Nouvelle étape dans notre voyage en Turquie et cette fois-ci on vous emmène dans une ville un peu moins connue (ou moins visitées du moins): Konya.
Pour être honnêtes, avant d’arriver en Turquie nous n’avions encore jamais entendu parler de Konya. Pourtant la ville compte tout de même plus de 2 millions d’habitants et est relativement connue dans le monde pour être l’endroit où se trouve le tombeau de Jalal ud Din Rumi, appelé plus souvent Mevlana et qui est le père fondateur de l’ordre des derviches tourneurs.
Dans cet article on vous parlera de la ville, des choses à voir et à faire mais aussi de quelques idées d’excursions à faire autour de Konya. Bien évidemment, on vous parlera aussi des Derviches et de comment aller assister à une danse gratuitement. A la fin on vous livrera nos impressions après être venus à Konya en plein Ramadan.
Que faire et que visiter à Konya?
La visite du Musée Mevlana
Ça c’est LE musée de Konya. En fait il s’agit plutôt d’un musée et d’un mausolée. C’est ici que se trouve la sépulture de Mevlana et cela en fait un lieu de pèlerinage très prisé. On vous avouera qu’on a un peu regretté le manque d’explications sur la vie de Mevlana mais nous avons vu qu’il y avait des audio-guides. À notre avis c’est une bonne idée de les prendre (même si on ne saura pas vous dire ce qu’ils disent, car malheureusement le guichet de location était fermé lors de notre visite).
Le cadre du musée est absolument somptueux, et même si en tant que non musulmans nous n’avons probablement pas saisi toute l’importance spirituelle de ce lieu nous avons tout de même beaucoup apprécié l’atmosphère très agréable qui y règne, un endroit qui respire la quiétude.
L’entrée au site est gratuite.
Monter sur Alaaddin Hill
C’est une petite colline artificielle en plein cœur de la ville. Depuis son sommet on a une jolie vue sur Konya mais si on y vient c’est surtout pour profiter de l’atmosphère très détendue qui y règne. C’est probablement l’unique endroit de Konya où nous avons croisé des jeunes couples assis côte à côte dans l’herbe. Au sommet de la colline se trouve également une très belle mosquée qui abrite un mausolée de la dynastie seldjoukide.
Flâner dans le Kultur Park à la tombée de la nuit
Le Kultur Park est un petit espace vert qui se trouve juste derrière la colline Alaaddin. Sympa en journée, c’est surtout à la tombée de la nuit qu’on lui a trouvé le plus de charme. La vue sur la mosquée Haciveyiszade depuis la fontaine éclairée est très jolie. Certes les néons colorés sont un peu kitchounes, mais le spectacle est sympa. Quand les muezzins se mettent à faire l’appel à la prière l’ambiance est encore plus incroyable.
Mersa Ince Minareli – le musée de la sculpture et la pierre de Konya
J’avoue que sur le principe un musée de sculpture et de bois ce n’est pas forcément le premier truc vers lequel je me dirigerais. Pourtant, je vous le recommande plus que vivement! Pourquoi? Alors d’une part les sculptures sont magnifiques mais surtout: le bâtiment est juste incroyable!!! Construit en 663 ce bâtiment est tout simplement unique et vaut à lui seul le détour!
Prix d’entrée: 6 TL (moins d’un euro)
La maison d’Atatürk (ou pas)
Autant nous avions bien aimé notre visite du musée Atatürk à Izmir, autant à Konya on a trouvé que cette visite avait relativement peu d’intérêt… Le musée n’est pas vraiment bien fait et les explications sont maigres. Atatürk n’a jamais vécu à Konya, mais il y est venu 13 fois. Le musée retrace un peu ses visites et cite quelques uns des discours qu’il avait tenu lors de ses passages. Après, la visite est gratuite, donc il n’y a pas de mal à jeter un œil, mais ne vous attendez pas à un musée de fou. 😉
Sircali Madrasa
Ceci est une ancienne “école” à ciel ouvert pour l’étude de l’islam qui a été construite en 1242. Ce lieu est surtout connu pour son Iwan (l’élément architectural avec une salle voûtée donnant sur une façade rectangulaire). Décoré de nombreuses mosaïques le bâtiment est encore relativement bien conservé (si on tient compte de son ancienneté). Ceci n’est pas un musée, mais le lieu est ouvert et on peut y entrer pour admirer l’architecture!
Flâner dans le Bedesten Bazaar
Les Bazaar sont souvent des lieux assez uniques en Turquie. Celui d’Istanbul est le plus connu, mais c’est aussi de loin le plus touristique. A Konya, c’est un contraste total! 40 rues, plus de 2500 échoppes et absolument 100% local.
Nous y étions pendant le Ramadan, ce qui veut dire que tout ce qui touchait à la nourriture était très réduit en journée, mais par contre c’est vraiment hyper sympa de s’y promener. Et comme ce n’est pas touristique du tout, les vendeurs ne sont pas du tout insistants. C’est aussi dans l’enceinte de ce bazaar que se trouvent deux des plus belles mosquées de la ville, dont on va vous parler dans quelques lignes.
Visiter les plus belles mosquées de Konya
Selon les statistiques Konya est la ville de Turquie qui compte le plus de mosquées. Le nombre exact diverge selon les rapports, mais il y en aurait apparemment plus de 3000!!!
Inutile de préciser que nous ne les avons de loin pas toutes vues, mais si nous devions faire une liste des mosquées auxquelles il vaut la peine de jeter un œil et qui sont accessible à pied depuis le centre alors notre liste ressemblerait à ça:
- La mosquée Alaeddin
- La mosquée Kapu (ou Kapi)
- La mosquée Aziziye
- La mosquée Selimiye
- La mosquée Serafeddin
- La mosquée Haciveyiszade
Assister à une démonstration de danse turque
Konya est l’endroit où l’ordre des derviches tourneurs a été fondé, il serait donc vraiment dommage de passer par ici et de ne pas voir une démonstration! Mais je vous en parle plus en détail au paragraphe suivant!
Les derviche Tourneurs de Konya
Vous avez probablement déjà vu des images de ces hommes qui dansent en tournant tout en étant vêtus de grandes robes blanches. Mais savez-vous pourquoi ils font ça? Personnellement, j’avoue que j’en avais aucune idée avant de venir à Konya! Je pensais assez naïvement que c’était une danse traditionnelle turque qui se faisait pour les touristes. Mais en réalité les derviches tourneurs c’est toute une partie de l’histoire du soufisme, un mouvement spirituel datant du 8ème siècle et qui fait partie de la religion musulmane.
C’est durant l’empire ottoman que Jalal al-Din Rumi a fondé l’ordre mevlevi à Konya. Au fil des ans cette danse s’est d’ailleurs répandue en Égypte et dans les Balkans.
En Turquie, l’histoire des derviches est un peu particulière, car lorsque Atatürk a déclaré la laïcité du pays en 1925 les samas (le nom donné aux danses des derviches) ont été interdites. Ce n’est que depuis les années 50 qu’elles sont à nouveau autorisées.
L’idée de cette danse? Les danseurs effectuent des tours sur eux-même en allant de plus en plus vite en étant guidés par le shaik (le maître spirituel), le tout accompagné par des instruments traditionnels et des chants/prières. L’objectif de cette danse est d’atteindre une forme de transe et de se rapprocher ainsi de Dieu.
On trouve actuellement des démonstrations pour les touristes à Istanbul, mais cela reste à Konya que la culture est la plus forte.
Bon plan
A Konya il est possible d’assister à une démonstration gratuite de Sema chaque samedi soir. Sauf erreur, la cérémonie se tient normalement à 19h. Lors de notre visite, elle se tenait à 21h30 car nous étions en plein Ramadan. Mais si vous comptez y aller, le mieux est de passer à l’office du tourisme qui se trouve derrière le musée Mevlana, ils sauront vous dire les horaires pour la semaine en cours.
Lieu: Centre culturel de Konya (il se trouve environ 500 mètres après le musée Mevlana, le long de l’avenue Aslani Kisla)
Info: il est bien d’arriver environ 1h avant le début de la démonstration. Il y a apparemment une explication en anglais avant le début (elle n’a par contre pas eu lieu le jour où nous y étions…)
Durée: Le Sema dure environ 1h-1h15
Se déplacer à Konya
A Konya il y a principalement 3 façons de se déplacer:
- En tram: 2 lignes traversent la ville
- En dolmus et en bus: un nombre incalculable de bus et minibus sillonnent la ville.
- À pied! De loin le meilleur moyen d’explorer le centre! Certains jours nous avons parcouru près de 20km rien que dans la ville 😉
Le tram nous l’avons utilisé uniquement pour venir au centre depuis la station de bus qui se trouve pas mal en dehors de la ville. C’est de loin le moyen le moins cher de rejoindre le cœur de Konya. La course coûte 3 TL.
A savoir: pour payer sa course on peut soit payer en achetant une carte des transports qu’on peut recharger ou alors payer directement avec une carte de crédit sans contact. Pour payer avec la carte de crédit il suffit de la poser sur la borne pour débloquer le portique de sécurité… C’est vraiment très pratique (surtout si comme nous vous arrivez en soirée et que les guichets de vente de billets sont déjà fermés).
Pour les grands bus c’est le même système: carte des transports ou carte de crédit sans contact.
Dans les dolmus (minibus), le paiement se fait directement en espèce auprès du chauffeur.
Où loger à Konya?
Avant d’arriver à Konya on s’est dit qu’on allait réserver un hôtel car on savait qu’on allait arriver en soirée. Au moment d’aller sur le site résa on a été ultra étonné de voir que les prix des hébergements sont vraiment bons marchés comparé au reste de la Turquie! Au final nous avons décidé de loger au Nun Hotel, un hôtel ok qui avait l’avantage d’être assez bien placé. Nous avons payé 109 TL (environ 16€) pour une chambre double et le petit déjeuner buffet inclus… Après, cet hôtel n’avait rien de spécial… Il était bien plus glamour en photo qu’en vrai… haha
Vous n’aurez vraiment aucun mal à trouver quelque chose pour tous les budgets. On l’avoue on a même hésité à craquer pour le Hilton qui était à 25€. 🙂 Mais je crois que les prix étaient particulièrement bas lors de notre visite à cause du Ramadan… Il semble que cela corresponde vraiment à la basse saison touristique pour la ville.
Trouvez facilement un logement à Konya sur la carte ci-dessous:
Mais si je devais vous donner un conseil, cela serait probablement de prendre un logement qui se trouve à distance à pied de la place Mevlana ou Alaaddin. Beaucoup de beaux hôtels se trouvent vers la station de bus ou le jardin japonnais, mais pour le coup cela fait vraiment loin des principales attractions de la ville (et savoir quel numéro de bus prendre est et restera toujours un grand mystère pour nous).
Sille: le village perché dans les montagne au-dessus de Konya
Lorsque nous sommes passés à l’office du tourisme de Konya pour demander les horaires des derviches tourneurs, la dame de l’accueil nous avait vivement conseillé d’aller faire un petit tour de Sille si nous avions le temps. Selon elle Sille c’est “un petit paradis dans les montagnes non loin de la ville”. Il n’en aura pas fallu plus pour nous décider à aller y faire un tour!
Aller à Sille
Pour aller à Sille le plus simple est de prendre le bus. Le numéro 64 part au nord de Alaaddin Hill (plus ou moins devant l’université technique) et met environ 25 minutes pour rejoindre Sille. La course coûte 3 TL sauf erreur (je dis sauf erreur car on a payé avec la carte de crédit sans contact et je ne suis pas à 100% certaine d’avoir bien compris le prix, mais c’est dans ces eaux là) 😉
Sille: un village construit pour le tourisme
Avec la description faite par la demoiselle de l’office du tourisme nous étions hyper excité à l’idée de voir ce petit paradis de verdure perché au-dessus de Konya. Bizarrement, à mesure que le bus s’approchait de la destination, plus on déchantait.
Notre idée était de commencer la visite par le réservoir d’eau qui se trouve au-dessus de Sille pour une petite balade puis de descendre au village par un sentier de rando indiqué sur Maps.me.
En faisant abstraction de ce que nous voyions par la fenêtre du bus nous sommes arrivés tout en haut de Sille, juste à côté du lac artificiel. On sort du bus et on se dirige vers le lac.
Laissez moi vous conter un peu notre fail monumental:
1) A peine sortis du bus nous arrivons à une entrée gardée pour le lac. Le garde nous annonce que le lac n’ouvre qu’à 14h… Depuis quand les lacs et les sentiers ont-ils des horaires??? On n’en sait rien, mais à Sille apparemment oui…
2) Pas démontés, on se dit qu’on va suivre le sentier pour redescendre à Sille. Le hic? Ce sentier on ne l’a jamais trouvé et on a du se résoudre à suivre la route…
3) Une fois passé un immense parking qui fait penser à une piste d’aéroport (et totalement désert) on arrive au village
4) Le village? Le royaume du Kitsch! Des boutiques partout, un canal artificiel tout bétonné et plein de petits cafés (tous fermés). Nous étions littéralement les seuls dans ce village et c’était vraiment un peu glauque…
Vous voulez notre avis? Ce village qui a près de 2000 ans d’histoire semble avoir été totalement détruit par un gouvernement bien décidé à en faire un haut lieu touristique… le hic? cela ne semble pas (encore) avoir pris… Des places de parking où on pourrait garer 2000 voitures, des cafés et restos pour abreuver et nourrir des milliers de personnes, mais bizarrement: absolument personne!
Etait-ce parce que c’était le Ramadan? Peut-être… Mais si on n’a pas aimé Sille ce n’était pas à cause du manque de gens qu’on se le dise… mais bien à cause de l’excès total de béton et de constructions “touristiques” sur ce site historique.
Le très beau musée de Sille
Après avoir traversé le village nous sommes finalement tombé sur l’unique café ouvert. On a pris un petit thé et face à nous se trouvait le musée de Sille. Un peu défaits par le fail de ce village on s’est dit qu’on n’avait rien à perdre à aller voir le musée.
Alors je vais vous dire une chose: ce musée est bien l’unique chose construite pour le tourisme digne d’intérêt à Sille. Ce musée est tout simplement magnifique! Tout neuf, il est extrêmement bien fait et présente vraiment bien l’histoire de la région et l’artisanat local. En sortant on ne peut regretter que davantage de voir ce qui a été fait de ce village, car historiquement parlant c’est un bel endroit et l’église tout comme les paysages sont superbes!
Randonnée de Sille à Konya
Plutôt que de reprendre le bus pour revenir à Konya nous avons opté pour une petite randonnée. Nous avons donc quitté le village à la hauteur des grands parkings et aires de pique-nique (ça me fait mal au cœur d’écrire ces mots pour décrire une randonnée en montagne).
Rapidement, on arrive à la hauteur de l’ancien cimetière de Sille. Pas mentionné dans les guides, on a pourtant trouvé que cet endroit était absolument spectaculaire. Certaines tombes ottomanes étaient extrêmement anciennes (on est navrés mais on n’a pas trouvé d’infos concernant les dates…). Mais vraiment c’était chouette!
Depuis le cimetière on a continué à grimper jusqu’à avoir un joli point de vue sur Sille et la piste d’atterrissage le parking. Ensuite, nous avons commencé à nous diriger vers Konya et avons atteint un chouette point de vue qui nous a permis d’avoir une vue plongeante sur l’ensemble de ville. De là, il ne nous restait plus qu’à longer la piste pour rejoindre l’ouest de la ville et trouver un bus pour nous ramener en ville.
Note: on a trouvé un bus en allant vers le hangar de bus indiqué sur la carte ci-dessous. Ensuite on demandait simplement aux chauffeurs s’ils allaient vers Alaaddin et sommes montés avec le premier qui nous a dit oui.
Carte de la balade:
Konya: des idées d’excursions
Lors de notre visite de Konya nous nous sommes limités à la ville et à Sille. Mais apparemment il y a 2 excursions qui ne sont pas trop loin qui valent le détour:
- Le lac Tüz: situé à deux heures de route, ce lac est connu pour sa couleur qui peut parfois virer au rose éclatant à cause des algues qui s’y trouvent. Au printemps il y a aussi de nombreux flamants roses qui y élisent domicile.
- Le lac Meke: ce lieu a l’air juste totalement malade!!! Un lac dans un cratère avec des paysages de dingues!
Le hic de ces visites? Hors saison nous n’avons trouvé aucun tour pour y aller et aucun transport en commun ne s’y rend… Si vous êtes en voiture n’hésitez vraiment pas une seconde! Ces 2 excursions nous auraient vraiment bien tentées mais malheureusement nous avons manqué de temps (et de motivation pour nous lancer dans la location d’une voiture et surtout la conduite dans la ville de Konya… c’est chaotique on vous prévient!)
Visiter Konya pendant le Ramadan
Quand on se documentait sur Konya avant notre visite, tous les avis semblaient unanimes: Konya est à éviter pendant le Ramadan… Connue pour être l’une des villes les plus traditionnelles de Turquie, les guides déconseillent d’y aller car tout y serait fermé en journée.
Alors on va se le dire tout de suite, le Ramadan n’est peut-être pas la “meilleure” période pour y aller, mais cela reste largement faisable. Les musées et visites restent ouverts. Mais par contre c’est vrai qu’à Konya c’est bien le seul endroit de Turquie où nous avons bien galéré à trouver quelque chose à boire ou à manger en journée. Ne faisant pas le Ramadan nous n’avions rien contre l’idée de manger un petit truc, mais bien souvent notre meilleure option aura été d’aller acheter du pain au supermarché.
Pendant le Ramadan il est aussi important de noter qu’il vaut vraiment mieux s’abstenir de boire ou manger en public. Pour notre part nous essayions en général de retourner à notre hôtel et de profiter d’être dans notre chambre pour boire et pique-niquer.
Concernant la tenue vestimentaire, Konya est, une fois de plus, traditionnelle. Donc, niveau vêtements, l’idéal est de prévoir un pantalon et au minimum un T-shirt couvrant les épaules et sans décolleté (les femmes ont en général l’ensemble des bras couverts mais personnellement je n’ai jamais ressenti le moindre problème avec un T-shirt “normal”).
Note: le pantalon est valable aussi pour les hommes… nous n’avons vu aucun homme en short!
Pour visiter les mosquées il est aussi utile de prévoir un foulard dans son sac à main pour se couvrir la tête. Hors de mosquées je ne portais pas le voile et cela ne posait pas de problèmes.
Les rencontres à Konya
Après, si vous êtes en Turquie pendant le Ramadan ne vous retenez vraiment pas de venir jeter un œil à Konya! C’est très probablement la ville où nous avons fait le plus de belles rencontres… Entre l’étudiant en tourisme qui nous a aidé à prendre le métro le premier jour et avec qui on a fini par discuter pendant près d’une heure, le chauffeur de bus adorable avec qui on a papoté tout le trajet pour Sille et qui nous a demandé de faire des photos devant son bus ou encore cette famille absolument magique.
Le vendredi soir, alors que nous étions en train de nous balader en attendant le coucher du soleil (et donc l’heure d’ouverture des restos) nous sommes arrivés sur la place Mevlana. Là-bas, des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour attendre la rupture du jeûne. Tout le monde était installé sur des grandes nattes posées par terre avec des grands paniers à pique-nique. Pendant que nous observions la scène et qu’il devait encore rester 45 minutes jusqu’à l’heure de l’Iftar, une famille s’est mise à nous faire des grands signes. Voyants que nous étions des touristes, ils nous ont spontanément proposé de venir nous joindre à eux pour partager le repas. Nous sommes bien loin d’avoir tout compris à ce qu’ils nous racontaient, mais la soirée aura été merveilleuse! Et accessoirement, le repas fait maisons par les femmes de la famille aura très probablement été notre meilleur repas turc pris à ce jour… 🙂
On espère que vous avez apprécié ce (long) article sur Konya et on vous donne rendez-vous tout bientôt pour une série d’articles sur la Cappadoce!
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Sophie
Merci, merci pour cet article ! J’abonde dans votre sens, Konya vaut vraiment qu’on s’y arrête ! Cette ville a une atmosphère particulière et hors Ramadan on y trouve plein de super restos où manger les meilleurs Pide de Turquie !
Quant au Tüz gölü, ce grand lac de sel entre Konya et Ankara… je pense qu’il vaut mieux le voir en hiver !!! La dernière fois que je l’ai vu c’était en octobre 2018 et ça avait bien changé par rapport à ma première visite. C’est devenu l’incontournable des cars de touristes chinois (entre autres). Du coup, l’entrée est devenue payante… et pour accéder au lac il faut traverser cet espace commercial où des vendeurs agressifs vous balancent du sel dans les mains et font de la vente quasi forcée ! Bref, vous n’avez rien raté !
Benoit
Hello Sophie,
Oui on aurait vraiment raté qqch si on ne s’était pas arrêté à Konya… On y a vraiment trouvé une toute autre facette de la Turquie.
Quand au Tüz Gölü, on a pu l’admirer un peu par la fenêtre du bus en venant à Ankara… il était même un peu rouge (on a vu des photos sur le net ou il est complètement rouge). On aurait vraiment voulu s’y arrêter mais évidemment pas à l’endroit où tous les cars de chinois s’arrêtent 😉 … Mais j’ai l’impression que sans son propre véhicule c’est difficile.
En tout cas on est très contents d’avoir pu partager un moment avec toi à Ankara et on te souhaite tout de bon pour la suite de tes aventures en Turquie.
konyali
Ah les préjugés, selon vous le gouvernement aurais détruit la ville de Sille? Vous ne fêtes qu’affiché votre ignorance, c’est totalement l’inverse, Sille est un ville qui s’effondrait est été délaissé par tous les précédents gouvernement qui mépriser les habitants de Konya pour leur piétés. C’est bien le gouvernement d’Erdogan qui à restaurer la ville Sille ainsi que son Église et les monuments à travers tous les pays peut importe le culte ( même antique).
Fatna
Salut! Merci pour cette balade qui retranscrit un peu l’histoire de Kynoa, j’ai découvert cette charmante ville à travers le livre d’Elif Shafak – Soufi Mon Amour, qui relate une magnifique histoire d’amour spirituelle entre Rumi et un derviche nommé Sham’s.
J’espère visiter Konya un jour vraiment.
Camel
Salut
Merci pour ce long et très détaillé partage.
Juste une petite remarque car malheureusement j’ai trop souvent constaté que nous les “occidentaux” nous sommes toujours agréablement surpris par le sens profond de l’hospitalité dans certains pays ! Le fait même d”être “surpris” en pareille circonstances pose problème. Quand n’est-il de notre propre sens de l’hospitalité? Vous êtes-vous sincèrement interrogés quant à savoir si de votre coté vous auriez spontanément invité un couple de touristes étrangers à venir partager votre repas ? Cette question m’obsède à chaque fois que je lis sur un blog de voyage un commentaire de ce type : “Et accessoirement, le repas fait maisons par les femmes de la famille aura très probablement été notre meilleur repas turc pris à ce jour… 🙂”. !!!! Il nous semble que vous devriez réfléchir sur le fait que cette générosité naturelle sous certains cieux révèle en creux nos propres égoïsmes …
Cordialement.
Fabienne
Bonjour Camel,
Je partage tout à fait ta réflexion, même si je ne pense pas que l’hospitalité soit une question d’origine, mais plus d’une approche de la vie et d’esprit d’ouverture. Je pense que malheureusement, dans nos société où tout doit aller vite et être “efficace” on perd ce sens. Pour répondre à ta question, je pense que “moi d’il y a 10-15 ans” n’aurait pas forcément invité quelqu’un à manger spontanément avec moi. Mais le fait de vivre des expériences comme celles-ci m’ont définitivement fait revoir cela et j’essaie au maximum d’appliquer cela au quotidien, que ce soit aider un touriste à acheter un billet de train quand je le vois regarder la machine avec interrogation, aider à commander/traduire si la personne n’a pas de langue en commun avec la personne avec laquelle elle essaie de communiquer, etc… Le voyage apporte énormément de manière générale, mais les bonnes expériences tendent à rendre meilleur.