Après près de 2 mois en Andalousie et quelques superbes randonnées dans la Sierra de Grazalema et les environs de Ronda, nous nous sommes dirigés vers la pointe sud de l’Espagne pour retrouver un peu d’air iodé et un brin de chaleur durant ces mois d’hiver.
Si la région est surtout connue pour ses plages et sa douceur de vivre au printemps et à l’automne, nous sommes tombés sous le charme des températures clémentes et des magnifiques paysages pour randonner durant l’hiver. Venus ici entre fin janvier et début février, nous avons profité des nombreuses journées ensoleillées (où le thermomètre dépassait parfois les 20°C) pour partir explorer un peu le sud de l’Espagne loin des foules. On vous emmène?
- Des Acantilados de Barbate à la torre de Meca
- Le phare de Trafalgar et sa plage
- La dune de Bolonia: un espace naturel à ne pas rater dans le sud de l’Espagne
- Randonnée de la plage de Bolonia au phare de Camarinal
- Visite du site de Baelo Claudia : les ruines de Bolonia
- Petit arrêt scénique au Mirador de l’Estrecho
- Le Rio de la Miel: une petite randonnée où nous aurions bien été plus loin
- Castillo de Castellar de la Frontera
- Jimena de la Fronterra: Douceur de vivre au sud de l’Espagne
- Le Sendero du Rio Hozgarganta
- La route des villages blancs andalous
Des Acantilados de Barbate à la torre de Meca
Notre premier arrêt sur la côte sud nous a conduit aux abords de la ville de Barbate. Nous avions vu des photos en ligne de ces falaises qui surplombent la mer et cela nous a donné envie de venir randonner dans le coin. Nous avons laissé Dahu sur un petit parking situé le long de la route côtière et sommes partis pour une (longue) boucle de presque 18 km.
Depuis le parking, la première partie de la balade suit une large piste (piétonne) qui entre dans le parc naturel de la Breña y Marismas. Le chemin sous les pins est très agréable et offre quelques magnifiques dégagements sur la mer!
Les falaises de Barbate
Après environ 3km le long de la côte on arrive au niveau de la Torre del Tajo, une tour construite au XVIème siècle pour protéger la côte des attaques de pirates berbères. C’est à cet endroit qu’on a aussi le meilleur point de vue sur les impressionnantes falaises de Barbate (Les Acantilados). Plusieurs petits miradors on été aménagés et on vous conseille clairement de vous attarder un peu pour aller voir les différents points de vue!
A partir de la Torre, on continue à suivre le sentier côtier jusqu’à rejoindre la petite station balnéaire de Los Caños de Meca. On ne pourra pas vous en dire tellement plus sur l’endroit… Nous avouerons que nous espérions secrètement y trouver un café mais en plein mois de janvier, cet endroit tenait plus de la ville fantôme que d’un petit village balnéaire où trouver de quoi se désaltérer. 😉 On imagine que c’est un endroit bien plus vivant à la “bonne saison”.
De Los Caños de Meca à la torre de Meca et le mirador Trafalgar
A partir du village, nous attaquons les choses sérieuses: la petite grimpette jusqu’au mirador de Trafalgar! Depuis la plage on voit déjà assez bien ce qui nous attend. En préparant notre rando nous n’avions pas encore tout à fait décidé par où nous allions passer, mais on s’imaginait pouvoir monter par la bande coupe-feu qu’on peut voir indiquée sur la carte ci-dessous (le trait vertical qui monte au mirador). Bah, comme vous pouvez le voir, nous avons opté pour un petit détour car la bande coupe-feu est bel et bien verticale ou presque. 😉
Nous avons donc suivi un petit bout la route qui passe derrière le camping puis nous avons emprunté un sentier sur la droite pour grimper en direction de la tour. Par contre on vous prévient: la montée est courte mais elle pique les cuisses! C’est raide, voire même très raide par endroit! 😉 Si vous souhaitez monter plus doucement encore, il est possible de continuer à suivre la route et d’ensuite prendre l’un des sentiers qui arrive par le nord du mirador.
Mais bon, la vue depuis le mirador vaut clairement son pesant de cacahouètes et il aurait été fort dommage de passer à côté! Nous avons choisi cet endroit pour notre pause pique-nique et pfiouu… quelle vue!
Retour à Barbate par la forêt
Depuis le Torre de Meca et le mirador Trafalgar, nous aurions pu revenir sur nos pas et reprendre le sentier côtier, mais à la place nous avons préféré opter pour un chemin plus direct en passant dans les pins du parc naturel de la Breña y Marismas. Cet itinéraire est moins panoramique mais par contre il a le mérite d’être bien plus rapide et aussi d’offrir une belle immersion dans les pins!
En fait c’est marrant, car à plusieurs moments on surplombe un peu les pins et on a cette impression que tout est “vert”. Pourtant, lorsqu’on est à l’intérieur de la forêt on n’a pas du tout cette sensation de verdure. L’explication? Les pins parasols sont des arbres qui poussent vraiment “en direction du soleil”. La partie exposée à la lumière est d’un vert éclatant, mais la partie à l’ombre est bien plus sèche.
Pour terminer la boucle il y a de très nombreuses options. Vous pouvez bien évidemment suivre le même itinéraire que nous, mais si vous regardez la carte ci-dessous vous verrez qu’il y a plein de variantes possibles. Les lignes parfaitement droites visibles sur la carte sont des coupe-feu, également appelés pare-feu; des coupes forestières qui permettent de freiner un éventuel incendie. Il est tout à fait possible de les suivre à tout moment pour retomber sur le sentier côtier.
Informations pratiques pour la randonnée de Barbate
On ne va pas se mentir, cette randonnée pique un peu les jambes… 17km et quelque chose comme 450 m de dénivelé, mais croyez-nous cela vaut largement le petit effort! Au niveau du timing, nous avons mis quelques chose comme 7h pour faire la boucle complète (en comptant de nombreuses pauses photo et un arrêt pique-nique). Le temps de marche pur est d’environ 5h.
On vous conseille de prévoir assez d’eau ainsi qu’un pique-nique (d’autant plus si comme nous vous le faite hors saison). En saison, vous trouverez des bars, restos et petit supermarchés à Los Caños de Meca (tout était fermé lors de notre passage). Au kilomètre 11, vous avez également l’area recreativa “Los Majales del Sol“, une buvette de forêt qui avait l’air très sympa (fermée malheureusement aussi lors de notre passage).
Au point de départ indiqué sur la carte vous trouverez 2 petits parkings où vous pourrez laisser votre véhicule.
Le phare de Trafalgar et sa plage
Si vous êtes à Caños de Meca ou dans les environs, nous vous conseillons également de venir faire un petit tour au phare de Trafalgar! Le nom vous dit quelque chose? Si vous êtes déjà allé à Londres, il est fort à parier que vous êtes passés au Trafalgar Square, l’une des places les plus connues de la ville! Le nom de cette place a en effet été donné en mémoire de la bataille navale opposant les armées franco-espagnoles aux britanniques qui s’est déroulée dans les eaux au large de ce phare en 1805 (gagnée par les anglais).
Avec sa position à l’entrée nord ouest du détroit de Gibraltar, le cap de Trafalgar était à l’époque un endroit hautement stratégique. De nos jours, le phare est certes toujours en activité et sert à orienter le trafic maritime, mais c’est aussi un magnifique endroit où venir se promener (de préférence au lever ou au coucher du soleil pour les jolies lumières). 😉 A la belle saison, c’est aussi un endroit très apprécié pour ses magnifiques plages, mais sur ce point on ne pourra pas vous en dire davantage. #TropFroidEnJanvier
La dune de Bolonia: un espace naturel à ne pas rater dans le sud de l’Espagne
Pour rester dans la thématique des belles plages, il y en a une qu’on vous conseille vraiment de ne pas rater dans la région: La plage de Bolonia et sa dune!
La dune de Bolonia est une petite attraction dans la région et c’est vrai qu’elle est magnifique! Après, on va être honnête, ce n’est pas non plus les dunes du Pilat en terme de taille hein… 😉 Mais avec ses 30 mètres de haut elle offre déjà un très joli panorama sur la plage.
Mais si nous sommes venus dans le coin ce n’était bien évidemment pas seulement pour grimper au sommet d’une collinette de sable de 30 mètres, oh que non! Nous avions repéré un sentier qui longe toute la côte en partant de la plage et qui rejoint le phare de Camarinal.
Randonnée de la plage de Bolonia au phare de Camarinal
Au départ de la plage de Bolonia nous avons commencé par monter sur la dune puis nous sommes revenus sur nos pas jusqu’au bout de la plage. De là, un petit sentier part en direction de la pointe. En arrivant sur le sentier nous avons croisé un couple d’allemand qui nous a dit qu’il avait rebroussé chemin car il avait perdu le sentier. Étant un peu têtu (et surtout convaincu qu’ils avaient juste mal regardé) on y est tout de même allé.
Alors… On avouera que le chemin est assez “flou” par endroit. En fait, on voit clairement qu’il y a du monde qui y passe mais étant donné que c’est non balisé, chacun prend un peu le chemin qui l’arrange et cela résulte en plein de traces qui se croisent et s’entrelacent.
L’idée de ce sentier c’est de contourner la zone militaire pour déboucher ensuite sur la plage de El Cañuelo. Alors bien que cela ne soit pas le sentier le plus entretenu du siècle, nous avons tout de même adoré ce tronçon! On passe juste au bord de l’eau et on est aux premières loges pour admirer les vagues venir s’écraser sur les rochers et remplir les petites piscines naturelles.
Pour cette randonnée tout particulièrement, nous vous recommandons d’avoir la trace GPS avec vous. En fait, en quittant la plage le sentier qui longe la zone militaire n’est pas balisé et par endroit il peut être difficile de repérer le sentier. La zone militaire est clairement barricadée et vous n’avez aucune chance de vous retrouver dedans par mégarde, mais disons que des restes d’anciennes barrières peuvent venir vous mettre le doute (des barbelés se trouvent au sol, donc attention si vous randonnez avec un chien). Mais foncièrement, le chemin suit au plus près de la côte et par endroit il faut prévoir de marcher un peu sur les rochers. Pas de difficulté majeure, mais on aime autant vous prévenir que ce n’est pas un sentier parfaitement balisé et entretenu (mais ça vaut la peine hein)!
La photo qui se se trouve dans la box ci-dessus est celle qui marque la fin de la zone militaire. A partir de ce point on arrive vers la plage del Cañuelo. Moins accessible et moins connue que celle de Bolonia, elle n’en est pas moins magnifique! Pour tout vous dire, on l’a même trouvée encore plus belle que la première!
En plein mois de janvier nous étions comme seul au monde ici… et inutile de préciser que Winchy a pris un malin plaisir à courir dans tous les sens! En été les chiens ne sont pas souvent les bienvenus sur les plages espagnoles, mais hors saison de baignade il n’y a aucun souci à les emmener!
Après avoir traversé la plage, nous avons rejoint le sentier qui se dirige au pied du phare de Camarinal. Avant d’être un phare, ce bâtiment était une tour de guet qui protégeait les côtes de Cadix.
Depuis le phare, il est possible d’emprunter un escalier qui descend jusqu’à un mirador duquel on a une vue magnifique sur la plage de los Alemanes. Est-ce que cette plages porte ce nom pour ses visiteurs? On ne pourra pas vous le dire… Nous avons opté pour un demi-tour au niveau du phare… 😉
Pour revenir à la plage de Bolonia nous aurions bien évidemment pu revenir sur nos pas, mais nous avons préféré opter pour une variante plus directe afin d’avoir encore un peu de temps pour aller visiter les ruines de Baelo Claudia. Cet itinéraire est moins scénique mais il a l’avantage d’être beaucoup plus rapide! Depuis le phare nous avons suivi une large piste qui remonte en direction de la route qui revient à Bolonia (il n’y a pour ainsi dire aucun trafic sur cette route, donc la partie sur bitume ne nous a pas particulièrement dérangée pour être francs). Afin de ne pas faire que de la route, nous avons ensuite repris un sentier qui descend dans la forêt jusqu’à revenir à la plage.
Infos rando: L’itinéraire fait 11 km avec environ 200 m de dénivelé. Nous avons mis environ 4h pour faire la boucle en prenant bien notre temps…
Visite du site de Baelo Claudia : les ruines de Bolonia
De retour à la plage de Bolonia, nous avons décidé de partir pour une petite visite du site de Baelo Claudia. Situées littéralement sur la plage, cette ancienne cité romaine vaut vraiment le coup d’oeil! La ville a été fondée au second siècle avant J.C. mais n’a été re-découverte qu’au cours du XVIIIème. Depuis, le site a été classé et restauré pour être ouvert au public.
La visite de Baelo Claudia se divise en 2 parties: en arrivant, un musée construit dans un bâtiment flambant neuf retrace l’histoire du lieu et de ses habitants au fil des siècles. On y apprend par exemple que la cité était l’un des principaux lieux d’échange pour le commerce avec l’Afrique du Nord et notamment le port de Tanger.
Après la partie exposition et histoire, on sort du bâtiment et on peut ensuite se balader dans le site et notamment voir le forum (ancienne place entourée de bâtiments qui servaient autrefois à la vie administrative, politique et commerciale de la cité).
Au nord-ouest du site, on peut également admirer l’ancien théâtre qui a été remarquablement bien conservé.
Pour la visite, tout dépend bien évidemment de votre intérêt pour “les vieilles pierres” mais on vous conseille de prévoir à minima une heure de temps afin de faire le tour et d’en apprendre un peu plus sur ce lieu.
Le prix officiel de la visite est de 1,5€, mais l’entrée est gratuite pour les citoyens de l’Union européenne. Bizarrement, avec notre passeport suisse nous n’avons pas eu à payer l’entrée non plus… 😉
Petit arrêt scénique au Mirador de l’Estrecho
La route N-340 est celle qui permet de rallier Tarifa à Algésiras et pfiouuuu… le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est panoramique. En fait, il faut s’imaginer qu’on longe la montagne qui fait face à la côte marocaine ainsi qu’au caillou de Gibraltar! Pour admirer la vue, il y a plusieurs endroits où on peut s’arrêter mais si on ne devait vous en recommander qu’un seul, cela serait probablement le mirador de l’Estrecho.
Situé au sommet de la route, ce mirador offre une vue à couper le souffle sur le détroit! Malheureusement, le temps n’était pas très dégagé lors de notre passage, mais aux vues des photos qu’on a pu voir en ligne, cet endroit semble encore plus incroyable par temps dégagé.
Pour découvrir l’Andalousie nous avons voyagé avec Dahu, notre van aménagé. Hors saison, nous avons énormément apprécié ce mode de voyage et on pense sincèrement que c’est le meilleur moyen de rayonner dans les environs. Trouver des endroits est relativement facile en Andalousie.
Hors saison, il y a beaucoup d’endroits “sauvages” où il est toléré de passer la nuit (la meilleure application pour trouver des endroits reste Park4Night même si pour notre part on en trouve aussi souvent en partant en rando 😉 ). Et sinon, nous avons trouvé qu’en Andalousie ils ont beaucoup d’aires (gratuites ou payantes) qui dépannent bien pour passer la nuit dans les endroits plus touristiques ou les espaces naturels protégés. Pour louer un van en Andalousie vous pouvez regarder sur Yescapa pour la location entre particulier ou sur BlackSheep pour une location chez des pros.
Après, si la vanlife ce n’est pas votre dada, alors une combinaison voiture de location et logements traditionnel est top également! Pour louer une voiture on vous conseille de regarder au départ des grandes villes comme Malaga, Séville ou Grenade, c’est de là-bas que les locations sont les moins chères. Pour comparer, on vous conseille comme d’habitude d’utiliser le site Rentalcars.
Le Rio de la Miel: une petite randonnée où nous aurions bien été plus loin
En quittant la pointe sud de l’Espagne pour remonter en direction de notre location à Jimena de la Frontera, nous avons décidé de marquer un petit arrêt à côté de la ville d’Algeciras. Notre idée initiale était de suivre un itinéraire de randonnée le long du rio de la Miel. Malheureusement, nous n’avions pas bien préparé notre itinéraire et avions raté l’information que cette randonnée nécessite un permis (c’est une partie protégée du parc naturel de Alcornocales).
Au final, notre randonnée aura donc été plus courte que prévue et nous avons dû nous arrêter à la première cascade. Je vous mets ci-dessous l’itinéraire que nous avons suivi, mais clairement si cela était à refaire nous essayerions d’obtenir le permis car la partie la plus chouette est clairement celle dans le parc… Le début de l’itinéraire ne présente que peu d’intérêt étant donné qu’on longe une piste sur tout le premier kilomètre (et le dernier du coup étant donné que c’est un aller-retour). Sur la carte ci-dessous j’ai mis un marqueur (N°1 à l’endroit où on aurait voulu aller)
Infos permis: Pour obtenir un permis, il faut se rendre dans le centre des visiteur (Carretera Alcalá – Benalup, km 31(A-2228), Alcalá de los Gazules) ou envoyer un email (pnalcornocales.dtca.cagpds@juntadeandalucia.es)
Si vous avez fait la demande de permis et que vous souhaitez faire toute la boucle, voici le lien pour la trace que nous avions prévu de suivre.
Castillo de Castellar de la Frontera
Le village
Des beaux villages blancs nous en avons vu plein en Andalousie, mais franchement, Castillo de Castellar de la Frontera est probablement l’un de nos favoris! Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard que ce dernier soit sur la liste officielle des plus jolis villages d’Andalousie.
En fait c’est marrant, car le nom suggérerait qu’il s’agit simplement d’un château, mais c’est plutôt un mini village fortifié qui surplombe le village de Castellar de la Frontera (le village principal où se trouvent la majorité des habitations et commerces). Castillo de Castellar date du XIIIème siècle et se trouve dans l’enceinte même du parc naturel (le village est quant à lui juste en dehors). Le château a été réhabilité en hôtel et les différentes maisons qui l’entourent abritent principalement des petites boutiques d’artisanats ainsi que des logements touristiques et, selon le dernier recensement, 133 habitants. 😉
Ce qui est étrange c’est qu’en arrivant au pied du château on n’imagine pas du tout le mini dédale de ruelles qui se cachent derrière les murailles. Nous avons vraiment beaucoup aimé nous balader ici et observer tous les petits détails qui se cachent dans les façades!
Notre randonnée autour de Castillo de Castellar de la Frontera
Vous commencez à nous connaître… Visiter un village c’est sympa, mais si on peut y ajouter une petite rando c’est encore mieux non? Bref, plutôt que de nous garer au village, nous avons décidé de nous arrêter quelques kilomètres avant, le long de la route menant au village. De là, nous avons suivi un très joli sentier du Cañuelo qui nous permet de découvrir de nombreux chênes-lièges. D’ailleurs, le nom du parc naturel Los Arconocales vient directement du nom de cet arbre (c’est littéralement la traduction).
A la fin de la traversée on rejoint une petite route qui remonte en direction de la route principale menant à Castillo de Catellar de la Frontera. Vous noterez sur la carte ci-dessous, qu’un sentier partant en direction du lac et qui permet de faire une boucle en évitant le bitume est indiqué… Bah on a bien essayé de suivre cet itinéraire (et visiblement des gens l’ont suivi si on regarde sur Wikiloc) mais malheureusement lors de notre passage 2 rangées de barrières (très dissuasives) étaient installées à l’entrée du sentier.
Bref, nous n’avons pas vraiment eu d’autre choix que de suivre la route pour revenir au village. Après, il est important de préciser que la route se termine à cet endroit et il n’y a donc vraiment pas de trafic! Nous avons croisé très exactement une voiture sur les 2 kilomètres de bitume. Peu avant le village, nous avons fait un petit crochet pour aller voir l’ancienne fontaine.
Une fois au village, nous avons fait le tour du vieux centre puis avons rejoint la magnifique point de vue de la Calzada. Pile au-dessus du mirador se trouve un petit restaurant qui offre la meilleure des vues, inutile de dire qu’une petite pause café s’imposait! Depuis le point de vue, un sentier descend en zig-zag le long de ce qui semblerait presque être une voie romaine jusqu’au parking. Une belle boucle d’environ 8,5 km pour laquelle nous avons mis quelque chose comme 4h (nous avons pris le temps de flâner dans le village et de nous arrêter pour le café au mirador). Si vous souhaitez faire la même balade, voici la carte du tracé que nous avons suivi:
Jimena de la Fronterra: Douceur de vivre au sud de l’Espagne
Si vous nous suivez depuis quelques temps, vous aurez peut-être vu que nous voyageons principalement avec notre van (Dahu de son petit nom qu’on vous présentait d’ailleurs par ici). Et bien qu’on soit sous le charme de la vanlife, nous sommes les premiers à dire qu’il est parfois agréable de se poser un peu. Bref, après 1 mois de roadtrip nous avions envie d’avoir plus d’espace, faire quelques lessives et surtout être bien installés pour travailler plus. Nous avons jeté notre dévolu sur la petite ville de Jimena de la Frontera pour “mettre notre van au repos” et profiter un peu de la douceur de vivre espagnole depuis un petit appartement de location situé dans le vieux centre de la ville (on vous en dit plus ci-dessous).
Jimena de la Fronterra est vraiment une jolie petite ville où il fait bon flâner un peu! En fait, Jimena se divise un peu en deux zones distinctes : la partie basse (nouvelle) et la partie haute (grosso-modo au-dessus de la Plaza de la Constitucion) qui elle est plus ancienne et typique. Les ruelles TRES raides qui montent en direction du château nous auront bien fait suer en remontant nos courses, mais c’est aussi résolument la partie de la ville la plus charmante.
Notre petite Vivienda Rural à Jimena de la Frontera
Notre petit appartement se trouvait dans l’une des rues les plus étroites du vieux centre, juste au pied du château. Si nous avons choisi cet appart c’était, d’une part car il accepte les chiens (fait assez rare pour être noté) mais aussi pour sa jolie terrasse avec vue propice aux apéro. 😉 Bon ok, le fait qu’il y avait la fibre a pesé dans la balance aussi. 😉
Bref, nous avons passé 14 jours dans ce petit cocon où nos journées étaient rythmées par des sessions de boulot, des balades en pleine nature avec le chien et des soirées sur la terrasse ou au coin du feu. Une petite routine bien sympa à laquelle on s’est facilement habitués (et Winchy aussi).
D’ailleurs, si vous venez en Andalousie on vous conseille vraiment de passer quelques jours dans une de ces “Vivienda Rural”. On trouve des logements touristiques dans de très nombreux villages et c’est vraiment une façon très sympa de découvrir une région! A Jimena, nous avons très vite pris nos petites habitudes dans le quartier: la boulangerie, la mini supérette tenue par un monsieur adorable, quelques échanges avec nos voisins (l’un de nos voisins était même déterminé à nous faire acheter un appartement dans la rue… il estimait que c’était la plus jolie ville du monde et qu’on devait VRAIMENT considérer la chose. Spoil: nous n’avons pas été visiter son bien malgré tous ses bons arguments haha)
Pour trouver un logement dans un village nous passions en général par Booking. Si vous êtes curieux, voici l’appartement que nous avons loué (mais il y en a plein d’autres dans les environs). Niveau budget, il nous revenait à 45€ par jour.
Si notre budget général vous intéresse, retrouvez ici notre budget total de notre séjour en Andalousie
Le château de Jimena de la Frontera
Pour être franc, il y a relativement peu d’immanquables à Jimena en terme de monuments, mais s’il ne fallait en citer qu’un alors cela serait probablement le château! Situé au sommet de la colline qui domine le village, il a longtemps été un point de défense clé pour les maures à l’époque de la domination musulmane. Sa première fondation remonte au VIIIème siècle par les Omeyyades (la dynastie arabe qui contrôlait l’Andalousie à cette époque). Mais le château, dans sa forme actuelle, a quant à lui été construit entre le XIIIème et le XVème siècle au moment où Jimena se trouvait pour ainsi dire à la frontière du royaume Nasride.
Le château est encore très bien conservé (il a aussi été très bien restauré) et il est possible de s’y balader librement entre les différents remparts et tours. L’accès est gratuit et ouvert à tout moment. Comme nous étions juste en-dessous, nous montions souvent au moment du lever du soleil ou du coucher du soleil pour profiter des jolies lumières (et balader le chien). 😉
Stationnement: Un parking est à disposition au pied du château. Officiellement ouvertes à la circulation, on vous conseille tout de même d’éviter les ruelles du vieux Jimena avec un véhicule (et encore moins avec un van) à moins de ne pas être particulièrement attachés à vos rétroviseurs (et d’avoir les nerfs solides). ;)) Si vous voulez vous épargner la grimpette à pied dans la vieille ville, sachez qu’il est possible de se garer à l’entrée de la vieille ville haute. Pour cela, entrez “Camping los Arnocales” dans votre GPS et allez ensuite au début du village (il y a des places juste avant d’entrer dans les ruelles étroites). Assurez vous simplement que le GPS vous fasse passer par C-3331 et non par le vieux centre)
Le Sendero du Rio Hozgarganta
Le sentier
La randonnée la plus connue et la plus empruntée de Jimena de la Frontera s’appelle le Sendero du Rio Hozgarganta. Etant restés 2 semaines dans le village, j’aime autant vous expliquer que nous l’avons fait presque tous les jours avec Winchy et que nous connaissons presque par cœur. 😉 Au fil des jours, nous avons voulu diversifier un peu les balades et c’est comme ça que nous sommes arrivés à une version “améliorée” du chemin officiel qui permet d’en voir encore un peu plus!
En partant du haut de Jimena, nous avons d’abord suivi la route qui passe devant le camping pour rejoindre l’itinéraire du GR7. Le chemin ressemble à une ancienne voie romaine et nous fait assez rapidement gagner quelques mètres d’altitude. Après un petit kilomètre le long du GR, on prend à gauche pour rejoindre le mirador “Puerto de las Asomadillas”.
Depuis le mirador, le sentier plonge ensuite en direction du Rio Hozgarganta à travers la forêt. Une fois au bord de l’eau, il ne reste plus qu’à suivre le magnifique chemin qui borde la rivière. Après 1,5 km, on atteint une ferme. A cet endroit il faut continuer tout droit pour traverser à nouveau la rivière sur un passage aménagé avec des cailloux pour retrouver le sentier officiel sur l’autre rive.
Sur la dernière partie du tracé le long de la rivière on atteint le canal de la Real Fábrica de Artillería, un système d’irrigation qui permettait d’amener de l’eau dans les locaux d’une usine d’armement inaugurée en 1780. Cette période correspond au siège de Gibraltar et il est supposé que cet usine produisait des armes destinées aux colonies situées sur le territoire américain. L’artillerie royale a toutefois cessé ses activités seulement 9 ans plus tard à cause du manque de régularité dans le débit d’eau du Rio Hozgarganta (il s’agit d’une rivière qui connait de fortes variations de niveau au gré des saisons).
Une fois au pied de Jimena, la randonnée se poursuit dans les ruelles étroites qui montent en direction du château et du mirador de la Grieta avant de revenir à notre point de départ.
Infos randonnée du Rio Hozgarganta (notre version 😉 )
Comme mentionné ci-dessus, nous n’avons pas suivi la version officielle qui est plus courte. Si vous souhaitez faire la version officielle, il s’agit foncièrement de la même boucle, mais en prenant uniquement la partie basse du tracé ci-dessous (vous remontez au village à hauteur du camping, je vous ai mis la trace en jaune sur la carte). Si vous faites la version courte, on vous recommande tout de même le détour par le mirador de la Grieta dans la partie haute de Jimena, cet endroit est celui où vous aurez le plus de chance de pouvoir observer de près les vautour du parc naturel.
Cette version plus longue fait 13km (vs 5km pour la courte). Si vous avez le temps, nous vous conseillons clairement la version longue car le bout supplémentaire qui longe la rivière ainsi que les miradors del Balcon et Puerto de las Asomadillas valent vraiment la peine! Pour faire la version longue, nous vous conseillons de prévoir 4h-4h30 (en comptant la visite du château et le crochet par le mirador de la Grieta.
La route des villages blancs andalous
Pour terminer cet article on voulait ajouter un dernier petit conseil si vous envisagez de faire la route entre Ronda et la pointe sud de l’Espagne. En suivant le GPS, la voie la plus “directe” et rapide est de descendre sur la côte et d’ensuite suivre l’autoroute. Pour un trajet de Ronda à Bolonia par exemple, cela correspond à un trajet de 2h09. Mais si vous avez 10 minutes de plus à dispo (on va partir du principe qu’étant en voyage cela est le cas), on vous conseille fortement d’emprunter la route qui passe par les terres. D’une part le panorama est superbe, mais surtout vous passerez par plein de petits villages absolument magnifiques! Nous étions un tantinet pressés et n’avons pas pris le temps de nous arrêter dans les localités, mais rien que la route vaut la peine.
Les petits villages blancs perchés comme ceux de Gaucin ou encore Algatocin sont superbe et depuis la route on a déjà un très très bel aperçu.
Voilà, cette fois je crois que c’est tout pour aujourd’hui. On espère que cet article vous a plu et surtout qu’il vous aura donné quelques chouettes idées pour découvrir la région! Si vous voulez découvrir plus d’articles sur l’Andalousie, on vous donne rendez-vous sur cette page (nous avons écrit 14 articles sur cette région)
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