Comment survivre dans la jungle des métros pékinois

Voilà nous y sommes, le tour du monde est lancé! Et c’est par un pays très dépaysant que nous avons commencé: la Chine. Arrivés complètement épuisés et surtout pas mal jet-laggés à Pékin ce mardi nous avons immédiatement pris la mesure de la démesure chinoise! Du monde, c’est certain il y en a ici, mais les récits de marées humaines dans les sites touristiques ça sera pour un prochain article !
Pour ce premier article 100 % chinois on vous propose de vous parler de ce qui nous a le plus impressionné dès les premières minutes sur le sol chinois : le métro!

Premiers contacts

Alors effet Jeux olympique ou simple souhait d’ouverture au tourisme, notre première surprise aura été de constater que tous les noms d’arrêts sont indiqués en anglais en dessous de leur doux petit nom en chinois. Ce fut une surprise car on s’attendait un peu à être confronté au même problème qu’à Moscou et de devoir jouer au jeu des comparaisons de signes pour nous repérer. Mais il n’en est rien, presque trop facile moi je vous dis !

Bon n’exagérons rien, on s’est rajouté une petite dose de level en prenant le métro à une heure assez chargée avec nos backpacks pour rejoindre l’appartement de notre hôte couchsurfing. Heureusement pas l’heure de pointe, mais ça on y reviendra! Une autre histoire qui vaut le détour !
Autant vous expliquer que déjà les blancs ne sont pas monnaie courante en Chine. Mais ajoutez-y des gros backpacks, le tout sur une ligne de métro qui dessert un quartier populaire non touristique et vous aurez une image des regards interrogateurs et amusés qui se sont posés sur nous le jour de notre arrivée !

Bon aller, ce n’est pas tout, on vous propose un petit tour d’horizon de ce moyen de transport à la pointe de la technologie qui transporte chaque jour plus de 670’000 passagers…

Le frénésie du contrôle de sécurité

La première étape quand vous pénétrez dans le réseau souterrain de la ville c’est un contrôle de vos sacs, un peu comme à l’aéroport ! Tous les sacs passent au scanner. Mais par contre c’est hallucinant car cette étape fonctionne comme sur des roulettes. A peine 5 secondes de perdues ! Les gens s’agitent dans tous les sens et les sacs défilent sur le tapis roulant à une vitesse folle !
Bon qu’on se le dise, je n’ai pas franchement l’impression que le contrôle soit ultra stricte. Il n’est d’ailleurs pas rare que la personne installée derrière les écrans de contrôle soit en pleine sieste…
Mais bon que voulez vous, à Pékin on y met les formes !

Les billets de métro à Pékin

Pour ce qui est des titres de transport c’est incroyablement simple : soit vous achetez un ticket pour une simple course ou une carte prépayée à recharger. Pour le choix du billet c’est extrêmement simple aussi. Vous n’avez pas besoin de vous interroger sur le nombre de zones, ou la longueur de votre trajet : c’est 2 Yuan à tous les coups !

Niveau logistique c’est simple, si vous prenez un ticket unique vous recevrez une petite carte plastique que vous devrez présenter pour que les petits portiques s’ouvrent. A la fin de votre trajet il vous faudra rendre la carte en la mettant dans la machine ce qui déclenche l’ouverture du portique de sortie.

Si vous restez plusieurs jours à Pékin, alors une bonne option est de prendre une carte prépayée. Elle coûte 20 Yuan (en dépôt) avec une recharge initiale minimum de 20 Yuan , soit environ 2,5€.
Cette option n’est pas moins chère pour les métros mais par contre cela vous évitera de vous soucier d’acheter un ticket à chaque fois. D’autant qu’il n’est pas rare que les automates n’aient plus de monnaies et ils ne prennent pas les billets de 1 Yuan. (Ni les billets pliés ou en mauvaise état).

Pour les bus la cartes permet d’avoir un rabais de 50% et cette même carte peut également s’utiliser pour payer les vélos en libre service.

Les lignes de métro à Pékin

Le réseau pékinois est ultra bien développé et très simple d’utilisation. D’ailleurs on vous recommande vivement de n’emprunter que les métros, car les bus c’est un chaos sans nom ! Il existe plus de 800 lignes, et franchement impossible d’avoir une carte de réseau complète et le nom des arrêts ainsi que les horaires sont uniquement en chinois. Tandis que pour les métros c’est simple, il y a 22 lignes. D’ici à 2020, le plan est d’avoir 30 lignes qui couvrirons 1200km de réseau et 400 stations et pour se repérer il y a un système de couleur comme dans la majorités des grandes villes européennes. Bref Easy Cheasy de se repérer! Bien plus que dans les rues! 😉

Les gens dans le métro

Le métro pékinois ne serait pas ce qu’il est sans les pékinois ! Une chose est certaine vous ne serez que rarement seul dans votre wagon. Et c’est le moins que l’on puisse dire ! Par contre ne vous attendez pas à avoir de grandes discussions avec les locaux dans les métros. Ici c’est vite vu : tout le monde a les yeux rivés sur son smartphone ou sur sa tablette ! C’est hallucinant, nous qui pensions être des accros à nos smartphones, nous avons clairement trouvé nos maîtres en la matière !

Au-delà de cela, il faudra vous préparer un peu à jouer des coudes! Car les chinois sont certes des gens très courtois dans la vie de tous les jours, mais dans le métro c’est clairement la loi du plus fort qui règne. Que ce soit pour accéder à la machine des tickets, poser votre sac sur le tapis roulant de contrôle ou sur les quais vous risquez bien d’attendre un sacré bout de temps si vous attendez qu’on vous cède la place. Alors essayez de savoir où vous aller, et une fois que vous êtes au courant : allez-y franchement !

PS : Si une envie soudaine de roter ou de cracher vous prend, ne vous gênez pas! Les pékinois sont pas mal des spécialistes dans la matière… Il n’est pas rare de se faire roter en pleine figure par une gentille petite mamie toute élégante… On vous aura prévenu hein ! Nous perso on était pas mal surpris au départ… Mais on s’y fait vite !

La loi des quais

Nous vous l’avons dit plus haut, sur les quais il ne faut pas hésiter à s’imposer. Mais attention il y a tout de même des règles théoriques assez strictes ! Vous trouverez des marquages au sol qui indiquent l’emplacement des wagons ainsi que les zones dans lesquelles il faut attendre. Avant l’arrivée du métro c’est impressionnant comme tout le monde respecte ces marquages et se range en file indienne.

Par contre une fois le métro en gare, là c’est clairement la loi du plus fort qui reprend le dessus. On pousse, on se fait pousser, et on espère arriver à entrer dans le métro sans perdre une chaussure ou un bras en chemin ! 😉
Si vous avez été bien élevé à la Suisse comme nous et que votre maman vous a toujours répété qu’il fallait attendre que les gens soient sortis pour monter dans un bus ou le métro, alors c’est officiellement foutu ; vous resterez à jamais sur les quais !

Une fois les portes ouvertes, c’est pas de quartiers, on se faufile à l’intérieur! Ceux qui doivent sortir vont bien réussir à se débrouiller ! On vous laisse imaginer qu’il faut être au taquet une fois que c’est à son tour de sortir !

Les heures de pointes à Pékin

Si vous venez à Pékin et que vous prévoyez de prendre le métro on vous conseille vivement d’éviter tant que possible le métro aux heures de pointes. (entre 7h30 et 8h30 et entre 17h30 et 18h30)
Enfin… quoique…. le spectacle vaut clairement le détour au moins une fois ! En fait c’est vite vu, les métros arrivent en gare complètement blindés, les gens sont littéralement scotchés aux vitres. Quand les portes s’ouvrent les combattants des heures de pointes s’extirpent péniblement de la rame, tandis que les nouveaux voyageurs tentent tant bien que mal de se faire une place à l’intérieur.

Mais comment ils arrivent à entrer me direz vous ? Bah c’est simple, aux heures de pointes il y a des employés à chaque porte qui font la loi. C’est eux qui déterminent si une personne de plus a de la place ou non. Si le surveillant estime qu’on peut encore rentrer du monde, il se charge alors de pousser les voyageurs dans le métro pour faire de la place. (autant vous dire qu’il n’y met pas de chichi quand il pousse)… Puis il pousse les malheureux qui sont à proximité des portes afin que ces dernières puissent se refermer. S’il estime que les portes ne pourront pas se fermer, alors il n’hésitera pas à tirer un passager hors du métro (par la force s’il le faut) ! 😉 La scène est vraiment surréaliste, et pas la peine de vous dire que le trajet en lui même n’est pas des plus confortable…

Pour s’en sortir, y a pas le choix!

Heureusement que comparé à la moyenne des chinois nous sommes relativement grands. (Première fois que je dis ça je crois!) Du coup nous avons un peu d’air… Il ne fait probablement pas bon faire 1m40 aux heures de pointe ! Là où ça devient drôle c’est qu’à certaines stations ce n’est pas que sur les quais que c’est le bordel; il faut même faire la queue pour entrer dans la station !
Bon ok, nous ce jour là on a fait les ziquets et on s’est contenté de filmer l’extérieur ! Par contre tous les matins nous quittons notre appartement en même temps que notre hôte. Et c’est donc à l’heure de pointe que nous rejoignons le centre…. Pfiou….. Bah au moins le contact avec les locaux est on ne peut plus proche… 😉

Bon alors? Toujours envie de vous plaindre des heures de pointe dans votre métro? 😉