repas
- Marampata: campings, guesthouses, échoppes, repas, mules
- Notez qu’après Marampata, vous ne trouverez plus rien pour vous restaurer jusqu’à Maizal. Donc, n’hésitez pas à acheter quelques snacks en prévision et faites une bonne provision d’eau!
Pour être honnêtes avec vous, on avait quand même un peu peur de ne pas y arriver les jours suivants… Du coup, on a essayé de trouver un muletier pour nous donner un coup de main sur cette journée. On a eu beau demander au village de Marampata (seul village avec Cachora où il y a des muletiers), nous n’avons pas réussi à trouver de mules. Il faut dire que la plupart d’entre elles étaient déjà réservées par un groupe de touristes qui arrivait le lendemain. Aussi, les muletiers n’avaient pas l’air très enchantés à l’idée de continuer sur le camino de los locos en direction du Machu Picchu.
Après, c’est un peu compréhensible dans le sens où on n’avait besoin que d’une seule mule pour seulement 1 ou 2 jours. Pas très intéressant pour les muletiers par rapport à un groupe de 10 touristes! Du coup, on a abandonné notre recherche en nous disant qu’on croiserait peut-être un muletier sur le chemin qui serait d’accord d’embarquer nos sacs pour la montée. Ben quoi, c’est beau de rêver?!
Jour 3 du trek: Marampata – Choquequirao – Pinchaunuyoc
C’est donc reposée et plus en forme que la veille que j’attaque avec Benoit la journée la plus intense du trek de Choquequirao! Plusieurs centaines de mètres après le village, on atteint le point d’entrée du site des ruines. C’est ici qu’il faut s’acquitter du droit d’entrée à 60 soles par adulte. C’est aussi à ce moment-là qu’on a un premier aperçu des impressionnantes terrasses qui constituent la partie basse du site! En 2 petites heures de marche, nous rejoignons les ruines et la visite peut commencer.
Certaines agences proposent de ne rester que quelques heures à Choquequirao avant de repartir vers Cusco. Franchement, c’est vraiment dommage selon nous… Le site est immense et en 2 heures, on n’a absolument pas le temps de profiter! Mais qu’on se rassure, une journée de visite de Choquequirao n’a rien d’une sinécure! Ces satanés Incas aimaient bien construire les choses en pente, sur les flancs de montagne!
Quelques mots d’histoire sur Choquequirao
Surnommée la petite sœur du Machu Picchu, Choquequirao est une ancienne cité inca qui culmine à 3035 mètres d’altitude dans la chaîne de Salkantay. Située dans la cordillère de Vilcabamba, son nom vient du quechua chuqi k’iraw signifiant berceau d’or. Construite au 15e siècle sur le même modèle que les villes sacrées incas, la citadelle avait à la fois une fonction politique, religieuse, économique et sociale. On pense qu’elle a été construite comme point de contrôle de la vallée de l’Apurimac.
Choquequirao a été le dernier lieu de refuge des Incas, chassés de Cusco par les conquistadors espagnols. Ils abandonnèrent alors les lieux suite à l’exécution par les Espagnols de Túpac Amaru, le dernier empereur inca de Vilcabamba.
Il a fallu attendre 1909 pour que le site soit visité et consciencieusement décrit par Hiram Bingham, un archéologue américain, le même qui a découvert le Machu Picchu! Mais ce n’est qu’à la fin du 20e siècle que des fouilles ont été entreprises pour découvrir les bâtiments enfouis sous la végétation. L’ensemble se compose de différentes structures: terrasses, places, temples, fontaines, canaux, qui s’étendent sur 200 hectares. On estime que seulement 30 à 40 % ont été découverts! À terme, elle pourrait bien détrôner le Machu en taille…
Itinéraire de notre journée à Choquequirao
Les ruines de Choquequirao sont divisées en plusieurs secteurs avec des fonctions bien précises. Qu’on se le dise, la visite est physique! On commence notre journée par jeter un œil au secteur 10, Paqchayoc et Paraqtepata, avec les terrasses qui se trouvent en contre-bas avec la cascade Paqchoyc et la Casa de la Caída del Agua (la maison de la cascade). Après environ 100 m de descente, nous voilà plongés en plein cœur de ruines incas. Summum du bonheur? Nous sommes absolument seuls, pas un chat à l’horizon! C’est donc tout tranquillement que nous visitons cette partie inférieure des ruines avant de nous attaquer au gros de la journée.
Pikiwasi et Ushnu
En descendant, nous passons par Pikiwasi, le secteur 9, où étaient érigés des habitations et des ateliers. Vous ne pourrez pas manquer Ushnu (secteur 5), le centre cérémoniel où avaient lieu des sacrifices d’hommes et de lamas. En haut de cette colline tronquée se trouve une plateforme d’observation qui était idéale pour l’observation des astres (notamment la constellation inca lama) par les Incas.
Hurin, la partie basse du centre
Puis, après une bonne grimpette, nous voilà sur la place principale de Choquequirao, Haucaypata, entourée par des demeures de l’élite locale, des ateliers et des bâtiments destinés aux cérémonies (kallankas). Ces deux secteurs, 3 et 4, sont vraiment impressionnants, surtout qu’une fois de plus nous sommes seuls! C’est donc en plein cœur de ruines datant d’il y a plus de 500 ans que nous avons entamé notre petit pique-nique.
Les terrasses avec des lamas
Le top de la visite? Les 24 lamas! Désolés de vous décevoir, point de bestioles poilues à vous montrer, mais nos potes les Incas avaient probablement pressenti qu’on serait un peu déçus de ne pas en voir des vrais. Du coup, ils nous en ont flanqué directement dans une partie des 130 terrasses du secteur 8! Merci les mecs! Bon, une fois de plus, il faut faire bosser les mollets pour les atteindre car ils se trouvent 150 m en contre-bas de l’autre côté de la montagne! Mais franchement un panorama pareil, ça vaut bien quelques petits efforts, non?
Hunan, la partie haute du centre
Pour quitter le site et rejoindre le col de Choquequirao, le chemin n’est pas forcément facile à trouver. Depuis la place principale des ruines, suivez le canal d’irrigation vers le haut. Vous passerez alors par les ruines supérieures (Hanan) constituées de temples et d’entrepôts (secteurs 1 et 2). Au croisement avecs un sentier de rando, tournez alors à gauche.
La fin de cette journée se caractérise par une ultime montée jusqu’au col de Choquequirao à 3272 mètres d’altitude puis par 5 km de descente jusqu’aux ruines de Pinchaunuyoc. Peu connu, le site ressemble à un joli amphithéâtre de terrasses avec un canal d’eau qui le coupe en deux. À noter que le canal fonctionne encore ici et l’eau dévale joyeusement de terrasse en terrasse, ce qui n’est pas le cas à Choquequirao et au Machu Picchu.
Jour 3 du trek: de Marampata à Pinchaunuyoc en passant par Choquequirao
- Distance: 15,17 km
- Dénivelé positif: 1770 m
- Dénivelé négatif: 2351 m
- Durée: environ 8 h
- Étape logistique à Pinchaunuyoc: camping
Bilan et infos sur le trek de Choquequirao en 3, 4 ou 5 jours
Le bilan de ces 3 jours
Ça y est, on peut dire qu’on a fait une partie du trek classique de Choquequirao. Ces 3 premiers jours ont été une bonne entrée en matière… Le sentier est tout de même emprunté par environ une vingtaine de randonneurs par jour et offre des possibilités pour se restaurer presque partout. La suite du programme s’annonce un poil plus sauvage! Depuis Choquequirao, nous avons décidé de ne pas revenir sur nos pas afin de continuer sur la section gentiment surnommée par les locaux el camino de los locos (littéralement le chemin des fous). Ce titre, le reste de la rando ne l’a pas volé! Il faut probablement être un peu cinglé pour vouloir rallier le Machu Picchu en faisant un trek de 9 jours en évitant soigneusement les sentiers touristiques classiques!
Le trek classique en 3 jours
Ainsi, si vous souhaitez faire le trek de Choquequirao sans faire le Machu Picchu, il est possible de le faire en 3 jours:
- Jour 1: Cachora/Capuliyoc – Santa Rosa/Marampata;
- Jour 2: Marampata – visite de Choquequirao – Marampata/Santa Rosa;
- Jour 3: Marampata/Santa Rosa – Capuliyoc/Cachora.
Si vous partez du mirador de Capuliyoc, on vous recommande de pousser jusqu’à Marampata, à 3 km de Santa Rosa, où vous trouverez tout ce qu’il vous faut (campings, guesthouses, restaurant, échoppes). Comme le camping dans le site de Choquequirao est désormais fermé, il n’est plus possible de camper à proximité des ruines. En passant la nuit à Marampata, vous aurez ainsi du temps pour visiter Choquequirao le lendemain sachant qu’il y a 4 kilomètres entre les 2. Le soir, revenez sur vos pas et campez à Marampata la nuit du jour 2.
Le trek classique en 4 ou 5 jours
Mais aussi en 4 ou 5 jours pour réduire l’effort et profiter davantage de la randonnée et des paysages:
- Jour 1: Cachora – Chiquisca;
- Jour 2: Chiquisca – Marampata;
- Jour 3: Marampata – visite de Choquequirao – Marampata;
- Jour 4: Marampata – Chiquisca/Capuliyoc;
- Jour 5: Chiquisca – Capuliyoc/Cachora.
Nos conseils pour faire le trek classique de Choquequirao
Si vous êtes à l’aise en rando, on vous recommande de faire le trek de Chonquequirao classique en autonomie. Sinon, des tours proposent de le faire en 3 ou 4 jours sans que vous n’ayez à vous soucier de la logistique ou du matériel. Dans ce cas, vous ferez une portion du retour en minibus qui vous ramènera à Cusco.
Pour la journée de visite dans le complexe archéologique, on vous conseille de laisser vos sacs dans votre tente. Vous serez plus à l’aise pour faire les 8 km de l’aller retour et pour profiter du site tranquillement à votre rythme.
Alternative: de Choquequirao, vous pouvez descendre jusqu’à San Ignacio (6,5 km pour 1770 m de dénivelé négatif) pour camper et vous rendre le lendemain jusqu’à Villa Los Loros (9 km pour 1350 m de dénivelé positif). De là, un collectivo ou un taxi vous ramènera à Cusco. C’est une option qui peut vous faire gagner une journée mais on n’a pas plus d’infos que ça à vous donner malheureusement…
Jour 4 du trek: Pinchaunuyoc – Maizal
Cette quatrième “petite” journée est parfaite pour se remettre des montées et descentes à Choquequirao! On enchaîne aujourd’hui une petite descente jusqu’à la rivière et une belle pente jusqu’à Maizal.
Rio Blanco
Les paysages jusqu’au Rio Blanco sont vraiment sympas. On découvre des arbres, plantes et oiseaux qu’on n’avait encore jamais vus jusqu’à maintenant. Par contre, on frissonne déjà en observant le sentier qui monte de l’autre côté de la vallée. Ça a vraiment l’air de grimper sec et pour cause, on va prendre 1100 m d’altitude sur 4 km jusqu’au hameau de Maizal!
1 h tard, nous sommes finalement au fond de la vallée, à hauteur du Rio Blanco (littéralement la rivière blanche) et l’endroit regorge d’orchidées sauvages. Je n’en avais d’ailleurs encore jamais vu autant en pleine nature! L’endroit serait parfait pour une petite pause snack s’il n’y avait pas encore ces satanées sandflies pour gâcher la fête. Du coup, on se dépêche de manger en se faisant littéralement dévorer les mains par ces sales bêtes. On aurait quand même bien fait une pause un peu plus longue avant d’attaquer la montée jusqu’à Maizal. Ici, pas vraiment de transition pour mettre la machine en route… Ça grimpe raide dès le début! D’ailleurs, ne manquez pas de faire le plein d’eau au Rio Blanco, c’est le dernier ravitaillement avant Maizal.
Arrivée à Maizal
Après 3-4 heures à ce régime, on aperçoit un panneau qui indique le Camping Señor Valentin, un des campings de Maizal. Il est indiqué à 15 minutes mais au rythme où on va, il nous faut une bonne demi-heure pour l’atteindre. On dira que c’est plus 15 minutes au rythme des locaux! Là, nous sommes accueillis par une grand-mère qui vit seule avec son mari dans une sorte de ferme.
Ce sont les derniers habitants de Maizal, les autres ayant décidé de déménager à Yanama, un village un peu plus grand qui sera notre destination du jour 5. Elle nous indique l’emplacement où l’on peut camper, au milieu de ses poules, cochons et chèvres. La vue vaut son pesant de cacahuètes! Après avoir mangé une grosse platée de polenta, on se couche tôt, épuisés par cette journée difficile.
Jour 4 du trek: de Pinchaunuyoc à Maizal
- Distance: 7,1 km
- Dénivelé positif: 695 m
- Dénivelé négatif: 1335 m
- Durée: environ 3 h
- Difficulté: cette portion peut être impraticable lors de la saison des pluies suite à la crue du Rio Blanco et aux glissements de terrain
- Étape logistique à Maizal: camping, logements, repas, échoppes. Nous avons dormi au Camping Señor Valentin (à gauche à l’embranchement) et nous avons eu des bons échos de l’autre camping Familia Perez tenu par Livia (à droite au carrefour). Prévoyez bien de la nourriture et de l’eau jusqu’au lendemain soir, il n’y aucun ravitaillement jusque Yanama.
Jour 5 du trek: Maizal – Yanama
Comme d’habitude en camping, on se lève à l’aube et on fait chauffer un peu d’eau pour se faire un bon maté de coca bien caliente. Bon, j’avoue que j’ai plutôt tendance à me faire réveiller à 4 h du matin par ces satanés coqs insomniaques… Nous dormons relativement bien en camping, en grande partie grâce à notre matériel chaud et confortable. Du coup, on a assez bien récupéré de la longue journée de la veille et on est prêts à entamer la montée jusqu’au col de San Juan à 4150 mètres d’altitude.
Aperçu de la journée de marche
La journée s’annonce un poil plus longue que celle de la veille, seulement 9,5 km de marche. Et pour une fois, on commence par la montée, 1100 m de dénivelé jusqu’au col de San Juan, et on termine tranquillement avec la descente, 700 m de dénivelé jusqu’à Yanama.
C’est quand même plus agréable dans ce sens! Selon la grand-mère, il y aurait dos horitas (2 heures) jusqu’au col. On imagine bien que c’est le temps que mettent les locaux pour monter en courant derrière leurs mules mais on part plutôt confiants.
Nous commençons donc à marcher vers 8 h en profitant de la vue qui est simplement magnifique. La première partie de la montée est beaucoup moins raide que la veille, ce qui n’est pas pour nous déplaire. De l’autre côté de la vallée, au loin, on peut voir le col du Choquequirao qu’on a passé la veille.
Sur le chemin de l’Inca
En fait, depuis les ruines de Choquequirao, nous progressons sur le chemin de l’Inca… Mais qu’est-ce que le chemin de l’Inca me direz-vous? C’est simplement un chemin qui était utilisé à l’époque par les Incas et dont il reste encore à l’heure actuelle quelques traces. En général, ce chemin est assez facile à reconnaître: c’est à cet endroit que commencent les marches d’escaliers donc ça grimpe sec! (On a un souvenir douloureux du mont Emeï en Chine!)
Note: le chemin de l’Inca ou Inca trail est aussi un trek populaire pour se rendre au Machu Picchu.
Pour couronner le tout, les Incas avaient la fâcheuse tendance à faire des marches d’escalier à hauteur de genoux… Autant vous dire qu’on a vite senti les cuisses chauffer, surtout avec les efforts consentis la veille.
Après 2 bonnes heures et demie à alterner entre les escaliers et un sentier raide et boueux, nous atteignons les mines Victoria, d’anciennes mines d’argent, de cuivre et de plomb abandonnées depuis l’époque de la colonisation. Toutefois, on pense avoir entendu des gens travailler dedans…
On repense donc aux dos horitas de la grand-mère à Maizal et on se dit que pour grimper jusqu’au col en 2 heures depuis Maizal, il faut être une machine! On n’ose même pas imaginer son mari à la grand-mère qui fait ce trajet plusieurs fois par semaine avec ses mules pour se réapprovisionner à Yanama.
Arrivée au col de San Juan et descente sur Yanama
On continue ensuite à monter encore une bonne heure avant d’atteindre finalement le col de San Juan, à 4150 m. Cela n’aura pas été de la tarte mais nous sommes récompensés par une vue imprenable sur les montagnes et glaciers aux alentours.
Mais après quasiment 5 jours de marche, même un superbe point de vue a de la peine à nous faire oublier notre état de fatigue général. Heureusement, il ne reste plus qu’une petite descente d’1 h 30 jusqu’au village de Yanama.
D’ailleurs, nous avons la bonne surprise d’être accueillis par des habitants très aimables qui nous ont tout de suite proposé de cuisiner pour nous dans la soirée. On avoue volontiers qu’on n’avait plus trop l’énergie de nous faire à manger. Bien nous en a pris car ce fut le meilleur repas de ces 9 jours. Au menu: du riz, un très bon morceau de viande avec une sauce tomate et une sorte de guacamole. On se couche donc le ventre plein, en espérant récupérer nos jambes pour le lendemain.
Jour 5 du trek de Choquequirao: de Maizal à Yanama
- Distance: 8 km
- Dénivelé positif: 1300 m
- Dénivelé négatif: 800 m
- Durée: environ 5 h 30
- Étape logistique à Yanama: camping, logements, échoppes, repas. Ce village est quand même plus grand que Maizal, peut-être 100 habitants, et vous pourrez acheter de quoi cuisiner dans la tienda du camping. Quand on parle de camping c’est plutôt le jardin des gens! Désormais, une route arrive jusqu’au village ce qui permet de ravitailler le village en voiture et plus seulement avec des mules.
- Prévoyez assez de nourriture pour la journée du lendemain, tout du moins le midi car il n’y a aucune échoppe en chemin entre Yanama et Totora. Côté eau, il n’y a pas grand chose pour remplir les gourdes en chemin. Mais comme on est beaucoup plus haut, il fait aussi beaucoup moins chaud. Du coup, on ne transpire presque pas et on a besoin d’un peu moins d’eau que sur les 4 premiers jours.
- Alternative: si vous êtes fatigués après les 5 premiers jours et que vous aimeriez prendre un collectivo pour gagner un peu de temps, c’est possible. Mais le minivan part très tôt de Yanama, entre 5 h 30 et 6 h 30, pour un prix de 20 soles chacun. Il vous fera gagner 2 jours de marche jusqu’à Playa et même 3 pour aller jusqu’à Santa Teresa (et profiter des sources chaudes) ou Hidrolectrica/Intihuatana. Par contre, n’espérez pas faire du stop pendant la journée… Sur les jours 6 et 7, nous avons peut-être croisé 2 véhicules sur cette nouvelle route. Bref, c’est le collectivo ou rien! Notez qu’en saison des pluies, la route peut être coupée et aucun véhicule ne peut relier Yanama et Totora.
Jour 6 du trek: Yanama – Totora
C’est durant cette journée que nous allons passer le point le plus élevé de ce trek de 9 jours: le col de Yanama ou Mariano Llamoja, à 4660 mètres d’altitude. Comme vous êtes doués en maths, vous aurez remarqué que c’est le 4e jour depuis le début qu’on prend plus de 1000 m de dénivelé!
Mais heureusement pour nous (et pour la première fois depuis le début de cette rando), la pente est plutôt douce: 1200 m de dénivelé positif sur 9 km! Mais pas assez pour moi qui commence à sérieusement fatiguer… Benoit essaie de m’encourager de son mieux en me disant que c’est la dernière grosse montée de ce trek mais après 5 jours pas des plus reposants, la tête et surtout les jambes n’y sont plus vraiment. Benoit se fait même plutôt rembarrer!
Je vous disais plus haut qu’une route arrive désormais jusqu’à Yanama. Du coup, on scrute l’horizon en marchant à la recherche d’une voiture qui pourrait nous pousser quelques kilomètres. Malheureusement, nous ne verrons aucun véhicule de la journée… On n’a donc pas vraiment le choix que de marcher et ça nous prend pratiquement 5 heures pour arriver jusqu’au col de Mariano Llamoca, une épreuve pour moi qui finis sur les rotules.
Des paysages de dingue
Côté paysages par contre, il n’y a pas grand chose à redire, ça envoie du lourd! Je me revoyais une semaine plus tôt dans la cordillère Blanche sur le trek de Santa Cruz… Les montagnes sont toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Cerise sur le gâteau, on a croisé pour la première fois des lamas en liberté! Bon, on en verra plein d’autres en Bolivie, mais ça fait toujours son petit effet d’observer ces animaux emblématiques du Pérou!
Cela a le mérite de me redonner un peu d’énergie sur cette journée difficile. Le seul petit point négatif, c’est la nouvelle route qui vient abîmer un peu cette sublime vallée. Mais bon, vous pouvez quand même imaginer que les gens ont la vie un peu plus facile depuis qu’elle dessert le village.
La descente jusqu’à Totora se fait assez bien, on perd 1150 m de dénivelé sur 7 km. Nous alternons entre la route et le sentier histoire de ménager un peu nos genoux. Au loin, on aperçoit le Salkantay, la plus haute montagne de la cordillère de Vilcabamba; il est connu pour le trek qui la contourne pour rejoindre le Machu Picchu. C’est le signe qu’on se rapproche de notre objectif mais aussi des masses de touristes… Finie la tranquillité! Après 3 bonnes heures de descente, on s’arrête à la première maison qui nous laissera camper. Et après une bonne casserole de polenta, on file se coucher. C’est qu’il nous reste encore 3 jours de marche jusqu’au Machu Picchu!
Jour 6 du trek de Choquequirao: de Yanama à Totora
- Distance: 17 km
- Dénivelé positif: 1538 m
- Dénivelé négatif: 1345 m
- Durée: 8 h
- Étape logistique à Totora: campings, échoppes. Un petit conseil: en arrivant à Totora, ne vous arrêtez pas à la première partie du village où il y a Acampamiento Hornopampa mais continuez 1 km jusqu’au reste du village. L’emplacement pour camper est meilleur et le petit magasin est bien plus fourni. Devinez qui s’est arrêté au premier camping?!
- Là aussi, si la fatigue se fait trop intense, vous pouvez prendre un collectivo (départ 6 h) pour aller jusqu’à Playa ou Hidroelectrica. À partir de Totora, les paysages ne sont pas incroyables et vous marcherez en grande partie sur la route. Sinon, vous pouvez faire du stop comme nous, peut-être aurez-vous plus de chance avec les voitures?! Mais ne comptez pas trop là-dessus.
Jour 7 du trek: Totora – Playa
Pour être honnête, cette journée de 25 km de marche (aucun dénivelé positif et 1500 m de dénivelé négatif), on ne l’aurait pas faite s’il n’y avait pas des sources d’eau chaude! Ces sources sont à la hauteur du village de Collpapampa, situé à une douzaine de kilomètres en contrebas de Totora. Il faut dire qu’après Totora, il n’y a plus vraiment de sentier mais une route de terre et parfois un sentier qui fait un raccourci dans les lacets. Et comme on s’enfonce dans la vallée, on perd ainsi la magnifique vue qu’on avait plus haut sur les montagnes. Mais bon, on prend notre courage à deux mains et on commence à descendre. Après 2 heures entre route et sentier, on atteint finalement le village de Collpapampa. Les sources d’eau chaude se situent encore 15 minutes plus bas, au croisement des 3 vallées.
Collpapampa
À ce carrefour, nous rejoignons l’itinéraire du très populaire trek de Salkantay. Alors, il faut savoir que l’itinéraire de ce trek n’est soumis à aucune limitation, contrairement au sentier de l’Inca qui a une limite journalière de 200 randonneurs. Du coup, les agences de Cusco se font un plaisir d’envoyer beaucoup de touristes sur ces chemins. Bref, pas de quoi se sentir seul.
En général, les gens qui font le trek de Salkantay dorment au village de Collpapampa la 2e nuit et se baignent dans les eaux thermales en fin d’après-midi. Mais comme nous sommes arrivés aux sources vers 10 h du matin, on a pu profiter du bassin pour nous tous seuls. Après 6 jours et demi de marche, je peux vous promettre que la baignade d’une heure dans une eau bien chaude fait vraiment du bien (et ça nettoie en plus!). Nous savourons ce moment comme il se doit.
Il semblerait qu’il n’y ait plus de sources chaudes à Collpapampa… On n’a pas vraiment trouvé d’infos sur le net et l’unique bassin serait l’espèce de jacuzzi en plein air pour les clients du Colpa Lodge. Celles dans lesquelles nous avons longuement barboté étaient situées ici. Si vous passez par là, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire pour nous dire ce qu’il en est réellement 😉.
Le stop au Pérou
Il nous faut ensuite rejoindre le village de Playa où les randonneurs du Salkantay passent en général leur 3e nuit. Pour cela, l’unique solution est de suivre la route de terre sur 15-16 km en espérant qu’une voiture passe, contrairement à la veille. En fait, il existe bien un sentier de 12 km qui longe la rivière Rio Santa Teresa au fond de la vallée mais des glissements de terrain ont rendu ce chemin impraticable, des ponts ont même été arrachés… Donc, pas le choix que de suivre la route.
Après 2 nouvelles heures de marche, pas l’ombre d’une voiture… Damned! Il nous reste probablement encore 6-7 km de marche quand enfin une camionnette daigne passer sur la route. On lui fait signe de s’arrêter et le conducteur est d’accord pour nous embarquer dans sa remorque jusqu’à Playa pour 5 soles. Bingo! C’était pas trop tôt…
Arrivée à Playa
20 minutes plus tard, on arrive à Playa et là c’est le choc! Une trentaine de minivans attendent que les touristes aient fini leur lunch, une cinquantaine de shops sont dispersés avec au moins 10-15 campings. Bref, on dirait qu’on se rapproche dangereusement du Machu Picchu!
Comme le chemin qui nous amènera à Hidroelectrica le lendemain commence 2-3 km plus loin, on n’hésite pas une seconde pour continuer jusque là et quitter cet enfer! Et nous avons bien fait car juste à côté de l’endroit où commence le sentier, à Lucmabamba, il y a un super camping au milieu d’une plantation de café (il y avait seulement un autre groupe à cet endroit). Parfait! En plus de bien manger ce soir-là, on aura même droit à du bon café. La classe, non? Bien qu’un peu surpris par le monde que nous avons trouvé à Playa, nous avons passé une très bonne soirée/nuit à l’entrée du chemin qui nous laissera apercevoir le lendemain pour la première fois le Machu Picchu… Enfin!
Jour 7 du trek de Choquequirao: de Totora à Playa
- Distance: 25 km
- Dénivelé positif: 1327 m
- Dénivelé négatif: 2500 m
- Durée: 7 h
- Étapes logistiques:
- Collpapampa: campings, repas, échoppes
- Playa et Lucmabamba plus loin: campings, logements, repas, échoppes
- Plus de problème de nourriture et d’eau à partir de cette étape. On est de retour à la civilisation et il y a des tiendas dans tous les villages.
- On vous déconseille fortement de rester à Playa pour dormir! Comme on vous le disait, cet endroit n’a absolument aucun charme. On vous recommande de continuer 2-3 km sur la route de terre jusqu’à Lucmabamba, au début du chemin qu’on emprunte le jour 8 qui mène aux ruines de Llactapata. Continuez sur ce sentier et c’est ici, dans la plantation de café, que vous trouverez le camping Qori Café, à côté du Lucma Lodge, ainsi que d’autres logements plus intimistes.
- Si vous avez envie de vous gâter un peu avant d’attaquer la dernière partie vers le Machu Picchu, on vous recommande le Refugio de Mery Lucmabamba (une de nos lectrices est passée par là). En plus des délicieux dîner et petit déjeuner (faits maison), vous pouvez visiter la plantation de café et savourer directement le précieux nectar sur place. Une dernière solution si vous êtes motivés à marcher encore, quelques logements et campings se trouvent juste à côté des ruines de Llactapata, depuis lesquelles le Machu Picchu est visible. Ils avaient l’air bien sympa pour une belle vue sur l’ancienne cité inca au petit matin!
Bilan avant d’attaquer le Machu Picchu
Ces 4 jours ont constitué la partie la plus sauvage du trek de Choquequirao vers le Machu Picchu. Cela n’a pas été évident, surtout avec nos gros sacs à dos. Mais les paysages, les ruines incas perdues, les rencontres géniales avec les locaux et les eaux thermales valaient largement tous ces efforts! Mais, nous ne sommes pas mécontents d’arriver à 1 jour de marche d’Aguas Calientes, le village au pied du Machu Picchu.
Jour 8 du trek: Playa – Aguas Calientes
7 h tapantes et on est prêts à monter jusqu’aux ruines de Llactapata, d’où nous apercevrons la cité du Machu Picchu! Sur le sentier, nous sommes accompagnés par quelques groupes qui font le même trajet, mais pas de quoi se sentir oppressé comme la veille au village de Playa.
De Playa aux ruines de Llactapata
Il faut dire qu’une partie des gens qui dorment au village sont ensuite directement transportés en minibus jusqu’à Hidroelectrica, où ils prendront le train jusqu’à Aguas Calientes. Mais en ce qui nous concerne, pas question de manquer notre premier rendez-vous avec le Machu! Et malgré les courbatures, nous savons que l’objectif est proche: nous sommes motivés comme jamais!
Après 2 heures d’une montée plutôt douce, nous atteignons les ruines de Llactapacta. Et là, devinez qui sort tranquillement du brouillard? Notre copain le Machu! Bon, on ne va pas vous mentir, notre premier contact est un peu timide. La météo n’étant pas incroyable, nos photos sont comme qui dirait un peu embrumées. Mais bon, pas de quoi nous démotiver!
On est certains que demain le temps sera radieux pour visiter le Machu. On prend une bonne demi-heure pour profiter de la vue et faire des photos stupides dans les ruines avant d’attaquer la descente vers Hidroelectrica.
Arrivée à Hidroelectrica
Il nous faudra 2 nouvelles heures pour atteindre Intihuatana, où se trouve la fameuse station hydroélectrique du Machu Picchu. D’ailleurs, vous entendrez souvent Hidroelectrica plutôt que Intihuatana. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’endroit n’a aucun charme! En plus des gens qui travaillent là, il y a une sorte de défilé de minibus qui déposent les touristes au début des voies de chemin de fer menant à Aguas Calientes! Le long de ces dernières, vous retrouverez les inévitables magasins et restaurants qui profitent de cet afflux touristique.
Ici, 2 choix s’offrent à vous pour aller à Aguas Calientes. Soit vous payez environ 37 dollars pour faire 10 km de train (c’est carrément plus cher qu’en Suisse), soit vous marchez les 10 km le long des rails. À ce prix-là, nous ne réfléchissons pas longtemps. Nous nous mettons en marche le long des voies de chemin de fer, au côté des 300 autres personnes qui ont pris la même décision!
Suivre les rails du train pour arriver à Aguas Calientes
Alors, on ne va pas vous mentir, ce ne sont pas les 10 kilomètres les plus intéressants du trek! On marche la moitié du temps sur les cailloux des rails (c’est pas super agréable), et comme il n’y a pas mal de monde, impossible de marcher à son rythme! Mais bon, c’est quasiment 75 dollars d’économisés… En guise de consolation, on aperçoit toujours notre copain le Machu Picchu en levant la tête.
Il faut compter entre 2 et 3 heures pour rejoindre Aguas Calientes en marchant. Ces 8 jours de trek se font sentir mine de rien et on arrive au village un peu au bout du rouleau! On se dépêche de prendre le premier hôtel pour manger vite fait et nous coucher sans demander notre reste. On a quand même prévu de nous lever à 4 h du matin pour monter les fameux escaliers jusqu’au Machu Picchu. Nos batteries devraient être rechargées après une bonne nuit, non?
Notre avis sur Aguas Calientes
On avoue, on n’a pas spécialement aimé Aguas Calientes. En fait, on a carrément détesté! C’est un peu le Zermatt du Pérou. Zermatt, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le village qui se trouve en dessous du Cervin et qui combine tous les clichés de la Suisse en un endroit!
Le centre d’Aguas Calientes est ultrakitsch, il y a 5 boutiques de souvenirs au mètre carré, tous les restaurants ont absolument la même carte qui combine pizzas, pâtes, mexicain, burgers, steak de lama et j’en passe…
Tout est très cher: on a même dû négocier le prix de notre repas au restaurant, chose qui n’était plus arrivée depuis l’Indonésie. Un bon plan est de manger à l’étage du marché central, vous éviterez ainsi les pièges à touristes. Aussi, les gens ne sont pas spécialement sympathiques par rapport au reste du Pérou.
Le seul point positif qu’on a trouvé à Aguas Caliente, c’est qu’il y a de l’eau chaude, comme son nom l’indique! Après 8 jours de trek, vous pouvez imaginer qu’une douche bien chaude est assez agréable. Mais bon, pas de quoi s’éterniser! On avait d’abord prévu de rester 2 nuits pour se reposer mais on a finalement préféré directement revenir à Hidroelectrica/Intihuatana pour rentrer Cusco après notre visite du Machu Picchu.
Jour 8 du trek de Choquequirao: de Playa à Aguas Calientes
- Distance: 20,6 km
- Dénivelé positif: 1700 m
- Dénivelé négatif: 1760 m
- Durée: environ 7 h
- Étapes logistiques:
- Llactapata: camping, logements, repas
- Hidroelectrica: campings, logements, échoppes, restaurants
- Aguas Calientes: campings, logements, échoppes, restaurants
- Logements à Aguas Calientes: comme la journée a été longue, nous n’avons pas fait les fines bouches et on a pris le premier hôtel venu… Ce n’était pas fou fou donc on ne vous le recommanderait pas forcément. Retrouvez tous les hôtels à Aguas Calientes ici (on détaille un peu les logements au meilleur prix pour le Machu Picchu ici). Pour cette étape, on a eu la recommandation du Mandor Camp, conseillé par plusieurs lecteurs et vous serez à 30 minutes de l’entrée du Machu Picchu. En plus de l’eau chaude et du wifi, ce camping possède un petit parc avec des plantes, des ananas, une rivière avec cascade… Un chouette cadre! Par contre, une lectrice (merci encore Nolwenn pour les conseils) ne recommande pas Wayna Picchu, un camping plus proche de l’entrée…
Jour 9 du trek: Aguas Calientes – Machu Picchu – Hidroelectrica
Note: on écrit un article complet sur comment s’organiser pour visiter le Machu Picchu. On y explique les différents circuits, les réservations obligatoires, les guides…
Drrriiinnngggg! Le réveil sonne à 4 h du matin. Il est plus difficile de s’extirper du lit que du sac de couchage… Mais on se motive: c’est aujourd’hui qu’on va enfin visiter la cité inca du Machu Picchu après tous les efforts consentis pour arriver jusque là! Les jambes sont lourdes, surtout à l’idée de grimper les escaliers sur 400-500 mètres jusqu’à l’entrée. On essaie de ne pas trop y penser mais comme on n’a pas les sacs à dos, on se sent déjà plus légers. Nous nous dirigeons à la frontale en direction du pont qui traverse la rivière où commencent les fameux escaliers. Nous ne sommes pas les seuls et n’avons aucune difficulté à trouver le chemin.
4 h 20: nous sommes pratiquement les premiers au pont mais première déconvenue, le pont est fermé jusqu’à 5 h du matin! Évidemment, personne ne nous avait avertis et quand on y pense, c’est vraiment pas très fair play comme histoire. Le truc, c’est que les portes du Machu Picchu ouvrent à 6 h et que les premiers bus arrivent en haut à 5 h 45-6h!
Arrivée à l’entrée du Machu Picchu
Sachant qu’en montant les escaliers pratiquement en courant, il faut compter au minimum 40 minutes pour atteindre l’entrée, il est très difficile d’arriver en haut avant le premier bus. Mais on ne se laisse pas décourager et dès que le pont ouvre, on monte le plus vite possible avec l’énergie qu’il nous reste. Ce ne sont pas quelques marches d’escalier sans sac sur le dos qui vont nous effrayer! 42 minutes et 45 secondes plus tard, nous rejoignons l’entrée en suant à grosses gouttes et juste avant le premier bus. Bon, en vérité, nous sommes arrivés en même temps que lui, mais le temps que les gens sortent du bus, on était déjà devant les portes.
On l’a fait! Et je suis même la première fille à atteindre le sommet des marches, à croire que les 8 jours d’entraînement ont servi à quelque chose! Mais on est un peu tristes pour les gens qui sont montés comme nous et qui arriveront 5-10 minutes plus tard, derrière les 5 premiers bus remplis de touristes… Un peu rageant, quoi!
Visite du Machu Picchu
Dès que les portes ouvrent, on se dépêche de monter les derniers escaliers qui nous séparent de notre objectif. Et là, bam! C’est la claque visuelle! On a le Machu Picchu pratiquement pour nous tout seuls à la lumière du petit matin. On profite simplement de ces instants qu’on attendait quand même depuis 9 jours! Et cerise sur le gâteau, la météo est parfaite! Il ne pouvait en être autrement.
La première heure de balade dans la cité du Machu est extrêmement agréable. Le site est plutôt grand et on peut encore profiter de ce spectacle en pleine tranquillité. On fait évidemment un paquet de photos des ruines. Fabienne quant à elle profite des lamas qui se baladent librement sur le site pour faire des photos souvenirs sympas.
Lorsqu’il commence à y avoir plus du monde, on retourne tranquillement vers l’entrée afin de trouver un guide qui puisse nous expliquer les histoires qui se cachent derrière ces pierres centenaires. Après 2 minutes de négociation, c’est parti pour 2 heures de visite privée. Il serait quand même dommage d’être venus jusqu’au Machu Picchu à pied en 9 jours de marche et de ne pas profiter d’une visite guidée.
Note: le guide n’est pas obligatoire pour entrer au Machu mais comme il n’y a aucune explication sur place, ça peut valoir le coup! Depuis peu, la réservation des billets est obligatoire pour pénétrer dans la cité perdue.
Fin de la visite et retour à Cuzco
Il est environ 10 h du matin quand notre visite guidée se termine. On a eu assez de ruines incas pour la journée! On décide donc de redescendre à Aguas Calientes par le même chemin que nous avons emprunté le matin même. Comme la perspective de passer l’après-midi et une nuit de plus dans le kitschissime village du Machu Picchu ne nous enchante guère, on décide d’utiliser le peu d’énergie qu’il nous reste pour revenir le long des voies jusqu’à Hidroelectrica. À 13 h 30, on grimpe dans un minibus pour Cusco. Nous y arriverons en début de soirée, complètement épuisés mais heureux et fiers de nous! C’est certain, on n’est pas prêts d’oublier cette aventure jusqu’au Machu Picchu!
Jour 9 du trek de Choquequirao: visite du Machu Picchu et retour jusqu’à Hidroelectrica
- Distance: entre 20 – 25 km selon le circuit
- Dénivelé positif: 500 m
- Dénivelé négatif: 600 m
- Durée: 7 h
Bilan du trek de Choquequirao
Voila, ç’en est fini du récit de ce trek de Choquequirao jusqu’au Machu Picchu en 9 jours. C’était la première fois qu’on se lançait dans une aussi longue randonnée en autonomie. Et ce n’est probablement pas la dernière fois qu’on va tenter l’expérience. Il faut dire que maintenant qu’on a vu qu’on en était capable, on aurait tort de se priver. À la fin d’une aventure comme celle-là, on se sent juste heureux, fiers et satisfaits. C’est extrêmement gratifiant comme façon de voyager! Des souvenirs pour la vie, quoi!
On vous donne rendez-vous pour l’ultime article qui décortique notre bilan et le budget pour un voyage au Pérou. À bientôt!
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Kenza
Vivement la suite ! Vous n’avez pas eu trop froid ?
Les délices de Minie
Wahoo, j’ai hâte de lire la suite de votre treck ! 🙂
Benoit(novomonde)
Salut Kenza,
Alors non, jusqu’aux ruines de Choquequirao la température est tout à fait acceptable (je dirais que la nuit ça peut descendre vers 5-10 degrés)… Par contre, ça se corse pour la suite du trek où il y’a quand même 2 nuits plus haut en altitude
Alizé
Wouwouw génial! J’adore lire des récits de trek et avoir toutes les bonnes infos. Je garde cet article dans mes favoris pour le jour où on ira au Perou 🙂 Merci
Camille
Bonjour les NOvo-mondo. Je tenais à vous a us remercier chaleureusement car grâce à vous, j’ai pu réaliser ce merveilleux trek du Choquequirao au Maccu Picchu , qui restera à jamais l’épisode le plus marquant de mes’ voyages. Vous n’allez pas le croire, mais je l’ai fait avec ma fille alors âgée de 8 ans l’été dernier. C’est une héroïne! On en a bavé, on a pleuré, ri, fait de belles rencontres, été émerveillées. A jamais dans notre cœur et c’est grâce à vous.
Dernièrement je lui ai demandé quel avait été son souvenir le plus marquant du voyage en Amérique du Sud ( avril-août 2018) , et elle m’a répondu: Le Trek des fous! Merci encore!
❤️
Fabienne
Hello Camille!
Oh mon dieu, ta fille c’est une vraie championne!!! Nul doute que cela restera gravé dans sa mémoire. C’est juste hyper inspirant et merveilleux de lire que vous avez fait ça ensemble. C’est un sacré challenge que vous vous êtes fixé… Il est fort à parier qu’elle n’a pas fini de faire des beaux treks 😉
Bref, chapeau bas pour votre rando! Non pq moi aussi j’ai pleuré sur ce trek qu’on se le dise… tu diras à ta fille qu’elle est une vraie héroïne! Une grosse bise à vous 2 et mille mercis pour ce message qui m’a mis le smile pour la journée!
Amandine
Super de lire vos aventures à Choquequirao : cela fait plus de 5 ans que j’en rêve !
Lors de notre 1er voyage au Pérou, je voulais autant voir cette cité que le Machu Picchu … et nous n’en avons vu aucun des deux : pour différentes raison, nous avons fait l’impasse sur la partie Sud du Pérou pour ne voir que le Nord.
Il y a deux ans, nous avons enfin vu le Sud du pays et Machu … mais point de Choquequirao : trop de pluie, routes impratiuables, tous les locaux nous déconseillaient de nous y aventurer à cette période de l’année.
Enfin, nous repartons dans une grosse cinquantaine de jours et comptons bien ne pas passer à côté cette fois : la 3ème sera la bonne ! 😉
Nous tenons en effet à le voir "rapidement", avant que le téléphérique ne soit construit … :s
Lorsque vous énonciez ce que vous aviez dans vos sacs : dois-je comprendre que vous avez laissé certaines choses à Cuzco pour ne pas vous encombrer (et les récupérer à votre retour du Machu ?) ?
Nous n’aurons normalement pas de matériel de camping avec nous, nous pensons louer là-bas pour les quelques treks que nous souhaitons faire (dont 2-3 au Pérou 🙂 ).
J’attends la suite de vos aventures avec impatience et curiosité !
Cécilia
Je suis hyper impressionnée! vous pouvez vraiment être fière de vous d’avoir accompli un tel trek! Je me demande si j’y arriverais, mais je me dit que lorsqu’on le fait on doit vraiment être content de soi 🙂
Comme d’habitude vous donnez vraiment envie, et vos photos sont toujours au top! Merci!!
LE matériel c’est le votre? ou il y en a en location?
A bientôt!
Fabienne (novomonde)
Salut Alizé! Merci! oh oui, si vous passez par le Pérou on recommande vraiment ce trek, c’est dur mais tellement incroyable!
Bonne continuation à vous deux, à bientôt!
Fabienne (novomonde)
Hello Amandine!
Je me rappelle que nous disais il y a quelques semaines déjà que le Choque était au menu pour vous, franchement vous allez vous régaler!!!
Par contre n’écoute pas trop les agences de Cusco, nous aussi on a pas mal essayé de nous décourager quand on allait prendre des infos… On nous disait qu’il pleuvait beaucoup, que le Machu c’était mieux, etc… En fait je crois que les agences font moins de marge car le trek est moins courus, du coup ils n’encouragent pas trop. Et franchement c’est un trek qui se fait très bien tout seul!
Pour le matos on a tout le matos pour les treks avec nous (on a fait un peu de shopping à Huaraz pour les habits chauds). Mais effectivement pour le trek on a pris que le strict minimum. Tout le reste on l’a laissé dans notre auberge à Cusco dans des housses. Mais ne vous inquiétez pas, à Cusco vous pourrez louer tout ce dont vous avez besoin! Et comme on le disait si vous allez "que" jusqu’au Choquequirau il est possible de se restaurer en chemin. Y a que au camping même du Choquequirau qu’il n’y a rien, donc si vous n’avez rien contre manger froid quelques repas vous n’avez même pas besoin du matos de cuisine.
Me réjouis de voir ce que vous en penserez!
Bises
Fabienne (novomonde)
Salut Cecilia!
hihi on ressent dans le ton de l’article que je suis contente d’être arrivée au bout? 😀 Je te rassure pour moi c’était un sacré défi, mais finalement pas si terrible que ça (Bon j’ai quand même bien râlé dans certaines montées, surtout celles des jours qui suivent, mais ça je suis sure que Benoit ne manquera pas de le mentionner dans l’article qu’il prépare)
Pour le matos c’est le nôtre. Comme on fait de plus en plus de rando on a acheté les quelques trucs qu’ils nous manquient quand on est arrivés au Pérou, du coup maintenant c’est plus simple, on a tout ce qu’il nous faut. Même si nos sacs deviennent de plus en plus lourds… 😛
A bientôt!
Marjorie & Bastien
Bonjour à tous les 2,
Comme toujours, super article! Notre départ en tour du monde approche, J-14…
Vous ne cessez de nous mettre l’eau à la bouche, le trek Choquequirao nous tente depuis un moment, votre article est une mine d’infos!
On attend la suite avec impatience!
Benoit(novomonde)
Salut à vous,
Merci… On essaie toujours de mettre un max d’infos dans les articles… histoire que ça soit plus facile pour vous d’organiser ensuite ;-)… Si vous avez le courage de vous lancer dans l’aventure vous ne le regretterez pas! le prochain article arrive dans 1-2 jours 😉
Sinon j’ai vu que sur votre site vous utilisez une google map… vous devriez utiliser le plugin novo-map 😉
Bastien
Pour le trek on a vraiment envie de le faire, on verra notre condition physique à ce moment 🙂
Ca serait une bonne idée d’utiliser votre novo-map mais c’est un plugin WordPress si je ne me trompe pas ? Nous avons choisi de ne pas utiliser un CMS pour notre site et de le faire à la main !
Benoit(novomonde)
Salut Bastien,
Pas de CMS de notre côté non plus… tout à la main ;-). ça nous a pris plus de temps mais on a appris un max de compétences au niveau prog ;-)… Pour insérer une gmap comme la notre sur votre site tu peux aller voire ce lien : http://webdesign.tutsplus.com/series/the-google-maps-api-for-designers–webdesign-15635 (ça prend un peu de temps à comprendre mais le résultat est sympa)
Pour le trek vous avez bien raison… ça vaut vraiment la peine! Et vous aurez le temps de vous mettre en condition d’ici la 😉
Bardin
Imaginez Choquequirao il y a 49 ans ! Le site était pris par la végétation et il fallait utiliser
les machettes. On trouvait des momies sous des abris.
Il y a 47 ans nous voulions atteindre Espirito Santo le dernier refuge de l’Inca mais un accident au sommet au-dessus de Yanama nous a forcé à rebrousser chemin.
Il faut oser faire des treks en dehors de ceux qui sont balisés
La région est magnifique. Bravo pour la video !
LadyMilonguera
Quelle merveilleuse manière de se rendre sur ce fabuleux site…
Pierre
Magnifique blog, vous nous avez fait réver, on es tombé sur votre site via "l’article cambodge" vu qu’on s’apprête à partir dans quelques mois pour "Cambodge-vietnam-laos" mais cet article sur le Pérou et ce trek… Il maintenant dans nos favoris pour notre futur voyage =D
J’ai vu que vous avez tracé le dénivelé, avez vous utilisez un trackeur rando spécial ? Batterie solaire ?
Avez vous eu de la pluie sur le trek ?
En tout cas chapeau pour ce trek il en faut du courage !! et merci encore de nous faire rêver mais surtout de nous encourager à le faire !!
++
Pierre & Dani
Fabienne @novomonde
salut Pierre!
Merci beaucoup pour le message, ça nous fait super plaisir de recevoir des commentaires comme le tien! 😉
Pour les dénivelés c’est approximatif… On n’avait pas d’outil, par contre une carte topographique relativement précise au moment de partir, et surtout on a essayé de prendre quelques notes en cours de trek. Le souvenir (un peu douloureux certes) nous a aidé aussi à reconstituer les dénivelés! 😀
Niveau pluie on a eu de la chance, on n’a pas eu une seule goutte de pluie sur les 9 jours! D’ailleurs certaines portions du trek (notamment la montée à Maizal, ou pour rejoindre le col de san juan n’auraient pas été de la tarte sous la pluie!) 😉
Profitez bien de votre séjour en Asie du Sud est, c’est vraiment une région magnifique! Salutations de Bariloche en Argentine.
Jules
Ouha d’abord félicitation !
Ensuite merci infiniment de partager tout ça ! Je suis tombé sur un danois qui m’a touché 2 mots sur ce trek il y a une semaine et maintenant je ne pense qu’à ça.
Je n’ai qu’une seul question: est-ce que les nuits sont vraiment froides ? J’ai un duvet confort 5°C et en m’habillant je pense pouvoir tenir à l’aise à 0°C, peut-être -5°C (en piquant); en dessous ça risque de piquer plus..
Dans l’attente de vous lire.
Suerte !
Benoit(novomonde)
Salut Jules,
ça devrait le faire avec ton duvet… peut-être que tu pourrais prendre un sac à viande (drap en soie) en plus pour gagner quelques degrés. Mais ce n’est pas le trek ou on a eu le plus froid… Par contre à cette période de l’année, tu risques de chopper un peu de pluie…
Jules
Top, merci pour votre réponse !
Je ne sais pas encore quand j’y serai. Surement entre Mars et Avril. Je suis en Patagonie en ce moment et on a d’ailleurs faillit se croiser sur El Circuito que j’ai terminé il y a 2 jours !
Bref, régalez vous bien et j’espère avoir autant de chance que vous niveau météo.
Suerte !
Stéphanie
Quelques commentaires suite à notre trek fin mars 2015
Tout d’abord, une remarque générale sur l’ensemble du parcours. Nous avons rencontré des sources d’eau sur toutes les parties du parcours. Nous avions avec nous des pastilles Mircopur Forte et n’avons eu aucun soucis.
Concernant la carte, nous n’en n’avons finalement pas acheté. Avec vos bonnes indications et votre carte scannée nous n’avons eu aucun soucis. Merci à vous deux !
Il est possible de se rendre à pieds du croisement jusqu’au village de Cachora. Un chemin bien tracé (et utilisé par de nombreux habitants !) coupe tous les lacets de la piste et en 1h45 nous avons rejoint le village de Cachora. En plus, nous avons eu la chance d’avoir aperçu le beau massif du Salkantay entre deux nuages.
Par contre en basse saison, une seule auberge est ouverte. Elle se trouve à droite au fond de la place principale du village (30 sol pour une chambre 2 pers, basique mais accueil chaleureux). D’autres randonneurs rencontrés nous également dit qu’au camping situé 3 km à la sortie du village (et sur le chemin pour le choquequirao) l’accueil était très bien. Il y a possibilité de manger (diner qui leur a aussi fait leur déjeuner car de grosses quantités).
Le pont est maintenant réparé donc plus de besoin de prendre la nacelle.
Prix du camping à Santa Rosa (premier hameau) : 5 sol/tente. Possibilité de croiser un ours à lunette dans les arbres.
Pascal
Nous venons de faire le trek jusqu’à Totora.
Trois infos:
– la journée 6 de Yanama à Totora est devenue inutile car une route a été construite il y a un an. Cela perd de son charme.
– 3km après Cachora, il y a la ferme La Colmena qui propose à manger, a dormir, et la location de mules, … (kuychy22@hotmail.com). L’accueil es sympathique et leur aide est très utile. Nous avons fait notre trek avec notre fille de 10ans sans problème grâce à sa mule "personnelle"!
– plutôt que d’aller à Totora en 1j, il semblerait que ce soit mieux d’aller à Bilcabamba en 2j…
Ulrike
Bonjour,
un retour pour prévenir d’autres intéressés:
on a écrit à l’adresse (kuychy22@hotmail.com), le mec qui a répondu avait l’air très gentil et compétent. Il nous avait proposé 5 jours de trek plus la veille dans sa ferme en “pension complète” plus mule et muletier plus tente pour 1000 Soles par personne. En plus, il nous voulait récupérer en voiture de là, où le bus laisse les gens qui veulent aller à Cachora. Après avoir échangé au minimum 6 mails, on s’est mis d’accord, un virement de 50% inclus. On voulait être sûr et on trouvait que c’est normal, de lui donner une certaine sécurité financière aussi…
Je vous épargne les détails. Juste: Le mec (qui signait Enrique, mais qui s’appelle Dayman) n’était pas là pour nous récupérer, on a attendu à Cachora, s’il nous attendait là, mais non, on a payé deux taxis pour apprendre à la fin qu’il n’était pas dans le coin, mais au Maccu Picchu. Une fois arrivé à la Colmena, son frère était au courant, mais n’avait rien préparé. On est quand même parti le lendemain (après une nuit dans une ferme très très basique- et on n’attend vraiment pas de luxe, juste un minimum de propreté…), la nuit suivante, la tente des années 90 n’était pas étanche sous la pluie etc etc…
Notre conseil: prenez votre propre matos (surtout sac de couchage et tente, avoir froid cela casse rapidement la bonne humeur) et louez une mule directement à Cachora! On a vu plusieurs panneaux et en attendant, un arriero est venu nous proposer ses services… C’était à peu près la seule chose, qu’on avait organisé avant lors notre voyage de 4 semaines au Pérou- et c’était la seule chose qui s’est passé- sions difficilement….
Mais le choix de pas porter nos sacs était le bon pour nous, comme ca, on a vraiment profité du trek. C’était dur, mais vraiment faisable (on est deux autour des 50 ans, qui bougeons régulièrement, sans être des super sportifs…)
Ulrike
… j’ai oublié: Le matos, on le trouve à Cusco. Il y a plein plein de magasins au centre ville autour de la place des armes. On n’a pas regardé en détail, mais cela avait l’air tout à fait correct…
On en trouve peut-être aussi à Cachora, mais c’est plus paumé.
Anaïs - Visas-vies
Salut Pascal,
On compte partir faire le trek Choquequirao – Machu Picchu d’ici quelques jours. Vous disiez que la journée 6 entre Yanama et Totora est inutile et assez fatigante. Une question donc: y’a t il un moyen d’éviter cette journée? Les Novo Monde parlait d’un colectivo mais un autre commentaire datant de fin mars disait que la route entre Yanama et Totora était fermée pour cause d’éboulement… Qu’en est-il aujourd’hui? Est-ce que vous avez l’info? Sachant qu’on n’a pas trop de temps et qu’on cherche une solution pour raccourcir les 9j!
Merci par avance,
Anaïs et Maxime – blog Visas-vies.fr
Joël
Hello Novo-monde,
J’ai fait le trek il y a une semaine et c’est beaucoup grâce à vous si je l’ai fait sans encombres. Je l’ai un poil adapté à ma sauce mais toutes vos informations m’ont été super précieuses!
Merci beaucoup pour le boulot et je vous vous souhaite plein de supers voyages!
Joël
Benoit
Salut Joël,
On est bien contents d’avoir pu te donner un coup de pouce pour préparer ce trek… on dirait que tu as eu du plaisir 🙂 (je suis passé fair un tour sur ton site 🙂 ). Tout de bon pour la suite 🙂
Morgane
Bonjour!
Nous sommes en train de préparer un voyage de 5 mois en Amérique du Sud…et votre site est une véritable mine d’or!
Nous avons très envie de marcher dans les pays prévus (Pérou,Bolivie, Chili et Argentine) cependant nous nous posons la question de partir avec une tente. Comment vous êtes-vous organisés? Si vous êtes partis sans comment vous êtes-vous organisés, plus particulièrement par ce trekk que ni fait pas une boucle? De plus sur cet itinéraire avez-vous laissé une partie de vos affaires dans une auberge?
D’avance merci de prendre le temps de répondre à ces interrogations!
Belle journée,
Morgane
Benoit
Salut Morgane,
Alors on vous conseille de plutôt acheter une tente en avance et de l’avoir sur vous. On a trouvé qu’il n’était pas facile de trouver du bon matos de rando en amérique du sud. Sinon passe jeter un oeil à l’article suivant qui devrait répondre à la majorité de tes questions: http://www.novo-monde.com/article-preparer-materiel-trek-rando.php
Et si tu as encore des questions, n’hésite pas à revenir vers nous
Enjoy
Pascal
Bonjour,
Si vous ne comptez camper que autour de Cuzco, louer le matériel se fait, malgré le "tour" (faut juste accepter de payer plus cher et repasser à Cuzco…). Ce sera toujours moins cher qu’un tour organisé. Puis cela évite de porter tente plus tapis de sol pendant 5 mois… (Amener les sacs de couchage, il fait froid à Uyuni par exemple!)
Par contre, si vous prévoyez de camper ailleurs et de vivre "cheap", il vaut mieux avoir son équipement…
Bye
Pascal
Marion et Rémi
Merci mille fois pour votre blog, c’est très complet, il y a toutes les infos nécessaires, et ça donne déjà envie d’y être! Nous prévoyons de faire ce Trek en mars ou avril 2017 (en croisant fort les doigts pour que le téléphérique soit toujours à l’état de projet…) pendant notre tour des Amériques 🙂
Si on a des questions on viendra vers vous 😉
Bonne continuation!
Rémi et Marion
Anaïs
Votre blog sur votre trek du Choquequirao au Machu Picchu est magnifique et très interessant. J’ai eu la chance d’aller au Machu Picchu en bus et à pied comme vous.Je voyage depuis 12 ans (1 mois tous les ans) dans différants pays( et parfois avec mes filles 5 et 9 ans avec le sac à dos biensûre et non organisés). Pour moi, cela reste le lieu le plus époustouflant que j’ai vu. Je rêvais d’aller au choquequirao sur ce voyage mais j’étais avec des amis qui ne le souhaitais pas car il y avait trop d’organisations. Alors j’avais souhaitais le faire en famille dans quelques années.j’espère que les amménagements à venir pour ces 2 sites reste en projet le plus longtemps possible et que je puisse utiliser vos renseignements pour y l’organiser. Amusez vous bien et bonne continuation.Pour moi, c’est direction l’Equateur en Mai. Anaïs
Larby
Bonjour à vous deux,
je suis tombé par hasard sur votre site, et je me dois de vous féliciter tout d’abords pour vos aventures ainsi que de vous remercier pour le partage de vos expériences.
je dois me rendre au Pérou le 20 janvier pour deux semaines, mon itinéraire n’est pas encore très précis ( je sais je suis à la bourre lol).
j’avais une question concernant le Trek pour la machu pichu, je comptais le faire via une agence pour une durée de 3 jours, mais maintenant que j’ai lu votre blog, je suis tenté, le problème est que ça sera mon premier Trek je suis seul et je ne parle pas tres bien espagnol :s, je me demandais est ce que ce n’est pas trop risqué? est ce que le chemin est bien tracé et clair pour les Trek? Merci à vous
Fabienne
Hello Larby!
Merci pour ton message!
Pour le trek il est bien marqué en terme de sentiers par contre il est impossible de le faire en 3 jours… Si tu optes pour des bus à partir de Yanama je dirais que 4 jours est un grand minimum pour le trek, puis 1,5 journée de plus pour rejoindre et visiter le Machu Picchu.
Perso je ne crois pas que je le ferai seule… Mais peut-être pourras-tu trouver quelqu’un sur place de motivé à le faire avec toi? Ou peut-être voir sur un groupe de voyageurs sur facebook s’il y a des motivés?
Foncièrement je dirais que le Choquequirao en mode aller-retour se ferait très bien seul, mais la partie pour rejoindre le Machu depuis le Choquequirao est quand même sacrément moins fréquentée, du coup avoir un compagnon ou une compagne de voyage me parait plus safe. Après ce n’est que mon avis, je suis certaine que des gens l’ont déjà fait seul 😉
On te souhaite un beau voyage!
Lola
Bonjour,
Tout d’abord merci beaucoup pour ce recit de voyage, ça donne vraiment envie et ça aide bien 😉
Je pars au Perou avec deux amis en Juillet et nous pensions au départ faire l’Inca Trail, mais en découvrant votre périple, ça nous semble nettement plus intéressant ! Seulement si nous sommes en bonne forme physique, nous sommes totalement novices en matière de trek :/ Et nous nous posons en particulier des questions sur les vêtements à emporter, vu que manifestement il fait bien froid là-haut! Je crois comprendre que vous aviez t-shirt / polaire / softshell, c’ est bien ça ? C’est suffisant ? C’est une softshell de compet’ peut être ?! Et pour le sac de couchage si vous avez un conseil, je suis preneuse 😉 une dernière petite question, pour le sac, vous avez pris combien de litres ?
Mille mercis pour vos précieux recits !
Benoit
Salut Lola,
ahah vous avez bien raison… ce trek est vraiment incroyable et reste à ce jour une des plus belle aventure de notre vie 😉
Côté habits, je partirai avec t-shirt, bonne polaire et une bonne couche imperméable (petits gants et bonnet of course)… il fait surtout froid la nuit et vous serez dans vos sacs de couchage donc ça devrait suffire. Pour le sac de couchage nous on avait des sac avec température de confort -10 degrés… il y’a plein de modèle différents. Disons que plus vous aurez de budget, plus le sac de couchage sera léger 🙂 (les notre sont super lourds ahah). Pour la taille du sac, je dirai que si vous avez des 50 litres, tout devrait rentrer (si vous pouvez sangler quelques trucs en dehors de vos sacs)
voilà voilà… enjoy et venez nous redire comment ce sera passé votre aventure en commentaire 😉
Brod Max
Bonjour à vous deux,
Je voulais commencer par vous remercier pour votre magnifique site internet qui ne cesse d’évoluer.
Nous avons été faire le trek du Chuqi K’iraw (en francais le Choquequirao) avec ma copine et deux baroudeurs français rencontrer lors de notre voyage en Amérique du sud. Sur les 6 mois en Amérique du sud cela un reste un de mes souvenir les plus mémorable. Cette cité Inca est magnifique et surtout loin de la surpopulation rencontrée au Machu Picchu.
Nous avons fait le trek sur 4 jours aller-retour depuis Cuzco en début de cette année. Je le conseil vivement à tous les voyageurs allant faire un tour au Pérou.
Merci pour vos différents conseils qui nous on aider à nous lancer dans différents de vos treks.
Bonne continuation dans vos différents voyages au plaisir de vous croiser sur les chemins pédestres en Suisse.
Benoit
Merci pour tes compliments :)… ça nous fait super plaisir de savoir que notre site vous a aidé dans vos différentes aventures. On sera beaucoup sur les chemins pédestres suisses cet été donc on se croisera peut-être 🙂
Marloune
Nous voilà arrivés au Machu Picchu après 7 jours de trek en passant par le Choquequirao.. et on a adoré ! Encore un article bien utile pour nos préparatifs ! Merci beaucoup pour tout ce boulot !
Pour ceux qui veulent le faire, pas encore de trace de téléphérique à l’horizon donc n’hésitez pas !
Fabienne
Hello! merci pour ton commentaire (et la bonne nouvelle pour le téléphérique!) 😉 Apparemment les travaux ont pris pas mal de retard, aux dernières nouvelles le projet est repoussé à 2020 (on croise les doigts pour que ça soit le plus tard possible!)
Bonne suite de voyage!
val
Super article!
J’ai moi meme fait cette randonnee en independant avec mon ami. J’ai vu que quelques personnes se posaient la question de la version “raccourcie”, avec bus de Yanama. C’est ce que nous avons fait, et c’est une tres bonne option si vous ne voulez pas faire une randonnee trop longue, mais ne pas avoir a faire demi tour.
On a mis notre expérience sur notre blog:
http://pensees-de-voyage.com/trek-choquiquerao-machu-picchu/
Je conseille 4-5 jours de marche jusqu’a Yanama. Ensuite on peut prendre un collectivo et arriver dans la journee au site de Aguas Caliente pour visiter le Machu le lendemain.
On a croise des groupes d’agences de tours organises, je ne conseille pas du tout. La randonnee peut etre difficile mais pas besoin d’agence, on peut toujours louer des mules si besoin.
Pascal
Oui, pour louer les mules (sacs +nourriture), ne pas hésiter à voir chez Luisa (peu après le village de départ, indiquée dans certains guide).
On peut y dormir et y manger pour partir aux horaires dans de bonnes conditions. Dayme qui s’occupe des mules est TRÈS sympa. Grâce aux mules, on a pu faire le trek version longue avec notre fille de 10 ans qui pouvait se reposer dans les grosses montées!!!
Ulrike
Merci pour votre récit très complet. On part dans trois semaines et le trek du choquequirao est prévu. Par contre, on veut partir avec mule et arriero. Merci à @Pascal pour ton commentaire sur la possibilité de louer des mules 3 jms après cachora et surtout d’avoir indiqué une adresse mail (en espérant qu’elle soit toujours valable). Une question: vous avez une idée concernant le prix pour mule plus arriero ??(deux sacs à dos pas trop chargés avec un mule, car on va porter une partie nous-mêmes, ça devrait aller?)
On avait contacté un hôtel à cachora qui a fait un prix de 1300 soles pour 6 jours. Ça me semble beaucoup, non??
Bonne continuation à vous !
Baptiste
Bouh!
Les paysages ont un peu changé. Deux incendies ont ravagés les flancs de montagne d’une bonne partie du tracé de la première journée donc le chemin n’est pour l’instant pas très enthousiasmant.
Ensuite, ce trek est de plus en plus fréquenté par les agences, ce qui entraîne dégradations des sentiers et des campements (surpopulation, souillures, déchets) entre San Pedro de Cachora et Yanama.
Enfin, en tant qu’ancien professionnel dans le domaine de l’archéologie et de la préservation du patrimoine, aujourd’hui guide-conférencier, j’ai été exaspéré par la restauration du Choquequirao telle qu’elle est menée. Le site est cher (60 soles par personne) pour ce qu’il est en l’état actuel. Les techniques d’ingénierie Inca ne sont pas respectées, les ouvriers reconstruisent le site en mode “yolo” à coups de ciment, de pelles et de truelle. La plupart des murs sont des reconstructions approximatives et non des restaurations. Seules les terrasses à lamas, Paqchayoq (terrasses et maison de la chute d’eau), Paraqtepata et les secteurs non restaurés ont un réel intérêt d’un point de vue réalité archéologique.
J’ai eu plus l’impression de voir la construction d’un site touristique alternatif au Machu, qui sera “beau” de loin via le téléphérique, qu’un site archéologique restauré avec tout l’éventail des connaissances contemporaines.
Benoit
Salut Baptiste,
Merci pour ton retour éclairé 😉 . Ca ne nous étonne malheureusement pas que ce trek soit de plus en plus fréquenté (ou du moins la partie jusqu’au Choquequirao) et que les restaurations ne soient pas à la hauteur. Je ne sais pas où tout ça en est mais à notre passage, ça parlait déjà d’un téléphérique et d’utiliser ce site un peu comme un Machu Picchu bis pour désengorger l’original. C’est un peu triste de voir tous ces sites se dégrader afin de pouvoir y amener un maximum de touristes…
Phil
Nous avons fait ce treck en juillet 2017 grâce à vous et on vous remercie pour toutes ces informations!
Quelques points qu’on souhaiterait souligner:
– l’entrée à augmentée apparement depuis votre visite, 60 soles aujourd’hui
– il y a certes des mules qui peuvent faire le trajet à votre place, mais ce n’est absolument pas à conseiller! Elles sont chargées à bloc, sont forcées d’avancer à vive allure et nous en avons même croisé certaines faire plusieurs trajets! De plus les agences locales ne respectent pas du tout l’environnement, vous trouverez leurs déchets en bordure de sentier…
– cette marche n’est absolument pas accessible à tous, nous avons fait de nombreux treck classé “difficile” et c’était de la rigolade comparé à celui-ci
– finalement un peu déçu de votre enrobage lorsque vous décrivez vos articles…on adore vous lire! Cependant quand on a vu la rivière que vous trouviez magnifique….hum! Venant de Suisse et ayant voyager en Asie je ne vous crois pas du tout sur ce point là…
sinon rien a dire, toujours au top!
Benoit
Salut Phil,
Merci pour le retour d’expérience. D’autres lecteurs nous avaient aussi dit que les agences locales ne respectaient pas du tout l’endroit… et c’est vraiment dommage. Pour les mules, j’imagine qu’en prenant un muletier “privé”, ça doit être possible d’éviter de surcharger ces pauvres bêtes (car c’est vrai que ce trek n’est pas facile et que certaines personnes préféreront éviter de porter de gros sacs sur plusieurs jours).
Bon pour les paysages, c’est vrai que je ne me souviens d’aucune rivières en particulier (mis à part du Rio Blanco mais je m’en rappelle surtout à cause des sandflies 😉 ). Par contre les paysages de montagnes (genre au col de San Juan), les ruines de Choquequirao, le Machu après autant d’efforts… ça reste réellement un de nos meilleurs souvenir de voyage!
lefevre
Bonjour,
Merci pour votre blog.
J’envisage de marcher de cahora au Macch Piccu avec ma femme et mes enfants.
Nous avons une grande expérience d’alpinisme/trek et aurons besoin d’une mule pour porter nos affaires voire l’une de nos filles de temps en temps.
J’ai quelques questions :
– peut-on facilement acheter de la nourriture pour le trek à Cachora ?
– pensez-vous qu’il y a des mules avec des sacs à louer à Cachora ? Peut-on mettre un enfant dessus en plus de sacs ?
– Le muletier loue-t-il également les sacs de portage ?
Merci par avance ! Rémi
Fabienne
Bonjour,
Merci beaucoup pour le commentaire!
Au niveau de la nourriture très sincèrement on vous recommanderait plutôt de faire vos courses à Cusco (ou dans une autre grande ville). Les choses ont peut-être bougé depuis notre passage en 2014, mais à cette époque il n’y avait que 2 minuscules épiceries dans le village de Cachora.
Pour les mules par contre je pense que vous ne devriez pas avoir de souci à en trouver. Au moment de notre passage il était impossible d’en prendre à Cachora car le pont n’était pas encore terminé et du coup les mules ne pouvaient pas traverser (les mules se prenaient donc de l’autre côté). Mais depuis l’automne 2014 le pont est terminé sauf erreur.
Au niveau des mules nous ne connaissons pas exactement le fonctionnement, mais on en a vu plusieurs où les sacs à dos étaient fixés directement sur la mule (mais à mon avis les muletiers ont tout le matériel nécessaire). Pour ce qui est de mettre un enfant dessus je ne pourrais malheureusement pas vous le confirmer… Sur le principe je pense que oui, même s’il doit être suffisamment grand pour s’agripper (mais pas trop lourd non plus j’imagine).
Peut-être que le plus facile serait de prévoir d’arriver en fin de journée à Cachora pour partir le lendemain matin. Cela vous laissera le temps de trouver un muletier et de préparer l’équipement. (Pensez au fait que normalement il est coutume de compter de la nourriture pour le muletier également).
Pascal
Peu après le début de la ballade en quittant le village, il y a la maison de Lydia où on peut dormir, manger et louer des mules avec un guide.
Notre fille de 10 ans a fait le trek, en étant sur la mule lors des grandes montées.
On avait 2 mules pour sac+nourritures et 1 mule pour notre fille!
phil
Svp arrêtez de faire ailleurs ce que vous ne feriez pas chez vous!
Tous ceux qui ont fait ce treck ont tous croisé des mules bien trop chargées, et elles ne feront pas qu’un seul aller simple! De plus elles sont craintives des marcheurs donc à chaque croisements elles seront effrayées.
Si vous faites la même chose chez vous, vous auriez la SPA sur le dos! Les animaux que nous avons chez nous pour tirer des charges lourdes sont issues de croisements spécifiques afin d’avoir une musculature adaptée. Vous allez me dire « et les ânes alors? »
Ils « tirent » une charge et ne la « portent » pas.
De plus le chemin n’a absolument rien à voir avec ce treck !
Bref, il n’est pas rare de voir des gens privilégier le business face à l’environnement et ça ça ne depend que de vous.
Ce treck n’est pas facile, mais ce n’est de loin pas le seul de la région! D’autres sont moins connus car moins « héroïque » mais sont tout aussi beau, et c’est à mon avis le choix que devrait faire un voyageur conscient.
Conseil: Équipez-vous d’une paille filtrante pour ne pas soutenir ce business de bouteille en PET que l’on ne recycle malheureusement pas dans ces régions là. (Brûlées dans le meilleur des cas)
Novo-monde, vous facilitez le voyage de beaucoup de monde, mais c’est aussi une nouvelle masse de touriste qui va aux mêmes endroits (jusque là c’est le top et on vous en remercie!) Par contre cela a un impact sur le business (et donc l’environnement) de La région et c’est aussi votre boulot de sensibiliser les voyageurs dans ce sens, pour en faire profiter un Maximum de monde, sur la durée.
Benoit
Salut Phil,
Je t’avoues qu’à l’époque où on a écrit cette article, on ne se rendait effectivement pas vraiment compte à quel point un “simple” article de blog pouvait avoir un impact sur le tourisme d’une région (d’autant plus lorsque ce sont des endroits un peu “hors des sentiers battus”)… et depuis on essaie vraiment de faire attention à sensibiliser les gens sur le sujet du tourisme durable (on insiste beaucoup sur le fait de ne pas trop organiser son voyage en avance, de dépenser son argent chez des gens des régions visitées, de ne pas dépenser tout chez les même personnes, de couper un maximum les intermédiaires… on pousse aussi maintenant les gens à acheter des bouteilles à filtres)… Mais c’est vrai que lors de ce voyage au Pérou, on n’avait pas forcément toutes ces problématiques en tête… On avait d’ailleurs fait le trek de Santa Cruz avec des mules et on se souvient bien qu’elles n’étaient pas bien traitées… c’est d’ailleurs le dernier trek qu’on avait fait avec des mules.
Tout ça pour dire qu’on devrait peut-être ajouter quelques informations à ce sujet dans ces anciens articles (je t’accorde que c’est aussi un peu notre responsabilité maintenant et que je vais repasser sur ces anciens articles dès que j’ai un peu de temps). Par contre, je serais plutôt pour sensibiliser les gens à la problématiques des mules maltraitées mais sans les décourager non plus de trouver des prestataires locaux qui peuvent aussi respecter leurs animaux. Car même si j’imagine bien que beaucoup d’agences s’en fiche, il existe certainement des prestataires respectueux qui ne méritent pas forcément qu’on décourage tous nos lecteurs. Bref je pense que notre rôle est d’informer nos lecteurs mais après libre à eux de faire leur choix en connaissance de cause.
Phil
Totalement d’accord avec toi Benoit.
Je n’ai pas critiqué le fait de ne pas avoir modifié votre article (encore une fois cet article est génial et c’est grâce à vous que nous avion a fait centre fait treck).
C’est claire qu’il n’est pas évident de donner une réponse, mais c’est vous, les blogueurs qui influencez principalement les voyageurs. Si vous sensibilisez donc dans vos messages on est tous gagnant.
Exemple: oui, tu trouveras certainement une mule à cachora, mais renseigne-toi bien sur les conditions de vie des mules qui sont malheureusement bien trop souvent catastrophiques…
Dans ce cas, le lecteur (qui n’a peut être jamais eu écho du problème), est toujours libre de choix, et sans aucun effort t’auras sensibilisé tout tes autres lecteurs. Le jour où t’entendrais parlé d’un scandale de matraitance des mules à cachora, t’auras le mérite d’avoir fait tout ce que tu as pu, et n’aura aucun remord.
Voilà, c’était tout pour la petite histoire, bonne continuation 🙂
Judith
Bonjour. Merci pour toutes les infos. Je prévois de faire le trek de choquechirao à macchu pichu en août. Depuis votre voyage celui ci est devenu plus populaire puisque certaines agences de rando le proposent. Je crains que ça ne soit moins solitaire que lorsque vous l’avez fait. Pensez-vous que l’on peut modifier les stops ou conseillez-vous de faire les arrêts ds les villages systématiquement ? Ou peut on faire du camping plus « sauvage « ? Impatiente de lire votre réponse.
Benoit
Hello Judith,
D’après les derniers retours de lecteurs qu’on a eu, il semblerait qu’il y ait encore très peu de monde sur les sentiers… Tu ne devrais pas croiser des dizaines de randonneurs 😉 . Mais évidemment tu peux bivouaquer où ça te chante, ça ne pose pas de problème (sauf sur le site du Choquequirao où il y’a un spot camping défini)! Je dirais que ça va plus dépendre de ton rythme de marche et de si tu as besoin de te ravitailler 🙂
Aurélie
Bonjour,
On a fait le trek jusqu’au Choquequirao début septembre avec mon copain. On l’a fait par nos propres moyens, sans mule. Et mon dieu ce qu’on en a chié !! On était très (trop) chargés. Ca valait le coup mais c’était franchement dur.
Merci pour tous vos conseils !!
Pour info le camping Playa Rosalina au bord de la rivière était à l’abandon lors de notre passage.
PS : J’ai bcp pensé a la tortue narcoleptique lors des montées..
Fabienne
Hello Aurélie,
Merci pour votre message et chapeau pour la rando! J’avoue que nous avons beaucoup souffert sur ce trek aussi mais il est tellement magnifique qu’on ne regrette pas du tout! 🙂
Et Merci pour l’info sur le camping!
Belle suite de voyage
judith
Bonjour. Nous revenons de 15 jours au Pérou dont 8 jours sur le trek Choquechirao Machu Pichu sans mule. Nous étions très (trop) chargés et ça a été vraiment un trek difficile. La nuit avant le trek nous avons dormi à Cachora chez Diego (whatsapp: 0051934860871) à Inca dream (un peu cher mais sympathique et très bons repas) : il semblait pouvoir proposer d’organiser les mules. Autre option pour dormir la veille du départ : des cabanes/tentes au départ de la randonnée : très beau spot si on ne craint pas le froid. D’autres informations récentes sur ce très beau trek : à santa Rosa privilégier le joli terrain de camping à Santa Rosa Alta : le propriétaire est arrivé après qu’on se soit installé et nous a proposé alors des boissons à acheter. Dans la descente après le Choquequirao pour éviter d’aller jusqu’à Maizal si on a visité le matin et que l’on quitte le camping en début d’après midi on peut s’arrêter sur le très beau site archéologique de Pinchaunuyoc avec un point d’eau et un camping pas top mais un diner à la frontale et un petit déj avec le lever de soleil dans les ruines c’est top. La montée de Maizal est dure et ensoleillée le matin. Y poser sa tente chez Livia (panneau qui indique un camping sur la droite quand il y a le choix entre 2 campings) qui prépare très gentiment (et très bon !) à manger. A Yanama désormais il y a une piste . Et nous avons pris alors le colectivo jusqu’à Playa bien qu’il persiste un chemin le plus souvent entre les lacets de la route, il est vrai qui n’est pas très fréquentée. En partant à 6:00 de Yanama on arrive après le colectivo à enchainer sur la rando qui amène à Llactapata. Dernière info si on a ses billets pour le Machu plutôt que d’aller dormir à Aguas Calientes on peut s’arrêter au camping de Mandor (pas top mais permet de rejoindre l’entrée du Machu en 30 mn). Bonne randonnée !
Benoit
Hello Judith,
Merci pour ton super retour d’expérience qui on l’espère aidera beaucoup de futurs randonneurs sur ce trek 😉 Bonne continuation
Ulrike
Bonjour Judith,
merci pour ton retour!! Nous on part dans une semaine et on va/ veut aussi faire ce trek, par contre avec un arriero (et ton texte nous a plutôt encouragé…). J’ai une question: Etre parti très (trop) chargé, cela veut dire quoi?? Si tu as % minutes, ce serait sympa de nous dire, ce que tu penses qu’il faut prendre (et en quelle quantité pour la bouffe). Autrement dit: Est-ce que maintenant on peut manger chez les gens le soir ou est-ce qu’il faut prévoir (et porter!) quelques repas? Le reste, c’est clair, je pense (poncho, vêtements chauds, gourde, produit solaire, moustiques et cetera…
Merci et bonne reprise après cette aventure 😉
judith
Bonjour Ulrike. Nous sommes une famille de 5 avec 3 grands jeunes. Donc 2 tentes !! C’est lourd !Ils portaient environ 16 kg facile et mon esposo aussi. Pour ma part 8-9 kg (initialement 13 mais je me suis vite déchargée!). On trouve des tiendas avec de quoi acheter genre pates oeufs … jusqu’à Marapamta comme l’indique Novomonde (pas à Santa rosa mais où on peut faire un reps au restau du camping d Santa Rosa bajo)). Rien à Choquequirao, rien aux ruines de Pinchaunuyoc. On peut profiter de vrais bons plats chauds à Mayzal servis chez Livia et faire quelques achats du genre biscuits salés sucrés et oeufs dans sa tienda. Et refaire des bonnes courses au camping Choquequirao situé en face du chemin en arrivant sur la carretera à Yanama (tienda et camping tenus par la nièce de Livia) ainsi qu’un bon repas. Ensuite on était en colectivo mais il y a à nouveau un village avec une tienda intermédiaire apparemment bien fournie puis à Playa possibilité de faire les courses. A l’étape Playa-Hidroelectrica pas de tienda mais le camping de Llactapata du bas (je ne sais pas pour celui du haut) où possibilité de manger. Puis petites tiendas à partir d’hidroelectica mais aussi beaucoup plus de restau. On était très autonomes sur les repas ce qui était probablement le plus lourd avec un réchaud, les popotes, de la nourriture (soupes lyophilisées : très bonne idée le soir quand il fait froid, purée lyophilisée, riz, quinoa, sauces… et totalement autonomes sur les petits déj avec plein de flocons d’avoine ). Et puis comme le disait Benoit plein plein de snacks qu’on trouve plus difficilement en route. On se débrouillait pour être le plus souvent autonomes pour les dej quitte à les préparer la vielle (riz-omelette) dans un tupperware pour faire la pause quand on voulait (quand on n’en pouvait plus en réalité !!). En vêtements une tenue chaude pour le soir et la tenue de rando en privilégiant un pantalon léger (on s’est fait dévoré par les simulis avec des boutons qui grattent jusqu’à une semaine après et dont on se rappelle !!). Donc je ne sais pas te dire ce qui était le plus lourd et ce qu’on aurait pu éviter. Probablement il faut emmener moins de nourriture que ce qu’on avait fait mais à 5 ça va vite. Il est sans doute possible de faire plus simple sur les repas mais on a faim et c’est réconfortant de se faire un dîner correct. Et puis il y a l’eau pour la journée et les repas. On a pris l’option filtre qui est bien ( option pastilles plus légère !!). Il y a finalement pas mal de points de ravitaillements(que je peux te détailler si nécessaire). N’hésite pas à me contacter sur mon mail pour ne bas emboliser le site de Novomonde avec des détails pratiques. Bonne route !
Benoit
Wowww merci beaucoup pour les précisions Judith! et encore bravo pour le trek en famille 😉
Chris
je retourne fin octobre au Pérou avec Choquequirao comme objectif. Je ne sais où vous êtes. Y a-t-il moyen de se téléphoner ou d’échanger par mails ?
Fabienne
Bonjour Chris,
Merci pour le message. Nous ne sommes plus au Pérou (notre voyage a eu lieu en 2015). Le mieux pour connaître les dernières infos c’est de regarder les commentaires. Mais si tu penses faire le Choquequirao on ne peut que t’encourager à le faire, c’est magnifique! 🙂 Soit en aller-retour ou alors la traversée comme nous l’avions fait à l’époque.
On te souhaite un magnifique voyage.
brossollet
Bonjour Chris. On a fait la rando cet été. J’ai mis des infos en amont. Si je peux te renseigner sur certains détails n’hésite ps à me contacter par mail. Judith
Ulrike
Salut Chris,
on vient de retourner du Pérou (j’ai écrit un peu en réponse de Pascal plus haut “il y a 4 ans”).
On a fait le Choquequirao de Cachora- Santa Rosa Baja- Choquequirao- Pichaunioc- Maizal- Yanama. Si tu n’es pas encore parti et si tu as encore besoin d’informations, tu peux me contacter (u.reinke@yahoo.fr).
Sinon: Bon voyage! 😉
Timothée
Bonjour.
Rando effectué en janvier 2022.
Attention bien vérifier l’état des rio à traverser. Nous avons du faire demi-tour juste avant la montée de maizal car le rio blanco était trop haut et il n’y a pas de pont pour traverser.
Merci pour les informations
Benoit
Hello Timothée,
Ah miinncccee désolé pour ça et merci pour ton retour d’expérience qui sera certainement utile à d’autres randonneurs. En espérant que vous avez quand même kiffé l’expérience!