Depuis que nous sommes arrivés à Quito, le volcan Cotopaxi me fascine. Je ne saurais pas exactement vous dire pourquoi. Avec son cône enneigé quasiment parfait, c’est vraiment le prototype du volcan comme on peut l’imaginer! C’est peut-être aussi le fait que ce soit un des volcans actifs les plus hauts du monde avec ses 5897 mètres! En tout cas, dès que je l’ai vu, j’en suis tombé amoureux et je me suis dit que la vue devait être incroyable depuis le sommet de ce mastodonte… Bref, il faut que je tente l’ascension! Et comme on allait rester 2 mois à Quito pour apprendre l’espagnol et que le volcan se situe dans le parc national Cotopaxi, à 60 km au sud de la capitale, l’occasion était juste trop belle. Allez, pour réussir votre visite du parc national et réussir l’ascension du Cotopaxi, voici notre guide avec tous nos conseils!
- Introduction au parc national Cotopaxi
- Comment aller au parc national Cotopaxi?
- Où dormir dans le parc national Cotopaxi?
- Les randonnées et treks dans le parc national Cotopaxi
- Faut-il un guide pour faire l’ascension du Cotopaxi?
- Jour 1 du trek: départ de Quito et entrée dans le parc
- Jour 2 du trek: ascension nocturne du volcan Cotopaxi
- Infos utiles pour faire l’ascension du Cotopaxi
Benoit a réalisé ce trek en 2014, mais l’article a été entièrement revu et remis à jour en novembre 2023. Si vous constatez des changements de prix ou avez des informations complémentaires qui pourraient être pertinentes, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire!
Introduction au parc national Cotopaxi
Le parc national Cotopaxi se situe dans la cordillère des Andes, à moins de 100 km au sud de Quito. Il regroupe le célèbre volcan éponyme mais bien d’autres sites naturels qui méritent le détour. On appelle d’ailleurs la section entre Quito et Cuenca, au sud, l’avenue des volcans! Bref, ne manquez pas cette étape incontournable lors de votre voyage en Équateur. Non seulement vous verrez un des volcans emblématiques du pays, mais vous découvrirez au sein du parc une faune (puma, lamas, renards andins…) et une flore uniques. En plus, l’entrée est gratuite!
Petit zoom sur le Cotopaxi: en plus d’être un stratovolcan explosif aux formes parfaites (il m’a séduit on peut le dire 😉), est la 2e plus haute montagne d’Équateur avec ses 5897 mètres, après le Chimborazo (6310 mètres). Son sommet est constamment enneigé au-dessus de 5000 m et à cette altitude, c’est même un glacier. Bien que le volcan soit actif, sa dernière grosse éruption date de 2015 (après 138 ans de sommeil!) et les derniers signes de juillet 2023. Vérifiez avant votre visite du parc l’activité récente du Cotopaxi et demandez aux locaux si le sentier du refuge au sommet est bien ouvert.
Comment aller au parc national Cotopaxi?
Pour aller au parc Cotopaxi depuis Quito, ce n’est pas très compliqué. Soit vous y allez par vos propres moyens, soit vous prenez un des tours d’1 ou 2 jours qui vous feront découvrir le parc national, soit vous passez par une agence pour faire l’ascension.
Si vous avez décidé d’y aller par vous-mêmes, rendez-vous au terminal Quitumbe au sud de Quito et prenez un des nombreux bus pour Latacunga, la dernière ville avant le volcan (environ 2 dollars/personne). Précisez bien que vous descendez au parc national Cotopaxi, il vous descendra à Chasqui, à l’entrée ouest du parc. Une fois à bon port, des jeeps vous amèneront pour une dizaine de dollars au pied du volcan Cotopaxi, à 4580 mètres d’altitude (n’hésitez à former un groupe, ce sera moins cher!). Le stop marche assez bien aussi, surtout en fin de semaine. Notez que vous pouvez aller au parc national Cotopaxi sur la journée depuis Quito ou alors rester plusieurs jours en dormant au choix à Latacunga ou à proximité du parc national.
Pour les autres options, on vous explique tout juste en dessous, que vous souhaitez faire une balade dans le parc ou l’ascension!
Où dormir dans le parc national Cotopaxi?
Voici les adresses que nous vous recommandons pour votre séjour dans le parc national Cotopaxi et Latacunga si vous souhaitez profiter des alentours du volcan pendant plusieurs jours.
Les hôtels à Latacunga et Chasqui
- l’hostal café Tiana: un excellent point de base avant de vous lancer dans la boucle de Quilotoa ou l’ascension du Cotopaxi! C’est le lieu de rencontre de nombreux backpackers, donc un bon endroit pour échanger des infos. Cerise sur le gâteau, les prix sont abordables!
- Cloud forest Family house: cette auberge de jeunesse propose des dortoirs comme des chambres doubles à petits prix avec petit déjeuner inclus.
- Rondador Cotopaxi: situé aux portes du parc national, cet hôtel restaurant a un excellent rapport qualité/prix. Dans le jardin, vous ferez la rencontre des lamas de la propriété! En plus, ils proposent la location de vélos et de voitures.
Les hôtels dans le parc du Cotopaxi
- le Secret Garden Cotopaxi: une institution des backpackers pour être au plus près du Coto. En plus de proposer des activités dans le parc, l’établissement propose toutes sortes de couchages: du dortoir à la cabane dans les arbres en passant par la maison des Hobbits. Les repas sont inclus dans le prix de la chambre.
- l’hosteria Tambopaxi Lodge: vous cherchez l’hôtel avec la meilleure vue sur le Cotopaxi? Ne cherchez pas plus loin! L’hosteria Tambopaxi Lodge est un des seuls établissements situés dans le parc. Il offre une magnifique vue sur le mastodonte pour un séjour charmant à proximité de la laguna de Limpiopungo.
- le refuge José Rivas: impossible d’évoquer le Cotopaxi sans son refuge bâti à 4850 m! C’est sommaire mais vous serez aux premières loges pour assister au lever du soleil depuis les hauteurs. Comptez autour de 20-30 dollars le lit en dortoir. Pour réserver, le mieux est de les appeler directement au +593987908704.
Les randonnées et treks dans le parc national Cotopaxi
La carte des randonnées du parc
Avant tout, voici une carte avec les sentiers du parc national. Comme elles ne sont pas toutes balisées, on vous conseille de télécharger la trace ici. Voici la légende:
- la laguna de Limpiopungo est en bleu;
- le Cerro Rumiñahui est en vert;
- le sommet Morurco est en jaune;
- le Cotopaxi est en rouge.
La laguna de Limpiopungo
C’est sans aucun doute le sentier le plus facile d’accès pour apprécier la vue sur le volcan Cotopaxi. Si le ciel est dégagé, vous aurez une jolie réflexion du Coto sur la lagune! Le chemin est plat et fait le tour du bassin sur un peu plus de 3 km. Des tours d’1 jour combinent la visite de la laguna de Limpiopungo avec le trek allant jusqu’au refuge José Rivas sur le Cotopaxi et d’autres ajoutent la lagune de Quilotoa au programme.
Cerro Rumiñahui
Moins exigeant que le Cotopaxi, le Rumiñahui peut être un bon entraînement pour vous acclimater à la rando en altitude avant de vous attaquer au Coto. Vous arriverez jusqu’au sommet central depuis lequel vous aurez une vue imprenable sur le Cotopaxi, le Sincholagua et l’Antisana. La dernière partie du trek est plutôt intense et s’apparente presque à de l’escalade dans les rochers. Vous pouvez le faire en autonomie, mais si vous n’êtes pas à l’aise avec ce genre de terrain, prenez un guide sur place.
Le sommet Morurco
Un trek sur le sommet Morurco est une alternative à l’ascension du Cotopaxi. Si vous souhaitez profiter d’un lever de soleil directement sur le Cotopaxi, c’est le trek qu’il vous faut! Dormez au refuge de Montaña Cotopaxi Cara Sur et faites l’ascension du Morurco de nuit, avec un guide ou non. Si vous le faites en autonomie, la trace GPS est indispensable étant donné qu’une partie du sentier n’est pas du tout marquée.
Le volcan Cotopaxi
Pour voir ce géant volcanique, vous avez plusieurs options selon votre envie et votre condition physique. Quel que soit votre choix de randonnée ou de trek, on parie que vous garderez un souvenir impérissable du Cotopaxi!
Le trek d’1 jour jusqu’au refuge ou au glacier du Cotopaxi
Une des randos les plus fréquentes est d’aller du parking jusqu’au refuge José Rivas sur les flancs du Cotopaxi, à 4850 m d’altitude. D’ailleurs, n’hésitez pas à vous y arrêter pour prendre un bon chocolat chaud au retour! Ensuite, vous pouvez rejoindre le bord du glacier qui recouvre le sommet du Coto. Vous pouvez faire cette randonnée en autonomie sans problème ou prendre un guide afin d’avoir davantage d’informations sur le parc et cette région de l’Équateur. La plupart des tours depuis Quito combinent ce trek avec la laguna de Limpiopungo. Une randonnée à cheval aux portes du parc national vous tente depuis Quito? Découvrez la culture Chagra du haut de votre destrier! (Notez que des tours pour aller jusqu’au glacier partent aussi de Baños si vous ne souhaitez pas passer par Quito.)
L’ascension du volcan Cotopaxi
L’avantage du Cotopaxi, c’est que l’ascension ne représente pas de difficultés majeures techniquement parlant. Vous marcherez encordés sur le glacier avec crampons et piolet jusqu’au sommet. Une ou deux crevasses sont à traverser avec une échelle d’aluminium, mais pas de parties techniques au programme. Par contre, l’altitude représente évidemment un challenge important pour beaucoup de monde. De plus, les conditions météorologiques sont extrêmement changeantes à proximité du volcan, ce qui rend l’ascension incertaine. Mais bon, c’est la montagne comme on dit!
L’ascension du Cotopaxi est populaire en Équateur en haute saison, entre juin et août. Une centaine de personnes tentent de le gravir tous les week-ends. En général, les gens dorment au refuge qui se situe à 4800 m et gravissent les 1000 m restants pendant la nuit en 6-7 heures si tout se passe bien. Mais bien que l’ascension ne soit pas technique, il ne vaut mieux pas la sous-estimer! En effet, les pentes sont très raides et il y a peu d’endroits pour se reposer à l’abri du vent. Du coup, entre l’altitude, la météo et la difficulté, nos guides nous disaient que le taux de réussite si situe entre 30 et 40 %.
Selon votre point de départ, Latacunga ou Quito, vous ferez l’ascension en respectivement 1 ou 2 jours. Si c’était à refaire, je me rapprocherais en allant à Latacunga ou Chasqui plutôt que de partir de la capitale équatorienne. L’avantage, c’est que vous pourrez décider en fonction de la météo jusqu’au dernier moment, étant donné qu’il est possible d’organiser la sortie l’après-midi pour la nuit même. Et comme il n’y a que les guides à payer, cela vous reviendra à environ 150 dollars par personne depuis Latacunga, au lieu de 250-300 dollars par personne pour 2 jours depuis Quito pour un tour en groupe (2-6 personnes), matériel et nourriture compris.
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Faut-il un guide pour faire l’ascension du Cotopaxi?
Les guides ne sont pas obligatoires pour aller jusqu’au glacier du Cotopaxi. Cependant, pour des raisons de sécurité évidentes (et du bon sens!), un guide est indispensable si vous souhaitez emprunter le glacier et vous rendre au sommet du volcan. Vous trouverez bon nombre d’agences qui proposent un pack pour vous rendre en haut du Cotopaxi, que vous soyez à Baños, Quito, ou Latacunga. N’hésitez pas à demander à votre hôtel, ils feront la réservation pour vous. Comptez environ 250-300 dollars par personne, le prix est dégressif si vous constituez un groupe.
Jour 1 du trek: départ de Quito et entrée dans le parc
Dernières vérifications à Quito
Le rendez-vous est donné à 9 h à l’agence de Quito pour essayer le matériel. Tout est compris dans le pack: chaussures de haute montagne, crampons, piolet, habits imperméables, casque… C’est aussi l’occasion de rencontrer nos deux guides ainsi que mes deux compères d’expédition, un Danois de 20 ans et un Belge de 23 ans. Le courant passe tout de suite bien, ce qui est toujours mieux pour se pousser les uns les autres dans les moments difficiles.
Une fois le matériel vérifié et chargé, nous nous rendons en 4×4 jusqu’au parc national Cotopaxi. (Comme le refuge était fermé pour rénovation à l’époque, nous nous sommes arrêtés à l’entrée du parc dans un petit hôtel où nous avons passé la nuit.) Après avoir déposé nos affaires et mangé une morse, nos guides nous donnent quelques explications sur l’utilisation de notre matériel ainsi que quelques consignes de sécurité.
Première journée sur les flancs du Cotopaxi
Dans l’après-midi, nous nous rendons à la laguna de Limpiopungo (3800 m d’altitude) qui se situe juste au pied du Cotopaxi. La vue sur le monstre volcanique est censée y être superbe grâce à son reflet dans l’eau. C’est aussi l’occasion pour nous d’avoir une première impression de ce qui nous attend! Malheureusement, le temps est plutôt couvert et impossible d’apercevoir le sommet du volcan… On fait le tour du lac et on en profite pour faire quelques photos. Comme nous sommes en juin, il y a des fleurs de toutes les couleurs qui sortent de partout! On ne peut qu’imaginer la vue incroyable qu’on aurait si le Coto était dégagé. Je vous avoue que je m’inquiète un peu pour la météo, mais comme elle change très rapidement dans le coin, je m’efforce de rester positif.
On retourne ensuite à l’hôtel pour dîner et nous coucher. Il est 18 h mais comme le réveil est prévu à 21 h, il vaut mieux se reposer. Je peine à trouver le sommeil, j’espère au fond de moi que tout se passera bien car en montagne, tout peut arriver!
Jour 2 du trek: ascension nocturne du volcan Cotopaxi
21 h 30, je me réveille en sursaut! Je m’étais finalement endormi et personne n’avait pensé à mettre de réveil… Les guides nous pressent car nous avons déjà 30 minutes de retard sur le planning. On avale un sandwich en vitesse et on s’équipe consciencieusement. J’ai un peu de peine à comprendre ce que les guides me racontent en espagnol car je suis encore à moitié endormi. Il est 22 h 30 lorsqu’on embarque dans le 4×4 en direction du Cotopaxi.
Après une heure de route dans la nuit et le brouillard, nous arrivons enfin au parking situé à 4580 m d’altitude. Comme je le disais plus haut, le refuge était en rénovation à l’époque, ce qui nous a obligés à commencer l’ascension depuis le parking. Ce n’est pas l’idéal car l’ascension est déjà assez difficile comme ça. Le vent souffle déjà très fort et il doit être environ 23 h 30 quand nous nous mettons en route.
Un départ qui se fait tout en douceur
On commence sur un rythme plutôt lent et régulier. Je me dis que si on continue comme ça, je n’aurais aucun problème à atteindre le sommet. Quelle naïveté! Un groupe de deux personnes avec deux guides nous dépasse avant le refuge. On se salue en espérant que la météo s’améliore car le vent souffle déjà assez violemment. Après une petite heure de marche, nous arrivons au refuge à 4850 m où nous faisons une première pause. Nous sommes plutôt confiants: personne n’a de problème avec l’altitude et le temps est en train de se découvrir un peu.
Nous nous remettons en route en direction du glacier qui se situe à 5000 m d’altitude. Il nous faudra à peine une demi-heure pour l’atteindre.
Les crampons et les cordes sont de sortie
Nous nous arrêtons à l’abri du vent pour fixer nos crampons et nous encorder. C’est là que le fun commence j’ai envie de dire! Je suis encordé avec mon ami danois et nous ouvrons la marche. La pente est vraiment raide et l’altitude commence à se faire sentir. Je fais moins le malin! J’essaie de bien respirer et de marcher de manière régulière mais j’ai l’impression de ne pas avoir assez d’énergie dans les jambes. C’est un feeling inconnu pour moi, on dirait que mes jambes peinent à me porter. Bref, coucou le manque d’oxygène! Après deux bonnes heures de montée, nous pouvons faire une pause à l’abri du vent.
Je m’efforce de manger et de boire un peu mais l’appétit me manque à cette altitude. J’imagine que nous devions être à 5300-5400 m. J’ai un petit mal de tête mais rien d’insurmontable. Je prends des nouvelles de mes compagnons d’expédition. Mon ami belge a l’air d’être en pleine forme tandis que le jeune Danois de 20 ans, bien qu’étant le plus fit d’entre nous, semble souffrir un peu plus que nous de l’altitude. Néanmoins, cette pause nous fait du bien et nous repartons confiants. D’autant plus que le temps semble toujours plus ou moins découvert.
La météo fait des siennes
Mais c’était mal connaître la météo dans le coin! À peine 30 minutes plus tard, le vent commence à souffler violemment et il se met à neiger abondamment. Nous continuons tout de même mais je puise dans mes réserves pour garder mon équilibre face aux bourrasques violentes qui nous déstabilisent. Sentant bien que l’effort devient difficile, nos guides nous avertissent que nous devons garder des forces pour redescendre et que si l’effort devient trop intense, il vaut mieux rebrousser chemin. Dans ma tête, je me rappelle les paroles de Fabienne (qui était un peu inquiète avant que je parte):
Fais attention à toi Ben, surtout à la descente… La majorité des accidents se passent à la descente à cause de la fatigue!
Premier abandon dans notre groupe
Nous faisons à nouveau une pause à l’abri du vent, à environ 5600 m. Mieux vaut ne pas rester trop longtemps immobile par ce froid de canard. À nouveau, je me force à manger et à boire un peu mais ce n’est pas évident. Par contre, mauvaise nouvelle du côté de notre ami danois. Ses maux de tête se sont intensifiés et il décide de redescendre avec un guide. Il a probablement pris une sage décision. Toutefois, le guide qui redescend nous avertit que si les conditions météo ne s’améliorent pas, il faudra se résoudre à faire demi-tour pour notre sécurité. Avec mon compagnon belge, nous nous engageons à respecter la décision du guide qui nous accompagne.
Nous continuons donc à monter. Chaque pas devient difficile avec l’altitude et la météo capricieuse. Je me demande moi-même s’il ne serait pas plus sage de redescendre. Pour le moment, je me contente de suivre le guide en me concentrant à chaque pas.
La décision de faire demi-tour
On le redoutait, mais le guide décide de rebrousser chemin pour notre sécurité. Nous nous trouvons à 5700 m d’altitude, à moins de 200 m de dénivelé du but! Je suis évidemment déçu mais soulagé à la fois de cette décision. Avec le recul, c’était sans doute la meilleure chose à faire. L’effort nécessaire pour atteindre le sommet avec cette météo aurait été énorme et nous n’aurions probablement rien vu du tout depuis le sommet du Cotopaxi. Et je ne sais pas pour vous mais moi, c’est pour la vue que je tente ce genre de choses! De plus, en redescendant, je me rends compte que les guides ne nous ont pas menti: il vaut mieux avoir un peu d’énergie en réserve pour la descente, surtout avec ce vent. Encore une fois, je me suis rappelé des bonnes paroles de Fabienne et je redouble d’attention afin d’éviter un accident stupide.
Retour au parc national Cotopaxi et fin de l’aventure
Une fois redescendus au parc en 2 bonnes heures, nous nous trouvons à nouveau en dessous de la tempête. Le Coto est toujours invisible, caché par d’épais nuages. On en profite pour faire quelques photos souvenir avec les guides (je n’avais pas beaucoup sorti l’appareil photo jusque là). Puis, nous quittons le parc national. Ce fut pour nous 3 une magnifique expérience et il en ressort qu’en haute montagne, il ne suffit pas d’avoir une bonne condition physique pour atteindre le sommet, il faut aussi avoir un peu de chance avec la météo! Nous repartons avec un grand respect pour la haute montagne et le volcan Cotopaxi qui ne se sera pas laissé dompter cette fois-ci. Un autre jour, peut-être!
Nous retournons ensuite vers la ville de Quito, où le soleil brille comme pour nous narguer…
Infos utiles pour faire l’ascension du Cotopaxi
- Si on vous propose moins d’un guide pour deux personnes, refusez car c’est interdit. De plus, je vous conseille d’avoir au moins 2 guides dans votre groupe. Ainsi, si une personne se sent mal pendant l’ascension (et ça arrive souvent, croyez-moi), elle pourra redescendre avec un guide et vous pourrez continuer avec l’autre.
- Vérifiez bien le matériel qui vous est donné et insistez jusqu’à ce que vous receviez du matériel qui vous convienne parfaitement. Il n’y a rien de pire que d’être 6 heures au froid avec de mauvaises chaussures ou un mauvais pantalon! Prévoyez des vêtements chauds que vous fassiez l’ascension ou non, il ne fait vraiment pas chaud dans le parc national!
- N’oubliez pas d’avoir de la nourriture très riche en énergie avec vous. Vous n’aurez probablement pas très envie de manger pendant l’ascension donc il vaut mieux avoir quelque chose qui vous donnera la pêche! Buvez beaucoup aussi en altitude pour éviter le mal des montagnes, mal qui a failli emporter un Brésilien lors du trek de Santa Cruz au Pérou!
- Faites quelques treks un peu moins hauts et moins difficiles avant de vous attaquer au Cotopaxi pour vous acclimater. Après 2 mois passés à Quito à 2800 m et quelques balades entre 4000 et 5000 m, je me sentais pas trop mal. Retrouvez tous nos conseils sur le mal aigu des montagnes ici.
Voilà, vous savez tout sur l’ascension du Cotopaxi! Si vous avez la moindre interrogation, laissez-nous un commentaire! De notre côté, nous poursuivons notre voyage en Équateur, avec une autre activité sportive: le trek de la boucle de Quilotoa!
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Amelie - Voyagista
Ah la la quelle dommage, j’attendais cet article avec impatience, le Cotopaxi me tente depuis longtemps.. En tout cas bonne idee de partir de Latacunga et de partir que si la météo est bonne…
Les guides qui oublient de mettre leur réveil, ça fait pas très pro et ça ne met pas vraiment en confiance non?
Benoit(novomonde)
Salut Amélie,
Oui j’étais un peu déçu mais le facteur chance a clairement une influence pour réussir l’ascension. La météo est extrêmement changeante dans le coin! On a rencontré des gens qui étaient partis par un temps horrible et pendant l’ascension, tout s’est découvert comme par magie ;-)… Mais j’ai aussi discuté avec des gens qui ont eu exactement la même expérience que moi… La montagne quoi!
Sinon les guides qu’on avait était très compétents… Ils étaient debout à l’heure! Il n’y avait que notre chambre qui avait oublié de mettre le réveil… Mais c’est vrai qu’ils auraient pu s’inquiéter un peu plus tôt 😉 (mais bon, on était vraiment large niveau temps)
stefan tanned
Tu(vous) as bien fait de t’arrêter. Même si c’est à quelques centaines de mètres, ça peut faire une grande différence et comme tu le dis les conditions météos sont très changeantes.
Il y a encore pleins de haut sommet en Amérique latine ne t’inquiète pas!
Didier
Eh oui ! La montagne, çà vous gagne, mais…En altitude on perd souvent…200 m de dénivelé, cela peut paraitre peu, mais c’est énorme à cette hauteur…L’acclimatation, le repos, la nourriture, l’hydratation,et le matos, sont là des atouts pour favoriser la réussite…Après, bien sûr, il y a la météo ! Très bonne initiative d’avoir fait demi-tour…La sécurité avant tout…Cela m’est arrivé aussi en Bolivie sur le Parinacota, et le Sajama (6100 & 6300m) Je serai certainement en Equateur en septembre prochain, mais je ne sais pas encore si je tente l’ascension (Je n’ai plus 20 ans !)
Benoit(novomonde)
Salut Didier,
C’est clair que la montagne ça nous gagne ;-)… Mais tu as bien raison, la sécurité passe avant tout le reste! Et je ne retiens que du positif de cette expérience qui me servira la prochaine fois que j’esseyerais de monter à des altitudes similaires (j’aurais l’embarras du choix dans le reste de l’amérique du sud).
Et oui comme tu dis, 200m de dénivelé avec ce temps ça aurait été un enfer… avec le recul, la décision était évidente…
Laurent
Salut Benoit,
Bon, avec le titre, je m’attendais un peu à la chute, à moins que …
C’est sur que ça a un côté un peu rageant de devoir renoncer si près du sommet (si près, mais si loin), mais d’un autre côté, même si tu avais réussi à atteindre le sommet, tu n’aurais sans doute pas vu grand-chose.
Je ne sais pas quelle est ta motivation principale quand tu vises un sommet, mais moi, c’est plus la vue que la perf en elle même, et du coup, un sommet sans vue, je suis un peu vert également.
Enfin, chapeau tout de même en tout cas. Je ne suis jamais pour ma part monté aussi haut (max autour de 5300 m si j’ai bonne mémoire). Des autres idées de sommets en Amérique du Sud pour la suite ?
Benoit(novomonde)
Salut Laurent,
Effectivement, le titre annonçait déjà la couleur… Mais oui je suis comme toi. Je grimpe plutôt pour la vue et non pour la performance (même si généralement une fois en haut tu es heureux de ta performance et récompensé par la vue).
Pour la suite du voyage, je verrais bien au Pérou ou en Bolivie… il y’a l’embarras du choix ;-)… je le ferais au feeling et en fonction de la météo ;-)… Mais il y’a de forte chance que je retent l’expérience si les conditions sont réunies 😉
Romain (La Thailande et l'Asie)
Super intéressant ! C’est quelque chose qui m’a toujours fasciné la haute montagne ! J’avoue que ce serait un véritable défi pour moi que d’essayer ce genre d’ascension, même si au final je voudrais plus le faire aussi pour la vue que la performance, mais quand même c’est classe !
Romain (La Thailande et l'Asie)
Argh me démange pas ! Le Népal, le Ladakh, j’ai de sacré envie de montagnes ! ça viendra. Ça va ça va, Bangkok est calme (ça fait un moment quand même).
Benoit(novomonde)
C’est clair… rien que l’altitude en sois est déjà un sacré défi pour nous pauvres européens ;-)… Mais ce sont de belles expériences.
Si ça te démange, un petit vol pour le Népal ou le Sichuan en Chine et tu pourras tenter l’expérience ;-)… et sinon comment ça va à Bangkok? ça c’est calmé un peu?
Lucie
C’est bien dommage mais bravo pour ce bel effort. C’est quelque chose que je ne pourrais pas faire malheureusement. Qui sait, l’occasion de revenir et de retenter l’expérience!
Astruc
J’ai lu avec intérêt l’article qui se recoupe parfaitement avec l’expérience d’amis rencontrés à Banos . "Elle" avait renoncé bien plus bas : + ou – 5000 e "lui" à moins de 200m du sommet. Moi, ce qui m’avait dissuadé de tenter l’aventure … (qui me tentait beaucoup !) c’est l’âge : 65 balais, mais aussi le comportement de plusieurs guides qui, une soirée de fête de la vierge, à Banos, avaient picolés du rhum chauffé (j’ai oublié le nom) grave ! Je ne trouvais pas ça très rassurant … Mais je comprends que l’on puisse avoir des regrets, si près du but et le Cotopaxi est vraiment magnifique, même vu d’en bas
Marcel (j’étais allé rejoindre ma fille Marie-Sabine dont "l’année" sabbatique autour du monde avait duré 3 ans : Asie, Australie, New-Zélande, Inde, Cachemire, Thaïlande, Indonésie,Bali, Amérique du Sud, Chili, Patagonie, Colombie, Equateur etc …)
Benoit
Bonjour Marcel,
j’imagine bien que de voir les guides picoler la veille de l’ascension ça ne doit pas être très rassurant. Il ne vaut mieux pas rigoler avec la montagne de toute façon… Pour le Cotopaxi c’est vrai que la météo y est capricieuse et ça complique un peu les choses… mais j’ai rententé l’aventure sur le Parinacota (6300m) en Bolivie et j’ai atteint le sommet cette fois.
ahah ahhh ces jeunes qui font des années sabatiques à rallonge 🙂
Michel
Une question …as tu pris un comprimé de Diamox avant la montée ?
Je reviens du Népal où j’ai fait un trek autour des annapurna jusqu’à 5416 mètres d’altitude, et j’en ai pris à partir de 4000 mètres. Bravo à toi
Benoit
Salut Michel,
Non que se soit sur le Cotopaxi ou le Parinacota, je n’ai pris aucun médicament… Mais comme on restait longtemps dans la région, on était plutôt bien acclimaté à l’altitude
Lénaïc
Salut Benoît,
Merci pour le retour d’expérience sur l’ascension du Cotopaxi.
je vise également l’ascension au mois d’août… Tu dis qu’ils prêtent tout le matos pour monter, de la doudoune aux chaussures en passant par les gants ?
Merci 🙂
Lénaïc
Benoit
Salut Lénaïc… yep tout le matériel nous avait été fournit par l’agence
Lénaic
Merci pour ta réponse. Tant mieux, ca permet de voyager plus léger!
Ursula Stadelman
Bonjour Benoît!
Je suis actuellement à Quito et j’ai réalisé plusieurs ascensions pour être sûre de réussir celle du Cotopaxi! J’ai fais le Pasochoa, le Corazon et Illinizas!
J’espère vraiment avoir une bonne météo pour réussir cette ascension.. J’ai réservé mon ascension avec une agence locale (Gulliver Expeditions) je ne sais pas si tu connais… ils sont assez renommés ici d’après ce que j’ai compris.. bref j’espère que tout se passera bien en tous cas!
A bientôt pour de nouveaux partages d’expériences
Benoit
Hello Ursula,
J’espère que la météo sera de ton côté pour l’ascension et que tu arriveras au sommet. La vue doit être incroyable depuis là-haut 🙂
Aurélien
Juste un petit coucou où je viens de redescendre du cotopaxi !
J’ai juste fait la rando jusqu’à 5000m avec un début dans le vent et la grêle mais après c t cool.
Fabienne
Coucou! 🙂 Merci pour ton message et d’avoir pensé à nous après la montée! Il est vraiment canon ce Cotopaxi! C’est marrant car on est actuellement à Tenerife et on est au pied du Teide et plusieurs fois on s’est rappelé Quito et le Cotopaxi depuis qu’on est là… Un feeling assez similaire quand tu vis avec un gros volcan au-dessus de ta tête comme ça 😉 Belle suite de voyage!
Jacques
En souvenir de mon épouse décédée depuis , je vous conte rapidement notre tentative d’ascension du Cotopaxi en février 2015 . Notre guide nous a surestimé (surtout moi ). Partis en dernière ou avant dernière cordée il décide de monter tout droit là où tous les groupes montaient en lacets . Vers 5400 m une femme est complètement dans les “vaps” et alors que j’étais dans le “rouge ” depuis pas mal de temps , la panique me prend avec la crainte de metrouver à l’hosto à 10 km de chez moi . Alors je demande au guide de redescendre . Dommage car je pense que s’il était allé moins vite je serais possiblement monté , mais ma petite Christine y serait certainement arrivée de toutes les manières . Elle avait une forme du tonerre …depuis elle a fait un cancer . Je suis venu sur ce site pour sa mémoire . Nous avions à l’époque 67 et66 ans .
Merci .
jacques
à 10.000 km de chez moi et non 10
GUIDE Patrice
Je ne souviens plus qui a dit qu’il n’avait plus 20 ans pour ce genre de projet ? j’ai moi-même 71 ans et je patiente pour partir enfin pour le Kilimandjaro que j’ai dû reporter pour cause de covid !!! courage , n’écoutez pas les pessimistes et mauvais prècheurs . Vivez vos rêves . Patrice .
JOHN 92
Hello à ceux qui sont encore là !!!
Ma copine et moi voulons tenter le Cotopaxi fin Novembre. Nous aurons déjà fait Porto Rico et le Mexique avant l’Equateur, ce qui veut dire que nous aurons quand-même un sac de voyage chacun avec un certain poids.
Pouvons-nous le laisser à l’hôtel d’où partent les guides?
Jonathan et Ashley
alcaraz
bonjour
avez vous la trace gpx pour l’ascension du morurco ?
a+
Benoit
Bonjour alcaraz,
Oui vous pouvez la télécharger dans l’article