Bientôt 1 mois que nous sommes arrivés sur l'île de Grande Canarie (Gran Canaria) et comme bien souvent lorsque nous arrivons dans une nouvelle destination, nous commençons toujours par regarder quelles sont les options de randonnées dans le coin.
Nous connaissions déjà bien l'île voisine de Tenerife et savions donc pertinemment que Grande Canarie allait aussi nous offrir quelques magnifiques paysages pour nous dégourdir les pattes. 🙂
Chemin de Compostelle de Grande Canarie
Le chemin de Compostelle est un chemin de randonnée assez mythique. Des pèlerins sillonnent l'Europe entière pour arriver à Santiago de Compostelle en Espagne. Mais saviez-vous qu'il existe une version miniature de ce sentier à Gran Canaria?
Non? Ben maintenant oui! 🙂 On ne vous cachera pas qu'on était les premiers surpris... je ne sais pas, dans ma tête le chemin de Compostelle menait à... Compostelle haha!
On n'est pas certains à 200% d'avoir tout compris, mais la raison pour laquelle il y a un chemin de Compostelle sur Gran Canaria vient du fait qu'en 1965, le pape a donné à Gardal une bulle pontificale (la plaçant ainsi au même niveau que Santiago de Compostelle). Et comme à Tunte (San Bartolomé de Tirajana) il y a une autre église qui est dédiée à Santiago (on y retrouve sa statue), ben c'était logique de créer un itinéraire pour rallier ces deux églises. Le tronçon additionnel jusqu'à Maspalomas a été ajouté par la suite comme une extension scénique (car non, pas de traces de Santiago dans les dunes).
Vidéo de notre randonnée à Grande Canarie
Avant de passer à l'article, le récit jour par jour et toutes les infos pratiques, on vous propose de vous emmener avec nous sur cette randonnée avec quelques images:
Jour 0: Les dunes de Maspalomas
La randonnée commençant à Maspalomas on s'est dit qu'on allait venir y passer la nuit avant notre départ histoire d'être "au taquet" de bonne heure et ne pas avoir à prendre le bus trop tôt depuis Las Palmas.
Bon ok, on avoue que ce choix était aussi motivé par l'idée de venir voir les fameuses dunes de Maspalomas au coucher du soleil... 😉 Maspalomas est une station balnéaire du sud de Grand Canaria. Très connue et courue on avouera ne pas du tout avoir accroché.
Les dunes sont certes magnifiques, mais le reste de la station laisse clairement à désirer en terme de charme et de vibe espagnole. Si vous voulez notre avis, Maspalomas c'est plus un contre-exemple de ce qui devrait se faire en matière de développement touristique... M'enfin, il en faut pour tous les goûts comme on dit, mais disons simplement que ce n'était pas du nôtre.
Il est très facile d'y arriver depuis Las Palmas. Comme nous habitons vers la plage de las Canteras, nous avons pris le bus N°30 au départ de Santa Catalina. Ce bus est direct. La course prend une bonne heure et le ticket coûte 6,25€.
Si vous partez de la station de San Telmo il y a davantage de bus. Le N°30, mais également le N°50. Pour trouver les horaires, la fonction itinéraire de Google Maps fonctionne parfaitement.
Maspalomas ça ressemble aussi à ça:
Vu qu'il doit y avoir à peu près 12'000 hôtels à Maspalomas ce n'est pas le choix qui manque (non... il n'y en a pas 12'000, mais disons qu'il y en a limite plus que d'habitants, alors pas d'inquiétude) Par contre nous avons été très surpris de constater que tout est pas mal cher...
Le sud de l'île est définitivement plus touristique et cela s'en ressent sur les hôtels. 🙁 Au final, nous aurons pris une chambre chez quelqu'un. 43€ la nuit pour une nuit "ok" mais vraiment rien de foufou... Bref, on vous recommande de comparer un peu entre Booking et les sites de location d'appart, mais ne vous attendez pas à un rapport qualité prix de dingue.
Pour comparer vous pouvez utiliser la carte ci-dessous. Entrez vos dates puis utilisez les filtres et la fonction zoom pour comparer facilement les hôtels, auberges et apparts:
Jour 1: De Maspalomas à Ayagaures (ou un peu après)
La rando
Nous avions mis le réveil de bonne heure et sommes partis dès que le jour était levé (on se rassure, à l'horaire d'été cela correspond à 7h30 aux Canaries 😉 ). Le premier objectif de cette journée: quitter Maspalomas et ses paysages tous bétonnés! Cela nous aura pris presque une heure pour arriver à un premier sentier... Avant ça nous avons longé la route principale, passez le pont qui enjambe l'autoroute et traversé la pseudo zone industrielle de la station balnéaire. On aura clairement connu plus glamour comme début de rando. 😉
A partir du kilomètre 4,5 le décor change radicalement! On quitte les routes bétonnées et on entre dans cet espèce d'immense canyon qu'on longera pendant 7 bons kilomètres. Le chemin n'est pas évident, car très rocailleux mais qu'est ce que cela fait du bien de se retrouver totalement seul au monde dans ces paysages de fou.
A la sortie du canyon, et après avoir passé le premier col de la journée, on est descendu jusqu'au petit village Ayagaures. On a profité de manger notre pique-nique à l'ombre sur la place du village avant de prendre un petit café pour la route dans l'unique bar du coin.
Depuis le village on est ensuite passé à côté de 2 lacs artificiels entourés de verdures et de magnifiques villas. Nous sommes en plein milieu de l'après-midi et le soleil commence à sérieusement nous poser des problèmes. On sue, on surchauffe... et on finit par profiter du moindre cm2 d'ombre pour essayer de refroidir un peu la température corporelle.
Ce jour-là nous n'avions pas vraiment d'objectif précis, nous savions simplement que nous voulions trouver un bivouac après les dernières maisons et avant le col. Nous aurons fini par trouver notre bonheur juste à la sortie de la petite forêt de pin. Un replat absolument parfait pour notre tente (avec une vue canon en prime).
Infos Jour 1
- Départ: les dunes de Maspalomas
- Arrivée: Bivouac sur les hauteurs de Ayaugares
- Distance: environ 21km
- Dénivelé positif: 961m
- Dénivelé négatif: 215m
Plus de photos de cette journée
Les spots de bivouacs ne sont pas hyper nombreux dans le coin. Nous avons eu de la chance de trouver notre bonheur après la forêt. Si vous venez par ici, préparez-vous à devoir chercher un peu. Nous faisons le choix de ne pas communiquer exactement l'emplacement d'un bivouac car il nous parait important d'être conscient qu'un bivouac n'est pas une science exacte.Un spot peut être pris, il peut y avoir eu un éboulement, de la végétation qui a poussé à cet endroit... Lire notre dossier sur le bivouac pour en savoir plus.
Le lendemain nous avons croisé quelques autres endroits qui pourraient être propices à un bivouac, mais cela impliquait souvent quitter le chemin. Bref, ce coin est tout à fait propice aux bivouacs (qui sont tolérés pour les marcheurs) mais on ne peut pas vous garantir que cela sera parfaitement plat. 😉
Jour 2: De Ayagaures au Roque Nublo
Le sentier
Levés de bonne heure, on a attaqué la journée par une bonne grimpette jusqu'au Degollada de la Manzanilla. Une fois au col, on profite de faire une petite pause avant d'attaquer la descente vers Tunte et nous faisons la connaissance d'un club de randonnée local. C'était bien sympa de croiser des habitants de Gran Canaria totalement passionnés par leur île et ses sentiers et accessoirement c'était aussi pour nous l'occasion de pratiquer un peu plus notre espagnol (car non, au coworking on ne pratique pas tant... la langue officielle entre nomades c'est plutôt carrément l'anglais).
Depuis le col nous aurions, dans l'absolu, pu continuer plus ou moins à plat jusqu'au col de Cruz Grande. Mais comme nous commencions à être à court d'eau, nous n'avons pas vraiment eu d'autre choix que de descendre les 300m de dénivelé jusqu'au village de Tunte (et de les remonter ensuite) 😉
Mais au final, nous sommes bien contents d'avoir fait ce petit "crochet" car Tunte est vraiment un village qui vaut le coup d'oeil. Nous n'avons pas encore visité énormément de villages sur Gran Canaria, mais Tunte fait définitivement partie des plus charmants. Toutes les maisons sont blanches avec le toit ocre et les petites ruelles ultra étroites parsemées de petites terrasses et échoppes.
Accessoirement, Tunte est aussi un passage obligé pour ceux qui sont sur le chemin de Compostelle car comme je le disais plus haut, c'est en fait ici que se trouve la statue de Santiago et c'est donc le "départ officiel" du chemin.
Bon pour nous la statue de Santiago n'aura pas été la motivation principale, mais on est quand même allé la voir une fois qu'on avait acheté un bidon d'eau de 5L pour remplir nos bouteilles et un petit sandwich à l'excellente boulangerie du village.
A partir de Tunte la rando laisse assez peu de suspens... Ca monte, ça monte encore, et encore... 900m de dénivelé nous attendaient ainsi encore après la pause déjeuner. Pfiouu... Nous étions toujours sous un soleil de plomb, et avec nos sacs à nouveau chargés en eau on s'est mis à faire de plus en plus de pauses.
Le bout qui m'aura achevée? Les lacets qui montent au mirador situé au-dessus de Cruz Grande! Ces interminables lacets bien raides auront presque eu ma peau sous le soleil de plomb. Mais bon, comme bien souvent, plus on monte: plus la vue est belle!
Le sommet de Gran Canaria ne fait bien évidemment pas exception à la règle! D'ailleurs si vous venez par ici, on vous recommande le petit crochet par la "ventana del Nublo", une arche à travers laquelle on peut observe le Roque Nublo!
Une fois sur le plateau haut de Grande Canarie nous nous sommes mis en quête d'un bon spot de bivouac. Contrairement à la veille, ici c'est super facile! De très nombreux espaces sont aménagés spécialement pour les campeurs avec des poubelles à disposition. Nous sommes passés à côté d'un premier spot (Bailico de son petit nom) et après l'avoir considéré quelques instants on s'est dit qu'on pourrait surement trouver un peu mieux que cette zone arborée située juste à côté de la route. 😉
Je crois que je peux dire que cette décision de dernière minute aura probablement été l'une des meilleure de notre trek! Environ 2km plus loin, nous avons atteint la "Zona de Acampada Corral de los Juncos"... Et comment dire... on était un tantinet mieux qu'au bord d'une route. Je vous laisse juger ce spot de malade:
Infos Jour 2
- Départ: Au dessus de Ayagaures
- Arrivée: zone de camping los Juncos
- Distance: environ 19,4km
- Dénivelé positif: 1339m
- Dénivelé négatif: 404m
Plus de photos de cette journée:
Si vous avez envie de randonner sur Gran Canaria mais que vous ne vous sentez pas de le faire en indépendant et de réserver vous-même tous vos logements, on vous conseille d'aller jeter un oeil à ce magnifique itinéraire créé par Allibert Trekking.
Ils proposent des séjours appelés Liberté. Ces derniers s'occupent de toute la planification et vous donnent un roadbook détaillé mais vous voyagez seul.
Jour 3: Du Roque Nublo à Galdar
Cette dernière journée on avoue qu'on l'appréhendait un peu (enfin surtout moi). Le programme était simple: 26km de marche avec plus de 2000m de dénivelé négatif! Je ne saurais vous dire pourquoi exactement, mais j'ai toujours trouvé que la descente avait tendance à plus me fatiguer que la montée... Ou disons que je sais qu'en général mes courbatures sont bien pires après une grosse descente qu'après une bonne grimpette.
Levés de bonne heure nous avons commencé par nous diriger vers Cruz de Tejeda, l'endroit où nous savions que nous pourrions nous ravitailler en eau (et on en avait clairement besoin). Ce premier tronçon était magnifique car le sentier est en fait une sorte de marche en balcon avec une vue à tomber sur le Roque Nublo tout le long.
Arrivés à Cruz de Tejeda, nous avions à peine fait 4km mais on s'est octroyé une petite pause café bien méritée (en vrai j'ai carrément du mal à démarrer le matin tant que je n'ai pas eu mon café). 😉
Il devait être 10h30 quand nous nous sommes remis en route. Après une vilaine grimpette que j'avais comme qui dirait occultée en lisant la carte nous avons officiellement attaqué l'interminable descente jusqu'à Galdar.
Incendie à Gran Canaria - les images d'un désastre
Après Cruz de Tejeda nous sommes arrivés dans la zone où des incendies ont ravagé Grande Canarie en août 2019. Cet incendie avait fait la une des médias dans le monde entier... Et pour cause: en l'espace d'une dizaine de jours ce ne sont pas loin de 8% de la surface de l'île qui sont partis en fumée. Plus de 10'000 hectares de végétations et de pins partis en fumée. 🙁
Quand on passe dans de tels paysages on a tout de suite bien plus de compréhension pour les interdictions de faire du feu sur l'île. Cet incendie en particulier serait parti d'un appareil à souder, mais cela très bien pu être un barbecue mal éteint. Bref, si vous venez dans les Canaries, faites vraiment attention et respectez les interdictions!
Descente dans la cendre
L'incendie étant récent, il restait de nombreuses traces sur les sentier. La plus notable? La quantité impressionnante de cendre qui recouvrait le sol et les arbres encore calcinés qui laissaient leurs marques noires sur nous dès qu'on les effleuraient. Lorsque nous sommes sortis de cette zone nous étions littéralement recouvert de cendre et de suie!
Mais malgré les cendres, la première partie de la descente est absolument splendide! On passe à proximité d'un ancien cratère volcanique, on plonge presque à pic à travers les pins en se laissant glisser dans le sable volcanique et surtout on profite de quelques vues à tomber depuis les crêtes.
Une fin de randonnée un peu moins "glamour"
Toutes les bonnes choses ont une fin et sur cette rando je dirais qu'environ 12km avant la fin le fun s'est un peu estompé. Je ne suis pas en train de dire que les paysages n'étaient plus au rendez-vous, mais disons qu'on a vite senti que nous étions sur le point de revenir à la civilisation. Les 10 derniers kilomètres nous avons alterné entre des bouts sur des pistes, des tronçons sur les routes goudronnées et des passages dans des petites localités désertes (et malheureusement avec pas mal de déchets dans leurs environs). Ajoutez à cela que nous commencions sérieusement à ne plus sentir nos jambes (ou à les sentir un peu trop en fait), ben nous étions bien contents de voir le but approcher.
Note: on a trouvé après coup une fin de rando qui est bien plus scénique! on vous partage cet itinéraire alternatif en fin d'article.
Arrivée à Galdar - sur les rotules
C'est vers 18h que nous sommes finalement arrivés à Galdar. Le village avait l'air mignon, mais soyons honnêtes, nous n'avions plus la force de faire les touristes. Notre unique objectif était d'arriver jusqu'à la Plaza de Santiago pour y déguster une bonne glace bien méritée avant de reprendre un bus pour Las Palmas (et y prendre une bonne douche encore plus méritée... et nécessaire!)
Infos Jour 3
- Départ: zone de camping los Juncos
- Arrivée: Galdar
- Distance: environ 26,3km
- Dénivelé positif: 440m
- Dénivelé négatif: 2009m
Plus de photos de cette journée
Informations pratiques pour faire la traversée de Grande Canarie
Dans cette section on va essayer de vous donner toutes les informations dont vous pourriez avoir besoin pour réaliser à votre tour cette randonnée. Si vous avez l'impression qu'il manque une information ou si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous laisser un commentaire à la fin de l'article.
Les chiffres de la randonnée:
- Distance totale: 64,5 kilomètres
- Durée: 3 jours (ou 4 jours)
- Dénivelé positif: 2685m
- Dénivelé Négatif: 2579m
- Niveau de difficulté: Moyen
Carte de la randonnée:
Nous vous conseillons d'emporter une carte accessible hors ligne pour cet itinéraire. Pour notre part, nous avons un abonnement à AllTrails+ qui permet de suivre une trace même sans réseau. Si vous souhaitez tester AllTrails+, vous pouvez le faire gratuitement durant 7 jours. Puis, en passant par notre lien, vous avez un rabais de 30% sur la première année (20,99€ au lieu de 29,99€).
Si vous avez déjà une app que vous utilisez, vous pouvez aussi simplement télécharger notre trace et l'importer dans votre appli. Pour télécharger une trace il faut simplement se créer un compte gratuit sur l'app et vous aurez accès à plus de 30 formats de téléchargement (GPX, KML, Garmin, etc.)
Voici le parcours exact que nous avons suivi lors de notre traversée:
Le faire en bivouac ou en hôtel/auberge?
L'un des gros points positifs de cette randonnée c'est qu'elle peut tout aussi bien se faire en bivouac (comme nous avons fait) qu'en auberge. Cette dernière option est plus "relax" dans le sens où le poids du sac sera très logiquement plus faible et surtout on dort dans un vrai lit le soir. 😉
Après, il faut simplement être conscient qu'il n'y a pas des hébergements partout... Sur l'itinéraire vous pouvez dormir à ces endroits (mais les logements sont globalement assez chers):
- Ayagaures - kilomètre 15. Il n'y a pas d'hôtel, mais quelques chambres d'hôtes. Nous avons lu qu'il n'était pas toujours évident de trouver quelque chose
- Tunte (San Bartolomé de Tirajana) - Kilomètre 27: un hôtel réservable en ligne. Il y a aussi quelques chambres d'hôte qui ne sont pas sur internet, mais comme nous n'avons pas cherché à dormir on ne pourra malheureusement pas vous dire si/comment elles sont disponible.
- Cruz de Tejeda - kilomètre 43,5. Un hôtel (luxueux) et une auberge. Voir l'auberge
--> Vous pouvez également jeter un oeil à la carte qu'on a mise plus haut dans l'article pour voir les logements dispos.
Le bivouac est bien évidemment une option bien plus économique. 😉 Bien sûr il faut transporter le matériel, mais si vous voulez notre avis, aucun hôtel offre la vue que nous avons eue le second soir!
Les difficultés principales de ce trek
D'un point de vue du tracé ce trek ne présente vraiment aucune difficulté: les chemins sont clairs, bien entretenus et il n'y a pas de passage techniques du tout.
Le second gros avantage des Canaries c'est qu'il n'y a pas d'animaux dangereux pour l'homme. Pas de serpents et aucune araignée ou joyeuseté rampante qui pourrait vous faire du mal. 🙂
Néanmoins, quelques difficultés peuvent venir s'ajouter:
- Le manque TOTAL d'eau. A Grande Canarie, l'eau n'est vraiment pas très présente. Il parait qu'au printemps il peut y avoir un tout petit peu d'eau dans certains lacs ou ruisseaux, mais sincèrement ne comptez pas dessus. Lors de notre randonnée (octobre 2019) il n'y avait absolument aucune possibilité de se ravitailler en eau hormis dans les villages
- Le soleil tape fort! Très fort même... Et qui dit manque d'eau, dit aussi peu ou pas de végétation. La conséquence directe de cette sécheresse c'est qu'il n'y a pour ainsi dire pas d'arbres et ainsi aucune possibilité de se mettre à l'ombre sur une bonne partie des journées.
- On en revient à l'eau une fois de plus, mais prévoyez vraiment large au moment de planifier votre route. Nous avons bu environ 3 litres d'eau par personne et par jour (et ce n'était clairement pas de trop).
Quel matériel prévoir pour la randonnée?
Le matériel dépendra pas mal de si vous voulez le faire en bivouac ou en refuge, mais comme nous l'avons fait en bivouac nous allons vous donner plutôt la réponse pour cette option (même si au final en auberge c'est similaire, mais juste plus léger) 😉
Note: on a aussi écrit un article super détaillé sur le matériel qu'on emporte avec nous en randos itinérantes.
Matériel de camping: Rien de spécial à signaler ici. Nous avions notre tente 3 places, nos matelas légers, nos sacs de couchage (note: nous avions ceux pour une température de confort de -5°C et nous avons bien évidemment eu beaucoup trop chaud... une température de confort de +10°C nous parait amplement suffisant). Nous avions également une lampe frontale et un rouleau de papier toilette
Matériel de randonnée et divers: Nos sacs à dos, des bâtons de rando (essentiels avec les poids des sacs), des chaussures de type trail, un T-shirt de rechange, un pull et une veste de pluie (qui ne nous a pas servi). Sinon nous avions aussi notre brosse à dent, du dentifrice, de la crème solaire et une casquette (indispensable!).
Repas: Nous avions prévu exclusivement des repas froids (salades, wraps, sandwich et snacks). Nous avons fait quelques courses à San Bartolomé de Tirajana (Tunte).
Attention: à cause de la sécheresse extrême sur l'île les feux sont totalement interdits!!! Et cela comprend également les réchaud à gaz ou à essence. Si vous voulez manger chaud de temps en temps vous pourrez vous arrêtez dans des petits restaurants en route.
De l'eau: nous avons bu un total de 10 litres par personne sur l'ensemble de la randonnée. Bien évidemment, cela est beaucoup trop lourd pour tout porter en une fois. Les villages en chemin où il est possible de se ravitailler en eau sont: Ayagaures (km 15), San Bartolomé de Tirajana (km 27), Cruz de Tejeda (km 43).
Il y a quelques lieux supplémentaires, mais pas dit que cela soit ouvert... Pour l'eau il vaut clairement mieux prévoir large!
Quand faire cette randonnée?
Les îles Canaries disposent d'un climat assez constant tout au long de l'année. De ce fait, il n'y a pas réellement de saison qui soit meilleure qu'une autre.
L'unique période un peu plus humide serait janvier-février (encore que...). Disons que c'est durant ces 2 mois où il pleut statistiquement le plus (30mm de pluie par mois, ce qui correspond à peu près aux chutes de pluies qu'on connait en France au mois de juillet, autant dire: pas énorme...)
Fin de randonnée alternative: arriver à Agaete
Vous aurez sûrement remarqué que lors de notre dernière journée de marche nous avons pas mal suivi de routes et de pistes. Pour tout vous dire, les 10 derniers kilomètres avant d'arriver à Galdar n'étaient de loin pas les plus scéniques.
Si pour vous le côté spirituel de Santiago vous importe peu, alors on vous conseillerait plutôt de terminer votre randonnée à Agaete. Nous avons repéré cet itinéraire alternatif (différent pour la fin du parcours uniquement) qui nous parait être bien plus scénique.
Voici la carte de ce tracé alternatif:
Ce parcours est 5km plus long. Si vous ne la sentez pas de le faire en 3 jours (on avoue ça commence à piquer sévère là), il est tout à fait possible de couper encore la dernière étape.
- Si vous le faites en hôtel: il y a possibilité de loger à Artenara
- En bivouac: il y a de nombreuses options de bivouac sur la descente (notamment vers la Montaña Bibique)
Voilà, cette fois-ci je crois que vous savez (presque) tout sur cette randonnée. Avec le recul, nous aurions probablement fait la seconde variante, même si on ne regrette en rien notre itinéraire!
On vous envoie des bises salées depuis les Canaries et on vous dit à très vite pour un nouvel article 100% canario.
Note: cet article contient des liens affiliés. En passant par nos liens pour faire une réservation vous ne payez bien évidemment rien de plus, mais par contre nous toucherons une petite commission. Nous vous recommandons uniquement des services et sites que nous utilisons également de manière régulière et dont nous sommes très satisfaits.
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Carine
Le fait d’avoir à me trouver dans des stations balnéaires comme Maspalomas m’ôte toute envie de prendre un vol pour les îles Canaries ! Et ce, malgré votre beau reportage qui montre qu’il reste des endroits sauvages à explorer. J’avoue qu’arriver ou repartir d’une telle ville dédiée au tourisme de masse gâche une grande partie du plaisir…
Benoit
Hello Carine,
C’est vrai que Maspalomas (et d’autres stations balnéaires du sud de l’île) c’est un peu l’enfer… Mais après je trouve que Gran Canaria ou encore Ténérife ont en fait plutôt mauvaise pub. Ces îles volcaniques regorgent de magnifiques endroits à découvrir qui sont très loin des clichés des stations balnéaires qu’on a généralement en tête lorsqu’on pense aux Canaries. Il suffit de prendre le temps de sortir un peu de tout ça
Caroline
Bonjour ! Merci pour votre article, hyler intéressant, je suis sur le point de prendre les billets pour faire ce chemin ! Petite question, y a-t-il un chemin retour différent ? Je pense partir pour une semaine et du coup, une boucle serait idéale !
Merci par avance 🙂 ✌
Fabienne
Hello Caroline,
A ma connaissance il n’y a pas d’autre chemin “officiel” qui soit tracé, mais clairement il y a moyen de faire quelques détours car il y a beaucoup de chemins de rando sur l’île. Mais déjà pour la fin je te conseille plutôt l’alternative qui arrive à Agaete plutôt que Galdar (ca rajoute 5km). De là y a surement moyen de partir pour le parc national qui est juste à côté (mais malheureusement je ne connais pas).
On te souhaite une belle rando en tout cas, profite bien!
Caroline
Merci d’avoir pris le temps de me répondre 🙂
Super je prends note de ces infos, je vais regarder pour établir un itinéraire retour pour ne pas avoir à retourner en bus ou autres…!
Je vous tiendrais au courant cela pourra vous intéresser peut-être ! Mercii
Charles
Bonjour étant en vttae est il possible de faire cette traversée en vélo, chemin praticable?je suis haut savoyard et habitué à la montagne!merci d’avance.
Benoit
Bonjour Charles,
Alors on a aucune expérience en VTT ou VTTAE… comme ça je dirais qu’il y a 2-3 passages où il faudra certainement descendre du vélo mais que globalement les sentiers sont pas mal entretenus et que ça doit pouvoir se faire en vélo (surtout pour un savoyard 😉 )
Clélia
Bonjour! Merci beaucoup pour toutes ces infos hyper détaillées, c’est parfait!
Une petite question, sur la première étape, j’ai vu d’autres chemins passés par une autre vallée, par Artéara et Fataga. Est-ce que vous avez une raison d’etre passé par Ayagaures?
Benoit
Je crois que c’est juste qu’on a essayé de suivre le chemin de Compostelle et qu’il passait par là