Grimper à plus de 6000 m d’altitude et admirer le panorama de là-haut est probablement une des choses qui me tenait le plus à cœur lors de ce tour du monde. Pourquoi exactement? Je ne sais pas trop… Probablement un mélange de mon sang valaisan, du défi physique et de la vue incroyable qu’on doit avoir. Faut-il une raison pour vouloir réaliser un rêve comme celui-ci? Je ne crois pas… Il faut simplement être déterminé à le réaliser, comme un voyage autour du monde finalement. Comme nous étions dans le parc national de Sajama, entourés de trois volcans gigantesques, le Sajama et les jumeaux Pomerape et Parinacota, l’occasion était juste trop tentante! Après avoir admiré ces géants à longueur de journée, j’ai jeté mon dévolu sur le dernier, où il n’y a pas besoin de matériel spécifique. Voici tous mes conseils pour réussir votre ascension du Parinacota!
Nous avons réalisé ce voyage en 2014, mais l’article a été entièrement revu et remis à jour en juillet 2024. Si vous constatez des changements de prix ou avez des informations complémentaires qui pourraient être pertinentes, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire!
Pourquoi grimper le Parinacota?
Bon, c’est bien joli de vouloir monter à plus de 6000 mètres, mais ça ne s’improvise pas! Pas de chance, nous n’étions pas venus à Sajama, petit village à proximité de la frontière entre la Bolivie et le Chili, dans l’optique de faire une ascension d’1 des 3 plus hauts volcans du coin. En gros, je n’avais pas de matériel – crampons, baudrier, piolet – pour faire quelque chose de technique.
Je me lance donc à la recherche d’un guide et d’équipement dans le village de Sajama qui compte seulement 250 habitants. Mais je vais rapidement me rendre à l’évidence: je peux éventuellement trouver un guide local au village mais il n’y a absolument aucun matériel. Que faire donc?
J’aurais peut-être pu contacter une agence de La Paz par téléphone pour essayer d’organiser quelque chose… Mais en discutant avec Mario, le guide le plus sérieux de Sajama, j’apprends qu’en saison sèche, entre avril et octobre, il y a peu de neige au sommet du Parinacota. De ce fait, en fin d’hiver et au début du printemps, ce dernier peut être gravi sans aucun matériel. Jackpot! En plus, avec mon expérience au Cotopaxi, je sais parfaitement que l’altitude et la météo représentent déjà un challenge important. Pas besoin de me compliquer la vie avec une montée difficile techniquement! Bref, pour un premier 6000, le Parinacota est exactement ce qu’il me faut!
Il n’y a que 3 heures de route pour aller de La Paz au petit village de Sajama. On vous explique comment vous y rendre ici!
Le tracé de l’ascension du Parinacota
Le volcan Parinacota ne représente aucune difficulté technique. La pente n’atteint pas plus de 40 degrés et on peut faire l’ascension d’un coup depuis le campement haut à 5100 m, atteignable en 4×4. Il se peut que vous partiez de plus haut, à voir avec votre guide. Dans tous les cas, ne sous-estimez pas l’altitude! Grimper à plus de 6300 m n’est de toute façon pas facile et si la météo s’en mêle, l’ascension peut carrément devenir un enfer. Mario m’a confié que moins de 40 % des gens atteignaient le sommet… La trace vous donne une idée de ce qui vous attend durant ces 6 heures de rando (environ)!
Le meilleur guide pour grimper le volcan Parinacota
Le meilleur guide de Sajama s’appelle Mario Perez et tient aussi un petit hospedaje au sein du parc Sajama. D’ailleurs, c’est la seule maison orange du village, située juste à côté de l’école. Mario a 15 ans d’expérience en tant que guide, il a gravi plus de 100 fois le Parinacota, 50 fois le Sajama et le Pomerape! Très pro et aimable, il a son propre 4×4 et je vous le recommande chaudement. J’ai adoré faire cette ascension avec lui! Pour le contacter, voici ses numéros de téléphone: 73727956 et 74017189. Et si vous avez votre matos et voulez gravir le Sajama ou le Pomerape, contactez-le! Cela vous coûtera beaucoup moins cher que depuis La Paz et vous ferez vivre un guide local compétent. Car oui, les agences en Bolivie paient souvent leurs guides une misère…
Bon, j’ai déjà trouvé mon guide mais niveau budget, Mario me demande 450 bolivianos par jour pour ses services plus 800 bolivianos pour le transport jusqu’au campement haut et le retour. Comme je pense faire l’ascension en 1 jour, ça me coûterait 1250 bolivianos (165 euros) pour la grimpette privée. Quand on y pense, ce n’est pas cher mais ça fait quand même un peu mal pendant un voyage au long cours. De ce fait, je pars à la recherche de compagnons d’aventure, ce qui réduirait énormément les frais.
À la recherche d’autres voyageurs pour diminuer les frais
Je fais un peu le tour des quelques hospedajes de Sajama et je rencontre 3 filles belges qui sont intéressées par l’aventure. Par contre, elles n’ont aucune expérience de la haute montagne et elles ne se rendent pas trop compte de ce qu’elles s’apprêtent à accomplir.
Je les mets en garde par rapport à l’altitude tout en les rassurant en leur expliquant que nous montrons avec 2 guides pour 4. Donc si elles se sentent mal, elles pourront toujours redescendre avec un guide pendant que les autres pourront continuer avec l’autre. Ceci est aussi valable pour moi car on n’est jamais certain de comment on va réagir à de telles altitudes. Le prix revenait alors à 1700 bolivianos pour le groupe, ce qui fait 56 euros par personne. Il n’y a pas beaucoup d’endroits dans le monde où on peut faire un 6000 à ce prix!
On se met donc d’accord et on se donne rendez-vous le soir même chez le guide pour régler les derniers détails. Nous avons prévu de partir à 2 h du matin pour commencer à monter vers 3 h 30 depuis le campement haut du Parinacota. Mais ça, c’est ce qui était prévu. À l’heure du rendez-vous, seule une des filles se pointe pour nous annoncer qu’elles renoncent finalement à venir! Le guide et moi sommes carrément énervés. Elles n’auraient pas pu réfléchir avant ces trois-là? À la dernière minute, impossible de trouver d’autres personnes pour partir la nuit même! Du coup, Mario me propose de faire l’ascension juste les deux pour 1000 bolivianos (132 euros). J’accepte sa proposition car j’ai un bon feeling avec lui mais j’ai de la peine à ne pas m’emporter contre les 3 Belges!
L’ascension du volcan Parinacota
Le départ
Finalement, l’heure du départ est fixée à 3 h du matin. Du coup, je me couche tôt mais j’ai un peu de mal à trouver le sommeil. Je suis tout à fait conscient que monter à 6348 m n’est pas sans risques et je ressasse dans ma tête quelques scénarios catastrophe sans parvenir à penser à autre chose. Fabienne non plus n’est pas tranquille… Mais le fait d’être conscient des risques est une très bonne chose! Je sais que je dois écouter mon corps et ne pas m’entêter si je me sens mal. Il est 2 h 45 quand je promets à Fabienne de ne pas dépasser mes limites et de faire demi-tour si nécessaire. Après un “je t’aime”, je sors de la chambre pour aller rejoindre Mario.
Le moteur du 4×4 tourne déjà et Mario m’accueille dans sa cuisine avec une bonne tasse de café bien chaud! C’est qu’il fait quand entre -5 et -10 °C à cette heure… J’en profite aussi pour manger plus qu’à ma faim car, sur le Cotopaxi, je n’avais pas l’estomac vraiment en place et éprouvais beaucoup de peine à manger. Je préfère donc faire le plein d’énergie avant l’effort cette fois!
En route pour le Parinacota
Pendant l’heure et demie de trajet qui nous sépare du campement haut, j’ai le temps de discuter un peu avec Mario. Il m’explique pourquoi il préfère rester à Sajama et travailler à son compte comme guide local. Il me raconte comment les agences de voyages à La Paz paient les guides un salaire de misère et gardent la majeure partie de l’argent pour eux.
Mario me dit aussi qu’il aimerait bien pouvoir faire tous les niveaux de la formation de guide de montagne mais ces modules coûtent plusieurs milliers de dollars et il ne peut pas se le permettre. Par conséquent, il préfère investir son argent pour agrandir son petit hospedaje et se contente du module de base de guide de montagne.
Arrivée au campement haut
Il est 4 h 30 quand nous atteignons le campement haut. Il fait assez froid, peut-être -15 °C, mais la météo est parfaite! Le ciel est complètement dégagé, on n’a même pas besoin d’utiliser la frontale, et il n’y a pas de vent. Ouf! Ça fait une difficulté en moins, je peux me concentrer sur l’altitude maintenant. Comme je me sens bien, on monte plutôt à un bon rythme, mais je sais bien que je n’arriverai pas à maintenir cette cadence jusqu’au sommet. Le feeling est vraiment bon avec ce guide et j’ai l’impression d’être dans un bon jour.
Nous montons d’abord sur un terrain plutôt facile entre les deux volcans jusqu’au col, puis nous bifurquons sur la gauche pour entamer une montée en zigzag sur le Parinacota. La trace est plutôt bien marquée et je n’ai aucun mal à suivre Mario pour le moment. Après 2 bonnes heures à ce rythme, nous marquons une longue pause pour admirer le soleil se lever sur les volcans Sajama et Pomerape. Quel spectacle!
Le sommet du volcan Parinacota
Pour rappel, la saison sèche en Bolivie s’étend de juin à septembre. Il n’y a donc pas de neige jusqu’à environ 5800 m d’altitude et nous avalons les 700 premiers mètres de dénivelé en à peine plus de 2 heures. Au-delà, l’histoire se complique… On commence à marcher entre des petits monticules de glaces irréguliers appelés pénitents des neiges. En effet, le vent peut souffler très fort sur le Parinacota (j’ai eu beaucoup de chance ce jour-là!) et ce sont les bourrasques qui forment ces pics. Et plus on monte, plus ils se densifient ce qui ralentit sensiblement notre progression, ou plutôt ma progression! Pour Mario, c’est un peu une promenade de santé cette ascension!
Même si l’air commence à se faire rare, je me sens plutôt bien quand nous passons la barre symbolique des 6000 m. En plus, j’ai le sommet en ligne de mire pour me motiver! J’ai vraiment l’impression que je vais y arriver. Nous continuons donc à nous frayer un chemin entre glace et rochers. Je n’ai pas mal à la tête mais commence à manquer d’énergie dans les jambes. Cette sensation de manque d’oxygène m’est familière: j’avais déjà ressenti ça sur le Cotopaxi… Je baisse sensiblement le rythme mais nous y sommes presque!
Et finalement, après 5 heures d’effort, nous atteignons le sommet du volcan Parinacota, à 6348 m! Je suis tellement heureux et fier d’y être arrivé. Difficile de décrire ces émotions. J’ai réalisé un rêve qui me tenait vraiment à cœur! Je profite simplement de ces instants et de la vue incroyable que j’ai sur le cratère et la région alentour. Juste magique!
La descente
Après avoir profité une vingtaine de minutes et récupéré un peu d’énergie, il est temps de redescendre! Même si le temps est radieux, il fait froid au sommet et le vent se lève gentiment. Pour la descente, c’est tout de suite moins compliqué que pour la montée. En fait, on se dirige vers une portion du volcan où il n’y a pas de neige, seulement du gravier volcanique. Le plan est simple: on descend tout droit!
Vous auriez dû voir descendre le guide, il courait en bas! Mais comme le terrain est mou, on s’enfonce dans ce gravier qui amortit totalement les chocs. Donc pas de soucis, on peut quasiment descendre en courant. Je pense même qu’avec des vieux skis, ça aurait pu être marrant. Alors qu’il nous aura fallu 5 heures pour monter, on s’est retrouvé devant le 4×4 en à peine 40 minutes! Amusant, non?
Bilan de cette ascension
J’ai finalement réalisé un de mes rêves les plus chers en grimpant au sommet du volcan Parinacota à plus de 6000 mètres d’altitude! Mais ne croyez pas que c’est simplement le fruit du hasard. J’étais bien acclimaté, je n’étais pas redescendu en dessous de 3000-4000m en 1 mois, j’avais un excellent guide et la météo a joué en ma faveur!
Je veux juste souligner que même si vous êtes très motivés à faire de même, il se peut que les conditions ne soient pas réunies et que ça ne soit pas votre jour. Il s’agit à ce moment-là de l’accepter et de savoir rebrousser chemin avant qu’un accident évitable ne se produise.
Et vous, avez-vous déjà rêvé de monter à plus de 6000 mètres? Prochain arrêt, le Chili! Pour poursuivre l’aventure bolivienne, on vous conseille l’article d’Anaïs et de Bruno sur le tour de l’Illampu dans la cordillère Royale!
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Mika et Cora
Les photos sont tous simplement magnifiques !!!
C’est également un rêve pour Cora de faire l’ascension d’un 6000 mètres et une grande aventure pour moi(je ne suis pas très randonné pour le moment mais je suis sportif et j’aime les défis). Mais comme tu dis il faut que toutes les conditions soient au rendez-vous ce qui n’est pas toujours facile.
on va commencer à s’entraîner dès le mois prochain avec le trek des Annapurnas.
Joana
Wahou, bravo c’est incroyable ! A te lire on dirait que ça n’a été qu’une petite promenade de santé pour toi, tu as bien fait de rajouter les quelques lignes de prévention à la fin 😉 En rentrant tu grimpes le Mont Blanc alors ? J’ai l’impression que même si le Mont Blanc est bien moins haut, il reste quand même une montagne plus difficile, non ?
Joana
P.S. : Non je n’ai jamais rêvé de faire une telle ascension mais quand je vois la vue que tu avais depuis le sommet ça me tente bien !!
Didier
Déjà, un grand bravo ! Comme tu le sais maintenant, ayant tenté l’ascension sans être parvenu au sommet, j’ai parfaitement compris ton ressenti, et cela m’a rappelé tant de souvenirs ! Alors, pour information, les monticules de glace dont tu parles, s’appellent "des pénitents". Ces trucs là, plus un vent fort et un départ tardif, sont les raisons de notre échec. Mais là où nous étions, c’était beau tout de même ! Sinon, honte à ces filles!! Franchement, c’est du n’importe quoi !. Mais, tu vois, quand tu as commencé à en parler (elles ne semblaient pas se rendre compte du truc) je me suis tout de suite dit "là, c’est mal barré !" Perso, j’aurais refusé qu’elles m’accompagnent vu leur inexpérience ! mais je comprends aussi ton souci d’économie. Mais pour moi, la sécurité avant tout, surtout à cette altitude ! Bonne route à vous deux !
Melle Océan
Wow ces photos sont plus que magnifiques, elles sont à couper le souffle !!!!
Adrien
Whaaa, le rêve !!! Ça doit vraiment être génial ! Bravo pour la perf en tout cas, et pour l’article. J’étais énervé pour toi quand j’ai lu ce que tes "fausses amies beleges" avaient fait !!
Mais bon, au moins, ça t’a permis de partager plus de moments avec ton guide et de gouter à ce moment rien que pour toi 😉
En tout cas ça donne vraiment envie !! Profitez bien de l’Amérique latine ! 😉
Benoit(novomonde)
Salut Mika,
Merci pour les photos ;-)… Le seul problème c’est d’avoir le courage de sortir l’appareil pendant la montée ;-). Mais le résultat en vaut la peine.
Cool le Népal… bon entrainement pour tenter un 6000 ensuite! Mais comme ça, je dirais que encore plus que la condition physique pour réussir un 6000, c’est l’acclimatation qui compte. J’ai rencontré un tas de gars super sportifs et endurants qui ont abandonné bien avant le sommet… Mais j’espère que vous aurez aussi un moment où justement toutes les conditions sont réunies pour réussir un truc du genre ;-)… car une fois en haut, c’est que du bonheur!
Benoit(novomonde)
Salut Joana,
Merci ;-)…Non ça n’a pas été de la tarte sur la fin. Mais pour être honnête, je m’attendais à souffrir encore plus… Mais je suis bien content comme ça. J’avais discuté avec des gens qui me racontaient être arrivé au sommet en titubant, limite mort… Je m’inquiétais un peu avant de partir… c’est que je n’étais jamais monté aussi haut et je ne savais pas vraiment comment j’allais réagir.
Difficile de comparer le Mt Blanc et un volcan de plus de 6300m… les difficultés ne sont pas les mêmes. Mais de ce que j’en sais, l’ascension du mont blanc par la voie normale n’est pas spécialement difficile. Mais il faut absolument avoir des connaissances à propos des conditions de neige et du matériel qui ne sont pas nécessaires pour le Parinacota. Après, le Mt Blanc pk pas… mais je crois qu’en rentrant j’aurais l’embarras du choix en Suisse 😉
Benoit(novomonde)
Salut Didier,
Merci ;-)…
Des "pénitents" tu dis! Ils portent drôlement bien leur nom ces trucs là! Sur la fin, le guide m’a donné un sacré coup de main en en brisant quelques-uns pour me faciliter le passage. Et comme tu dis, j’ai eu beaucoup de chance avec la météo! Je sais très bien que ça aurait été beaucoup plus difficile avec des raffales de vent glacé pour me déséquilibrer… Dans ton cas, tu as du gaspiller beaucoup plus d’énergie pour garder ton équilibre pendant la montée.
En ce qui concerne les 3 belges, nous serions monté avec 2 guides ce qui m’aurait probablement permis de continuer seul avec un guide en cas de pépin… Mais comme tu dis, finalement ce n’est peut-être pas plus mal. Elle partaient probablement au "casse-pipe" ces 3 là… Mais tu as complètement raison… sécurité avant tout!
Benoit(novomonde)
Salut Adrien,
Merci ;-)… Ouais ces 3 là m’ont bien mis de mauvaise humeur! Elles n’avaient même pas l’air désolées en plus! Mais bon comme tu dis j’ai eu une super expérience avec mon guide et ça, je ne suis pas prêt de l’oublier. Donc après coup, je suis plutôt content de l’avoir fait seul.
Et vous aussi, continuez de voyager avec la même pêche et de nous faire rêver avec vos récits sur l’Inde… On adore 😉
LadyMilonguera
Wouaw ! C’est un très bel exploit, tu peux être fière de toi !
Piotr
L’acclimatation dont tu as bénéficié est un énorme facteur de réussite par contre… je vais faire mon râleur mais arrivé en 4×4 au camp haut et ne faire au final qu’une montée de 1200m (de 5200 à 6300) c’est moins exaltant.
C’est comme prendre le téléphérique sur l’Elbrouz histoire d’aller plus vite… on est perd la beauté de l’ascension je trouve.
Mais bel exploit quand même. Concernant les filles, "je remarque tout de suite qu’elles n’ont aucune expérience de la haute montagne et qu’elles ne se rendent pas trop compte de ce qu’elles s’apprettent à accomplire." sincèrement, aucune expérience de la haute montagne est requise ici 😉 Pas de couverture neigeuse, pas de technicité (comme le Kili en somme qui est un sommet de trek), il suffit juste qu’elles soient bien acclimatées car c’est une montée à la journée de 1200m de dénivelé. Les symptômes du MAM apparaissent dans les 48h à partir de 3000m. Elles ont manqué de volonté, tu aurais du les encourager au contraire 🙂
Piotr
Ah et j’oubliais, très sympas les photos… je remarque une réelle progression 😉
Cécilia
Waouh Félicitations Benoit! Tu as de quoi être fière de toi!Génial d’avoir réalisé un de tes rêves! 🙂
Moi ça me fait GRAVE flipper le MAM! J’ai même peur d’être à 2000m LOL
Je sais pas comment je vais faire pour des villes "hautes"
Comme depuis le début, j’en prend pleins les yeux avec vos photos! toujours aussi belles! 🙂
Benoit(novomonde)
Salut Piotr,
Pour le 4×4, je ne suis pas d’accord avec toi (mais tu t’en doutais, sinon je n’aurais pas pris le 4×4…). La marche d’approche n’a rien d’incroyable, surtout qu’on avait déjà passé 3 jours complets dans le parc. En plus Fabienne m’attendait au village… du coup je ne voulais pas la faire attendre un jour de plus.
Concernant les filles belges, je ne crois pas que c’est mon rôle de les encourager… Quand tu t’appretes à faire un 6000 même facile techniquement comme le Potosi ou le Parinacota, le minimum c’est d’en avoir vraiment envie et d’être sûr de soi. Car même si ce sont des sommets "faciles", il n’en reste pas moins qu’il y’a un sacré taux d’échec… Justement parce qu’il y’a plein de gens qui se disent "bahhh, ça doit pas être si difficile que ça… j’essaie et je verrais bien!". Il n’y a en effet pas besoin d’expérience de la haute montagne techniquement parlant, mais pour savoir comment elles réagiront à l’altitude c’est quand même nécessaire d’après moi… Aucune d’entre-elles n’étaient monté plus haut que 4700m…
Tu dis aussi: "Les symptômes du MAM apparaissent dans les 48h à partir de 3000m"… je ne suis pas d’accord à nouveau… Tous les gens qui échouent au Potosi par exemple, partent de La Paz (4000m) et s’y sentaient en général très bien. J’ai aussi rencontré plusieurs personnes qui ont effectués des parcours similaires au notre (c.a.d 2-3 mois pratiquement toujours au-dessus de 3000m) et qui n’ont pas été capables de monter plus haut que 5000-5500. J’ai juste l’impression que le MAM est qqch de très individuel et de difficile à prévoir. Il vaut donc mieux être déjà monté à 5000-5500 avant de se lancer dans un 6000 histoir de savoir environ comment on va réagir.
Et Merci pour les photos… On s’améliore un peu avec l’appareil mais aussi du côté de l’ordi 😉
Benoit(novomonde)
Salut Cécilia,
Merci ;-)…Je n’ai pas réalisé un "exploit" au sens propre mais j’ai réalisé un de mes rêves et j’étais déjà bien fier de moi 😉
Pour le MAM, il ne faut pas trop t’inquiéter… tu vas vite t’adapter et tu n’auras aucun problème même dans les villes hautes comme La Paz, Quito ou autres…
Cécilia
Oui je pense que tu as quand même bien de quoi être fier!
Merci de me rassurer! j’aurais un peu les boules d’écourter mon séjour ou de revoir mon itinéraire à cause de ça! lool (oui oui ça me fait vraiment peur!)
A bientôt!
Véro
Wahou belle ascencion ! Et beaux paysages ! Je connaissais la panacota et la ricota mais pas le Parinacota ^^ !
Tu as raison de dire que le MAM peut frapper à tout moment ! Difficile de le prévoir d’où l’importance de l’acclimatation. Pour le Huayna Potosi, on avait fait l’ascencion en 3j : 1er jour = test du matos et escalade sur glace (assez chaud… enfin pour moi ^^), 2ème jour = montée jusqu’au refuge à 5200m et 3ème jour = ascension jusqu’au sommet, avec les crampons du début à la fin car on marche sur un glacier. Lever de soleil et vue sur le titicaca depuis le sommet, majestueux !
Honnêtement j’en garde un super souvenir, ça faisait aussi partie de nos incontournables, mais on est jamais certains d’y arriver donc c’est toujours une satisfaction d’arriver jusqu’au sommet! Je trouve que le plus difficile a été le froid et l’altitude (mal à dormir et à reprendre son souffle)… mais sinon top !
Je pense qu’il faut savoir rester humble face à la montagne, ne pas surrestimer ses forces.
A bientôt !
The Road And Me
Meri pour cet article. Comme toujours, il est très intéressant et me permet de rajouter quelques points sur ma liste de lieux à visiter.
La dernière photo est vraiment ouf 🙂
Benoit(novomonde)
Salut Véro,
Eheh… il a un sacré nom ce volcan hein 😉
Et comme tu dis.. difficile de savoir à l’avance comment on va réagir en montant. Il vaut mieux s’être testé et avoir essayé quelques treks un peu moin hauts avant. Mais oui, du coup quand tu arrives au sommet, c’est une magnifique satisfaction… Des souvenirs pour la vie 😉
Aurélie
La vue est tellement magnifique de la haut ! J’aimerais tellement pouvoir faire de même mais malheureusement le genoux ne tiendra surement pas le choc. Merci d,avoir partager un bout de ce rêve avec nous !
Benoit(novomonde)
La vue est vraiment extraordinaire de là haut et j’espère que tu auras le genoux pour faire ça une fois… Mais sinon vous allez voir des choses incroyables même sans monter à 6000 ;)… Bonne route!
Marjorie / Histoire à Vivre
Coucou vous 2 😀
Bravo pour avoir réalisé ton rêve, Benoît !
Je n’ai pas ce rêve, et pourtant je randonne pas mal ici dans ma Haute-Savoie (pour l’instant, 2 500 m d’altitude est mon record lol). Peut-être que d’avoir à subir le fameux MAM me rebute. Enfin, la vue que tu as me donne envie quand même :-p, à voir donc.
Et aussi, je dois soigner mes genoux avant (je vois un médecin du sport le 24).
Bisous
P.S. J’habite à moins d’1 h du Mont-Blanc et j’en profite même pas, pfffffff. Je suis une traître à la race des montagnards lol
Romain
Super article très captivant. Ca m’a donné envie de gravir ces 6000 mètres ! MErci 😀
Philippe
Bravo Benoît !
Ton récit à l’époque m’avait donné envie et me faisait un peu peur en même temps.
Ayant été à au parc national de Sajama il y a deux semaines, je me suis lancé en ayant une bonne opportunité et je dois dire qu’une fois arrivé en haut c’était tellement magnifique, heureux et si fier aussi avouons le pour une première ascension à plus de 6000m
Benoit
Bravo Philippe… C’est vrai que la vue de la haut était à tomber! Un de mes plus beaux souvenirs de voyage :).
Bonne suite à vous 2 🙂
johny
Rarement vu quelque chose d’aussi beau:
http://www.novo-monde.com/Images/articles/ascension-parinacota/descente-parinacota.jpg
… et pourtant j’étais déjà a des endroits fantastiques en trekking (france/suisse/turquie).
Merci.
Fabienne
Salut Johny,
Merci pour ton message! J’avoue c’est une de mes photos préférées aussi! Benoit était allé tout seul gravir le Parinacota (j’avais vraiment l’impression que c’était trop pour moi), mais cette photo m’a donné tellement envie de tenter l’expérience!
Mais sinon je suis d’accord, des belles choses on en a aussi énormément par chez nous! Depuis notre retour nous sommes émerveillés par les Alpes et passons de plus en plus de temps à découvrir les petits trésors qui se cachent "chez nous".
Salutations de Suisse
Adrià Mercadé
Excellent bravo! C’ètait à quelle mois cette ascention ? Je suis en train planifier pour le mois de Décembre mais je sais pas si est la bonne periode pour les 6000m…
Benoit
Salut Adria, Alors c’était en septembre il me semble… après je ne sais pas si c’est la meilleure période pour les 6000 en Bolivie
Bastien
Ça donne juste envie de faire la grimpette ! Pense tu que Mario exerce toujours ? Les prix ont dû augmenter un peu je pense en 4 ans.
Nous y seront dans un bon mois (environ). Ce 6000 semble parfait pour une 1ere.
En tout cas, chapeau pour ces différentes ascensions !
Bastien et Justine
Benoit
Salut Bastien,
Écoute je crois qu’il exerce toujours car j’ai eu plusieurs retours de lecteurs qui sont aussi passé par lui il n’y a pas si longtemps que ça. Et oui c’est un excellent choix pour un 1er 6000. Pas technique, des paysages de malade et en plus Mario est un guide sympa et compétent. si vous passez par là n’hésite pas 🙂
Jaen Claude
Bravo pour cette escalade…
Je ne suis pas alpiniste mais plongeur… en 1993 j’ai organisé avec des amis une mission de plongée dans le Lac Chungara situé au Chili juste au pied des volcans jumeaux… La mission consistait à plonger au narguilé avec un scaphandre recycleur circuit semi fermé au mélange Nitrox… en quelque sorte nous avons établi une première mondiale… et effectivement bénéficié des effets de l’altitude (4517 m seulement), mais qui étaient compensés dès que l’on atteignait 4,5 m de profondeur !!!
Pierre
Merci pour ce partage. J’ai également escaladé ce volcan en août 2018, tout seul avec Mario, que je ne peux que recommander également. Il est très prévenant et très professionnel. Cependant, j’ai deux points de contraste à signaler par rapport à ton ascension : le premier étant que le Parinacota était fortement enneigé cette année. Du coup, la descente a été physique également du fait du port obligatoire des crampons sur les trois quarts de la descente et de la forte pente. Deuxièmement, je nuancerais l’affirmation qu’on peut l’escalader « sans matériel. » Etant donné les conditions de ce mois d’août, l’utilisation de crampons et bâtons était absolument nécessaire. Et ne surtout pas imaginer de décramponner sur la neige, même si c’est tentant lorsque l’on descend. Une bonne concentration est requise, tant au niveau de la montée que de la descente.
Benoit
Hello Pierre,
Merci beaucoup pour ton retour d’expérience qui sera sans doute utile à beaucoup d’autres voyageurs. Et du coup bravo aussi pour ascension 😉 . Ce fait plaisir aussi de savoir que Mario est toujours là-bas et qu’il offre toujours un service de qualité aux gens de passage!
Pierre
C‘est moi qui te remercie Benoît, car c‘est grâce à cette page que j’ai pu connaître l’existence de Mario et ses coordonnées. Et je confirme l’importance de l’acclimatation préalable. J’avais pour ma part effectué un trek de 8 jours dans la Cordillera Real avec ma fille avant mon séjour dans le parc national de Sajama. Je recommande aussi les balades vers les lagunes d’altitude qui sont magnifiques (ex. Chiar Kiota à 5100 m) et qui permettent aussi de préparer l’ascension du Parinacota.
Camille
Bonjour Benoît,
Déjà, merci et bravo pour votre blog que je suis depuis vos débuts 😉 Nous prévoyons aller en Bolivie de mi décembre à mi janvier (pire période, mais seul moment où on peut enligner un mois de vacances…), et je me demandais si tu savais si c’était envisageable et intéressant de faire un trek à cette période là pour les volcans, et dans la Cordillère des Andes en général – j’ai du mal à trouver des informations, alors si on t’a fait part de de retours d’expériences, je serais très reconnaissante si tu pouvais m’éclairer!
Camille
Florian KUBOSI
Salut,
Actuellement à la Paz, je suis sur le point de partir à Sajama pour visiter les environs et surtout … faire l’ascension du Parinacota comme toi, à savoir en trouvant un guide sur place.
J’avais une petite questions sur le matos : faisait un trip de 6 mois en Amérique du sud, je voyage léger et n’ai que des chaussures de trail (pas montantes). Je suppose que c’est pas suffisant pour l’ascension. Peut-être puis-je trouver des bonnes chaussures de rando à louer sur place à sajama?
Benoit
oui effectivement c’est un peu léger pour l’ascension et je ne suis pas certain que Mario ait du matos à louer sur place à Sajama… peut-être que des personnes qui ont fait le trek plus récemment savent si Mario a du matériel à louer maintenant ???
Nicolas Vincent
Holà Benoît.
J’ai une question sur l’ascension du volcan… Je me rapproche de la bolivie (point d’entrée uyuni par le Chili). Comment faire pour rejoindre le village de sajama ? Vous étiez parti d’où ? Merci pour ton retour. Bonne continuation pour votre périple
Benoit
Hello Nicolas,
Tu trouveras la réponse à ta question dans cet article –> https://www.novo-monde.com/lama-volcan-sajama-bolivie/
Nicolas Vincent
Merci Benoît pour ton retour rapide. Je vais peut être la tenter l’ascension… Ça serait un nouveau record en attendant de gravir l’everest quand j’aurai le budget . J’arrive en bolivie par uyuni dans 6 jours …bonne continuation dans vos aventures !
Swann TANGUY
Bonjour Benoît,
Avec ma femme, nous allons en Bolivie du 27/09 au 20/10, nous allons tenter l’ascension du parinacota après avoir fait il y a 2 ans le trek de l’Everest et l’ascension du Kala Pattar (5550 m), passer la bar des 6000 est un rêve!
Techniquement, est-ce vraiment difficile? ( je ne parle pas du souffle…etc, ça on connaît), je tente de rassurer ma femme qui avait vraiment galérer au Népal…Merci à toi
Benoit
Hello Tanguy,
Non techniquement l’ascension du Parinacota n’est pas difficile… c’est un sommet de trek et si les conditions le permette, on peut la réaliser sans aucun matériel particulier (à part de bonnes chaussures de montagne). Faites l’ascension avec Mario si vous le pouvez et saluez le bien de ma part 😉
Phil
Super merci pour les informations et la qualité du blog et des photos.
Il nous donne envie de tenter après le Gokyo Ri à 53000 m au Népal
Peut-être que notre blog pourra t’être utile à son tour : tdl.neuroboost.fr