On a toujours essayé de partager nos histoires et péripéties avec vous en toute simplicité sur ce blog… un peu comme si on vous parlait en personne autour d’un verre, comme si on parlait à des amis. Et si on vous parle en général de nos voyages en essayant de vous inspirer et de vous donner des infos pratiques pour voyager en indépendant, on partage aussi de temps en temps avec vous nos réflexions et ce qui nous a poussé à faire tel ou tel choix dans nos vies.
Aujourd’hui j’ai (Benoit) envie de partager avec vous des trucs qui me préoccupent, de mettre par écrit des choses auxquelles je pense, mes propres contradictions… en espérant que vous les lirez et que vous pourrez peut-être me dire ce que vous en pensez en commentaire. 😉
Un peu de contexte
Avec le recul, je dois dire que j’ai gagné à la loterie de la vie! Je suis né en Suisse, j’ai eu une enfance heureuse dans une chouette famille avec des parents qui m’ont toujours soutenu (pourtant j’étais loin d’être un élève modèle 😉 ), je n’ai jamais manqué de rien, j’ai pu faire les études que je voulais sans me soucier de devoir subvenir à mes besoins.
J’ai ensuite gagné une 2ème fois à la loterie en rencontrant Fabienne qui est maintenant ma femme, ma meilleure amie, mon aventurière préférée et même ma collègue de travail. On a d’abord terminé nos études à Zürich pour ensuite partir à Vienne pour faire notre 1ère expérience professionnelle. A ce moment là on était loin d’imaginer ce qui nous attendait dans les années qui ont suivi… On était sur les rails de notre carrière et un avenir tout tracé nous tendait les bras (et qu’on se le dise, on était très heureux… c’est juste qu’on ne voyait pas toutes les autres possibilités qui s’offraient à nous, ni les problèmes d’ailleurs… un peu comme si on avait des œillères)
Vous savez peut-être ce qui s’est passé ensuite… une sorte de déclic en regardant cette vidéo et quelques jours plus tard on décidait de tout plaquer pour partir en tour du monde (c’était en 2012). A cette époque là on avait surtout envie de voyager, de découvrir le monde, de faire des rencontres… mais aussi le besoin de ralentir la cadence et de “prendre le temps”.
19 mois, 15 avions et je ne sais combien de bus plus tard, nous étions de retour en Suisse, mais plus tout à fait les même après ce condensé d’expériences que représente un tel voyage. On a bien essayé pendant une année et demie de “se remettre sur les rails” et de reprendre un “vrai travail”… Mais en vain. On a préféré donner une chance à notre blog et fonder notre petite entreprise de développement web pour avoir un mode de vie plus flexible en tenter l’aventure Digital Nomad. On savait dès le départ qu’on gagnerait beaucoup moins d’argent mais on avait appris à vivre avec beaucoup moins pendant notre voyage et la flexibilité/qualité de vie qu’on gagnait compensait largement.
C’est aussi pendant ce 1er grand voyage et quelques autres qui ont suivi qu’on a vécu quelques situations (comme ce brouillard toxique provoqué par l’industrie de l’huile de palme et qui nous a bloqué 1 semaine en Malaisie) qui nous ont fait prendre un peu conscience de l’impact de nos habitudes de consommation sur la planète (c’était en 2015). Je me rappelle très bien m’être dit:
Comment est-ce possible que je ne sois pas au courant?
Je ne m’étais jamais rendu compte que le chocolat, les glaces ou les biscuits que je mangeais contenaient de l’huile de palme (mais aussi les nouilles instantanées, les bio carburants, les savons, les sticks pour les lèvres et bien plus encore) et que cela avait un impact très négatif sur la vie de millions de personnes en Asie du sud-est! Je n’avais pas non plus conscience que ma bouteille d’eau en plastique pourrait éventuellement se retrouver à quelque part en Indonésie ou au fond des océans malgré le tri…
Prise de conscience
Ces expériences ont été un déclic, me poussant à me renseigner un peu plus sur les thématiques de l’environnement ou du réchauffement climatique… et ce que j’y ai trouvé m’a fait très peur! Je me suis rendu compte que notre planète va en fait très mal (je le savais mais je ne me rendais pas compte à quel point… les dernières études très sérieuses sur le sujet sont flippantes et nous promettent un avenir catastrophique dès 2050) et que mes habitudes de consommation étaient en partie responsables. Ce que je veux dire, c’est que jusqu’à ce moment, je ne me rendais par exemple pas vraiment compte à quel point manger des tomates en hiver était mauvais pour la planète (plus d’explications par ici)… même chose pour la viande (exemple avec le poulet)… ou alors simplement l’impact des 15 trajets en avion qu’on avait pris pendant nos 19 mois de voyage autour du monde.
Remarque: Même si l’impact de 15 trajets en avion est indéniable, ce voyage aura quand même été pour nous un déclic sur pas mal de points. Fabienne qui était une véritable “acheteuse compulsive” avant ce voyage (elle devait bien avoir 70 sacs à main et paires de chaussures) est devenue très minimaliste. Il faut dire que pendant ce voyage en sac à dos, on a appris à vivre avec beaucoup moins et on s’est rendu compte qu’on n’était pas plus malheureux 😉 . Les rencontres, l’ouverture d’esprit et les expériences qu’on a gagnées ont aussi beaucoup de valeurs à nos yeux. Alors à la question: Est-ce que vous referiez un voyage au long cours? je répondrai oui mais en prenant le moins d’avions possible et en favorisant un maximum les transports terrestres.
C’est comme ça que j’ai commencé à prendre conscience de l’impact de mes gestes de tous les jours sur le monde qui m’entoure… Je me suis aperçu que j’avais souvent fait les mauvais choix par facilité ou pour mon plaisir plus que par nécessité (des exemples bêtes: acheter neuf au lieu de réparer, prendre l’avion à la place du train parce que c’est moins cher, manger des tomates toute l’année, manger beaucoup de viande…). Un constat qu’il m’a fallu du temps à “digérer” 😉 tant ces habitudes étaient ancrées dans mon quotidien depuis des années et considérées comme normales.
Mais vous vous en doutez, le problème est plus global (et ce sont des gens bien plus intelligents que moi qui le disent et qui le disaient il y a déjà bien longtemps) et on ne peut pas continuer à privilégier notre confort individuel au détriment de la planète et du bien commun. Notre course effrénée à “la croissance” nous emmène droit dans le mur à une vitesse folle et on pousse toujours sur l’accélérateur… D’ailleurs parlons en de la croissance économique et de la réussite:
C’est quoi réussir ou être cool en 2019?
En 2019, la réussite (d’un pays, d’une entreprise, d’une personne) se mesure toujours par des indicateurs comme la productivité, la richesse ou encore la fameuse croissance économique! Je ne fais d’ailleurs pas exception et je mesure aussi “la réussite” de notre petite entreprise en fonction de l’argent qui tombe sur notre compte chaque mois (mais pas que évidemment)… et je cherche aussi à la faire “croître” afin de pouvoir en vivre correctement.
En 2019 on ne peut toujours pas s’empêcher de se comparer… on se demande combien tel ou tel collègue gagne, on cherche toujours à obtenir un meilleur salaire que les autres. Comme si pour “être cool” ou pour réussir il faudrait absolument avoir le plus gros chiffre possible sur son compte en banque. Mais plus d’argent pour faire quoi? Acheter plus de choses? Avoir toujours plus de confort?
Pourtant en 2019, on ne devrait plus être cool si:
- on s’achète tous les derniers gadgets électroniques à la mode (je ne suis clairement pas le meilleur en la matière)
- on s’achète toutes les dernières collections de Zara et H&M (la fast fashion ou “mode jetable” est un fléau)
- on mange de la viande ou du poisson tous les jours
- on boit de l’eau en bouteille alors que l’eau du robinet est potable
- on mange des fruits et légumes qui viennent de l’autre côté de la planète
- on prend l’avion plus de 10 fois par an.
- et bien d’autres…
Et si en 2019 on changeait la perception de la réussite et de la “coolness”… et si en 2019 quelqu’un de cool c’était:
- quelqu’un qui essaie d’améliorer sa qualité de vie et non son salaire
- quelqu’un qui prend le vélo pour aller au boulot s’il le peut
- quelqu’un qui part en vacance à côté de chez lui
- quelqu’un qui fait du covoiturage
- quelqu’un qui fait de la permaculture
- quelqu’un de végétarien
- quelqu’un qui fait de la récup
quelqu’un qui n’a pas d’enfants- quelqu’un qui mange local et de saison
- …
Remarque: J’ai enlevé “quelqu’un qui n’a pas d’enfant” de la liste car effectivement même s’il y a un problème démographique facile à comprendre (on a déjà assez de problèmes à 7 milliards et demi), je ne voulais pas dire texto qu’en 2019 c’est cool de ne pas avoir d’enfant. Ce que je voulais plutôt soulever, c’est le fait que la pression sociale (donc une connotation plutôt négative) est plutôt sur les gens qui n’ont pas d’enfant alors que chacun devrait être libre de choisir sans jugement.
Contradictions et conclusions
Après je vous avoue avoir beaucoup hésité à partager avec vous ces choses qui me trottent dans la tête sur notre blog de voyage… En fait je ne me sens pas légitime du tout pour parler de ça car globalement je suis clairement dans le clan des riches pollueurs qui doivent faire le plus d’efforts. Je suis bourré de contradictions car même si je fais des efforts pour changer, j’ai toujours plein de mauvaises habitudes…
Rien que sur ce blog on vous recommande par exemple d’acheter des objets qu’on utilise et apprécie (matériel photo ou de rando) sur Amazon qui n’est pas exactement une entreprise qui sauve la planète (c’est un peu le symbole de la surconsommation) ni qui favorise les petites entreprises (on en sait qqch vu qu’on a écrit 2 livres)… et pourtant c’est une source de revenu non négligeable et on ne peut pas vraiment s’en passer (Après tout n’est pas à jeter chez Amazon et c’est un autre sujet mais si vous avez des suggestions on est preneurs 😉 ).
Autre chose: Même si depuis 2-3 ans on est resté sur le continent européen et qu’on met en avant des endroits plus proches, beaucoup de randonnées longues et moins longues (ou alors notre guide randos bière en France qui devrait vous donner des idées originales d’escapades proches de chez vous)… Je me rend aussi compte que vous n’êtes pour la plupart pas nomades comme nous et qu’en vous parlant de nos voyages on vous incite peut-être à prendre l’avion car vous avez un temps plus limité que nous pour voyager. Vous en pensez quoi?
Pour terminer, je dois avouer que les perspectives des années à venir m’effraient et je me sens impuissant. Je me rend bien compte qu’il faut agir tous ensemble pour être efficace et faire de gros sacrifices… et je me suis dit qu’une façon d’y arriver était peut-être de simplement commencer à en parler sur notre blog comme je viens de le faire. Je ne cherche ni a être moralisateur ni à culpabiliser les gens (je me sens déjà assez coupable quand je fais des choses pas forcément très écolo), simplement à partager mes questionnements et à échanger sur le sujet avec vous. D’ailleurs n’hésitez pas à me donner votre avis sur cet article en commentaire.
Aller plus loin
Si ça vous intéresse, voici quelques ressources de personnes qui m’inspirent et qui abordent ces thématiques bien mieux que moi tout en proposant des solutions concrètes. N’hésitez pas à partager leurs messages autour de vous… en espérant que ça inspire un maximum de gens!
1) Aurélien Barrau: je commence par lui car je trouve que c’est la personne (francophone) qui a le discours le plus clair et précis sur cette thématique. C’est un scientifique reconnu qui maîtrise ce sujet (même si ce n’est pas son sujet 😉 ), le vulgarise très bien et qui va droit au but. Si vous avez 1 heure et demie, ce qu’il explique est très intéressant… mais effrayant 🙁
2) L’initiative IL EST ENCORE TEMPS: Une belle initiative commune de plusieurs ONG, associations, médias alternatifs et groupes citoyens, tous unis pour la protection du climat. On y trouve de nombreux projets, initiatives et idées qui permettent à tout un chacun de s’impliquer à son niveau pour notre planète. Une précieuse source d’inspiration!
3) Cyril Dion, le coréalisateur du film Demain et cofondateur du mouvement Colibris qui a une approche très positive de l’écologie et qui met principalement en avant des gens qui agissent pour la planète et comment ils s’organisent. Et pourtant même lui n’est pas toujours très optimiste 🙁 … mais propose toujours des solutions, qui en tout cas, me donnent de l’espoir. Une vidéo à regarder jusqu’au bout.
4) Partager c’est sympa: Vincent est un activiste Youtubeur qui fait des vidéos pour motiver et inspirer les gens à s’engager pour des causes environnementales et sociales. C’est entre autre un des moteurs qui se cache derrière le mouvement il est encore temps. Je trouve que c’est un personnage très inspirant, qui déplace les foules et je me retrouve dans son discours.
5) Emma du blog planetaddict: J’aime beaucoup ce blog car Emma partage avec une belle simplicité ses astuces pour voyager et consommer plus responsable. Elle écrit des articles très fouillés, intéressants, pas moralisateurs pour un sous (c’est même plutôt l’inverse, elle nous encourage plus à commencer quelque part) et j’ai découvert pas mal de choses en lisant ses articles (par ex: des outils pour calculer son bilan carbone, des alternatives et marques zéro déchet)
6) reporterre.net: Un quotidien engagé écrit par des journalistes professionnels indépendants qui proposent des informations supers intéressantes sur l’écologie dans son ensemble. Le journal est gratuit, sans pub et uniquement financé par ses lecteurs (plus d’infos par ici)
7) voyageons-autrement.com: Si vous cherchez des informations / de l’inspiration pour voyager de manière plus responsable, équitable ou solidaire, c’est le site qu’il vous faut. Vous y trouverez des reportages, des enquêtes, des dossiers, des interviews de voyageurs et j’en passe… toujours en rapport avec le tourisme durable et on vous encourage vivement à y jeter un œil.
8) Les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui publie des rapports sur lesquels sont sensés se baser les leaders mondiaux pour) ou encore les rapports planète vivante du WWF.
9) Un super dossier des amis du site tourdumondiste qui vous explique pourquoi et comment limiter votre empreinte écologique en voyage avec des chiffres très précis à la clé et toutes le références de sources fiables. Une lecture qu’on vous recommande fortement si vous aimez voyager!
10) Deux derniers articles que j’aimerais partager avec vous et qui parle plutôt de l’importance pour les blogueurs de parler de ces sujets et de montrer l’exemple. Le premier est un article de l’ami Julien du blog sentier du phoenix qui ne mâche pas ses mots (en plus son blog est une véritable inspiration pour les adeptes de la Microaventure). Et le 2ème est un billet de Guillaume Cromer qui va dans le sens de Julien avec le même franc parlé.
… et sûrement beaucoup d’autres. N’hésitez pas à partager les personnes qui vous inspirent en commentaire.
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laurie antocicco
Bien bel article. Je comprend toutes ces contradictions. Parfois je me demande si ce que l’on fait à encore du sens quand on voit la situation se dégrader de jour en jour… mais je me dis aussi qu’abandonner ce que nous faisons par passion, ça serait laisser gagner le côté négatifs et ne plus avoir d’espoir que tout s’arrange. Alors on change beaucoup de chose dans notre mode de vie, mais on a aussi envie de croire que tout va aller pour le mieux et que la planète va retrouver un nouvel équilibre et que nous pourrons continuer de l’explorer. Plus facile à dire qu’à faire x) mais il y des prises de conscience de plus en plus grande et beaucoup d’actions encourageantes qui se passe au 4 coins du globe alors on y croit ! Restons positifs même si parfois les nouvelles sont fortement déprimantes… Tout est mis à la lumière du jour et on doit le regarder en face pour l’accepter, se pardonner et avancer en mieux mtn =)
Benoit
Hello Laurie,
Merci pour ton commentaire. Alors je suis plutôt de nature positive (mais aussi TRES rationnelle comme pourra en témoigner Fabienne car ça la saoule parfois 😉 ) mais quand je me rend compte à quel point chacun devrait diminuer son emprunte carbone dès aujourd’hui et ce que ça implique “dans la vraie vie” (avec nos habitudes et le système dans lequel on vit) je ne peux pas m’empêcher d’être un peu (bcp) pessimiste. C’est indéniable qu’il y’a une prise de conscience, qu’il y’a des actions géniales comme “il est encore temps” un peu partout, l’appel mondial des 15’000 scientifiques… ça me donne envie (et aussi à bcp d’autres) de m’impliquer et d’y participer comme je peux… Mais malgré ces mouvements d’une ampleur quand même considérable, la situations empire.
Alors évidemment je ne vais pas me mettre à déprimer et m’efforcer de rester positif… Mais c’est juste que tout semble un peu dérisoire face à un tel problème. D’ailleurs comme tu le dis, on cherche tous à faire quelque chose qui nous plaît, qui a du sens… Mais quand on est face à ça, la seule chose qui devrait avoir du sens serait de renverser la vapeur non? Moi perso, ça me donne un petit sentiment de culpabilité dont je ne sais pas encore que faire.
Stéphanie et Frédéric
On se pose beaucoup de questions sur ce même sujet. Nous suivons tout cela de très près et avons eu la chance de rencontrer Cyril Dion, Pierre Rabit, Pablo Servigne avec qui nous avons pu échanger sur le sujet. Nous partageons évidemment les mêmes angoisses.
Nous pourrions, nous petit peuple, arrêter de voyager demain, cela ne sauvera pas la planète. Car ce qui détruit celle-ci c’est l’industrie. L’avion c’est mal, on en convient, mais ce moyen de transport représente un petit pourcentage sur les rejets comparé au transport routier.
De nombreux scientifiques le confirme, quand bien même si les personnes font tous les efforts du monde pour réduire leur impact, cela ne suffira pas. Ce qui ne veut pas dire que l’on en doit rien faire évidemment. Mais pas de la manière dont on veut nous le faire croire.
Car le système capitalisme mis en place c’est faire du profit au détriment de l’homme. On parle aujourd’hui de supprimer de nombreux vols intérieurs. Très bien, façon nous on prend le train. Mais imaginons que cela représente des centaines de vols en moins, et bien ces vols seront remplacés par des vols commerciaux.
C’est déjà sur le papier, l’industrie veut augmenter par deux le nombre de vols. Cela veut dire que tout ce que nous ferons comme effort pour ne plus utiliser les transports, seront au bénéfice de l’industrie.
Il y a plein d’exemple comme cela. Comme le trie de nos poubelles : le plastique part en grande partie polluer l’Asie. En gros, lorsque nous trions nos poubelles, on facilite le boulot des entreprises qui envoient une grande partie de nos déchets à l’autre bout du monde !
On parle en France d’augmenter le tarif de l’eau en été et de pousser les gens et aux fermes à réduire leur consommation. Pourquoi ? Pour que l’on puisse continuer d’arroser les champs de légumes industriels et fabriquer des vêtements.
Tous nos efforts seront vains tant que nous n’agirons pas contre l’industrie.
Nous n’avons pas besoin d’Amazon pour acheter du matériel. Comment on faisait avant ? Aujourd’hui le marché de l’occasion est égal ou supérieur à celui du neuf ! Alors pourquoi continuer à produire ? Nous on achète tout d’occasion, et on ne manque de rien. Matériel photo, ordinateur, matériel de rando, vêtements de marque, meubles …
Il faut changer notre façon de consommer pour réduire l’impact des industries. Plus nous consommerons local et d’occasion = moins on fabriquera de produits = moins les transports seront utilisés = moins de ressources seront utilisées = moins on polluera.
Et le consommateur que nous sommes pourront continuer à vivre normalement. Mais réduire notre impact pour en donner davantage à l’industrie, c’est réduire notre liberté et les laisser détruire la planète.
Benoit
Hello Stéphanie et Frédéric,
Merci pour votre (long) commentaire 🙂 . J’aime croire que toutes ces choses sont liées et qu’il faut d’abord être le changement qu’on veut voir chez les autres. Comme voue le dites, la 1ère chose à faire serait de consommer moins (et de changer nos habitudes de consommation avec le local et l’occasion) et l’industrie se porterait forcément moins bien… Il va falloir un sacré effort collectif pour inverser la tendance!
Mais sinon votre remarque sur Amazon m’a fait penser qu’il y’a des super sites de seconde main de matériel électronique notamment qui vendent du matériel qui a été réparé a des prix intéressants. Il faut que je retrouve ce que c’est mais ça pourrait être une alternative intéressante à Amazon à proposer sur notre site. Je vais creuser et je reviens avec le nom du site par ici.
Aurélie
Un article très intéressant, avec certaines sources que je ne connaissais pas et que tu me donnes envie d’aller voir de plus près 🙂
Je crois que nous sommes tous pétris de contradictions, moi la première… Je ne mange plus ni viande ni poisson depuis des années, je n’ai pas d’enfant, pas de voiture, et à côté de cela je prends beaucoup de vols long courriers… Après, je me dis aussi que pour la planète, mieux vaut beaucoup de personnes qui font de petits changements que trois personnes absolument parfaites. Mais cela suffira-t-il à renverser les choses qui sont en train de se mettre en place, c’est une autre question… Pour certains, l’effondrement du système tel qu’on le connaît est inéluctable. On m’a conseillé le livre “comment tout peut s’effondrer”, que je n’ai pas encore lu.
Je ressens en tout cas de plus en plus le décalage entre la société de consommation (vers laquelle on continue de nous pousser) et le besoin absolu de décroissance, pour protéger le plus important : notre planète…
Bref, ce commentaire est un peu décousu je crois, mais en tout cas je comprends tes interrogations 🙂
Bises !
Benoit
Hello Aurélie,
Ça fait plaisir de te lire par ici 😉 . C’est clair qu’on est tous plein de contradictions et que personne n’est parfait (moi le premier)… Je me dis qu’on ne devrait acheter que ce qui est vraiment nécessaire, prendre l’avion que lorsque c’est nécessaire etc… Mais bon qu’est-ce qui est vraiment nécessaire quand on met le sort de la planète dans la balance 🙁 . Après le risque avec cette logique c’est de se culpabiliser pour tout et de ne plus rien faire… donc je suis assez d’accord avec toi quand tu dis qu’il faut déjà commencer par tous faire de petits efforts. Ça me parait plus positif comme démarche.
Alors je n’ai pas non plus lu le livre “Comment tout peut s’effondrer” mais j’en ai beaucoup entendu parler et j’ai écouté plusieurs conférences des auteurs… Ça fait clairement froid dans le dos et j’ai bien peur qu’ils aient raison (ce que je veux dire c’est que leur propos est étayé par des faits scientifiques et que ce n’est pas une prédiction venue de nul part). Par contre j’ai quand même envie de croire que qu’on peut limiter la casse en se bougeant maintenant (par la décroissance comme tu le dis)!
Et peut-être qu’avant de lire ce livre, tu pourrais regarder la web série NEXT (https://www.next-laserie.fr/) qui commence justement par interviewer les auteurs de ce livre pour ensuite continuer avec d’autres personnes toutes très informées sur la thématique du réchauffement climatique ou de l’écologie en général.
des bises
Diane Meige
Salut Benoît
Quel bel article, bien écrit et tellement justifié. Pour que ça aille mieux il faudrait, selon moi, que nous lâchions tous notre confort et nos petites envies. Malheureusement je crois clairement que tant que le “ciel ne nous tombera pas clairement sur la tête” nous ne changerons pas où juste ce qui nous arrange. Je parle également pour moi.
Il faudrait aussi que les grands de ce monde se décident à faire quelque chose, mais j’ai bien l’impression qu’ils n’en n’ont pas grand chose à faire. Cela n’aide pas.
J’ai été surprise que tu mettes dans ta nouvelle façon d’être cool en 2019 “ne pas avoir d’enfants”. Peux-tu stp me l’expliquer ? Ca m’intéresse.
Dans tous les cas continuons à faire ce que nous pouvons. C’est tjrs mieux que rien.
Benoit
Hello Diane,
Merci pour ton message et on est bien d’accord sur les premiers points que tu mentionnes.
Pour ta remarque sur le point que j’ai mis: “quelqu’un qui n’a pas d’enfants”… Il ne faut pas mal me comprendre. Ça ne veut pas dire que je pense qu’il ne faut pas avoir d’enfant pour sauver la planète (d’ailleurs ça ne veut pas dire non plus qu’on n’aura pas d’enfants avec Fabienne 😉 ). Mais le problème démographique est une réalité et la terre n’a pas des ressources illimitées… Pourtant j’ai encore l’impression que la pression sociale et plutôt sur les gens qui n’ont pas d’enfants. Je trouverais bien qu’en 2019 on puisse ne pas avoir d’enfants sans être jugé et que ça soit juste qqch de normal
Sinon je ne peut pas non plus m’empêcher de penser à l’adoption avec tous les enfants qui n’ont pas de familles dans le monde… mais c’est encore un autre sujet avec des tas d’autres problématiques.
Brigitte
Le premier pas est la prise de conscience, après tout vient petit à petit.
On ne peut pas tout révolutionner en 1 jour.
Souvent le déclic se fait avec un voyage, déjà en se rendant compte qu’on a besoin de peu de chose matériel pour vivre et être heureux.
Le voyage ouvre l’esprit et c’est à ce prix que les gens se rendent compte.
Nous avons aussi changé notre mode de consommation, d’abord pour la planète, pour notre fils et pour nous.
J’aime cette phrase, nous sommes 7 milliards sur Terre, il n’y a pas de petits gestes.
Avec 2 amies après un bel apéro au-dessus du lac de Neuchâtel nous avons décidé d’ouvrir une épicierie locale et vrac, 7 mois après c’était fait, desfois faut se lancer 🙂
Benoit
Hello Brigitte,
C’est cool de lire un message positif comme le tien 🙂 . Il semblerait qu’on ait la même habitude de prendre des bonnes décisions autour d’un apéro (avec une belle vue c’est encore mieux… faut croire que ça inspire!). On vous souhaite que du bonheur dans votre aventure de l’épicerie locale et en vrac… Peut-être qu’on aura l’occasion d’y passer (C’est ou exactement d’ailleurs?)
Mathilde
Je trouve votre réflexion très intéressante. Je suis aussi tiraillée entre désirs personnels de voyage en avion et limiter mes émissions de CO2. Je culpabilise un peu de mon voyage en Australie/NZ pour lequel j’ai pris un congé de 2 mois en début d’année mais qui m’a aussi bcp changé.
J’aimerais pouvoir passer à mi-temps, prendre le temps de profiter un peu de la vie en mode slow mais j’ose pas encore faire la demande (c’est surtout accepté pour les gens qui ont des enfants).
Je travaille dans la transition énergétique est honnêtement c’est pesant au quotidien parfois. A force de lire qu’à partir de 2030 ca va être compliqué et très tendu à partir de 2050 je me dis à quoi bon se focaliser sur les histoires de “mettre de l’argent de côté pour la retraite” . Oui je suis très pessimiste, je ne pense pas que la science et la technologie pourra nous sauver cette fois. C’est vraiment tout un système qu’il faut changer, arrêter les consommations inutiles, ne pas avoir peur de la décroissance car la consommation nous encombre de pleins de trucs inutiles. mais les tentations sont partout car ce n’est pas le chemin que l’on prend. pas facile quand on est tenté tous les jours …
Benoit
Hello Mathilde,
Merci pour ton message et ça m’attriste évidemment de lire ton pessimisme (d’autant plus si tu bosses dans la transition énergétique).
Je pense qu’il ne faut plus considérer l’avion comme un moyen de transport facile à la même échelle que le bus ou le train. Mais dans ton cas, tu as fait un voyage de 2 mois en NZ et tu as bien pesé le pour et le contre avant de prendre cet avion… Tu ne fais certainement pas ce genre de voyage toutes les années non plus non? Ce que je veux dire c’est qu’aujourd’hui on prend l’avion trop facilement et on devrait bien réfléchir avant d’acheter un billet, regarder les alternatives etc… Mais ton choix ne me choque pas au contraire.
Sinon je te souhaite de trouver le courage de demander ton mi-temps (et si oui qu’il te soit accordé)… D’autant plus si tu bosses dans la transition énergétique, ils devraient comprendre que la qualité de vie et le bien être sont importants. Et c’est clair qu’avec ces perspectives pas très réjouissantes, je comprend bien que tu cherches à profiter un peu de la vie en mode slow (on fait la même chose 😉 )
Bon courage avec tout ça et à bientôt peut-être
Candie - Les Géonautrices
Je me retrouve totalement dans ton article (j’en ai écris un moi-même il y a quelques jours pour lâcher ma frustration et mes contradictions par écrit) et dans tes questionnements. Comme toi je sais que j’ai encore des attitudes et besoins non écolos (besoin d’un nouvel ordi puissant pour le travail, l’envie de voyager loin mais je me retiens ^^’, etc), mais je fais de mon mieux depuis longtemps car j’ai été élevé au plus proche de la nature avec des parents qui ont toujours pris soin de nous montrer à mon frère et moi comment prendre soin de notre environnement. Par contre je suis fatiguée aujourd’hui de voir l’état de la planète et le fait qu’il y ait tout a changer, mais que très peu de choses changent vraiment. J’essaie d’en parler autour de moi, mais parfois j’ai l’impression que les gens déconnectent quand tu leur parles écologie et ils n’écoutent plus. Je me sens impuissante. Parfois je me dis que faire au mieux sur le plan individuel et en parler ensuite aidera les autres à ouvrir les yeux, d’autres fois, je pense que c’est en abandonnant tout ce système et en allant trouver une petite maison dans les montagnes, en ayant un potager et quelques animaux qu’on aura le moins d’impact négatif et donc que ce sera mieux que de parler. Actions speaks louder than words. Mais j’avoue je suis aussi dans une grosse phase de questionnements sur tout ça…
Benoit
Hello Candie,
Comment ça va? merci d’être passé par ici et d’avoir partagé tout ça (d’ailleurs ça m’intéresserait de lire ton article… il n’est pas encore publié c’est ça?). Malheureusement comme tu as pu le lire dans mon article, je n’ai pas non plus de réponses aux questions que tu te poses. J’ai quand même l’impression que de plus en plus de monde a conscience de l’ampleur du problème et fait/aimerait faire plus d’efforts. Peut-être que tout ça manque d’organisation pour avoir un réel impact? (d’ailleurs il y’a clairement des choses à creuser dans ce sens là) Mais je trouve qu’en parler autour de soi est déjà un premier pas et ensuite comme tu le dis très bien “action speaks better than words”…
Candie
Ça va et toi ? Effectivement, mon article n’est pas sortie encore. Lorsque je l’ai écris, c’était en premier lieu pour moi-même, il m’arrive de devoir poser mes idées et pensées par écrit pour me retrouver un peu.
C’est vrai que de plus en plus de personnes sont dans la même démarche que nous et il faut se concentrer sur le positif. Il n’empêche que voir, au quotidien ou régulièrement, les actions de ceux qui ne sont pas conscient ou pire, ceux qui n’en ont rien à faire, reste quelque chose de particulièrement frustrant. Et effectivement, le manque d’organisation doit jouer, mais également le manque d’unité. Beaucoup d’action sont faites sur le plan individuel, mais ce qui est bien c’est quand les gens se regroupent pour en parler et pour faire des actions ! Mais ça arrive aussi. Faut pas lâcher l’affaire je suppose ! 🙂
Thomas
Hello Benoît,
Super article, qui permet de parler d’un sujet très actuel, mais pourtant parfois tabou. J’ai juste pas bien compris pourquoi le fait de ne pas avoir d’enfant rend quelqu’un cool ?
Ça me chagrine un peu de lire ça vu ma situation
Sinon, ne reste pas effrayé. Oui le constat est alarmant, et oui, les activités humaines sont destructrices. Mais la Vie a une capacité de résilience phénoménale, et à moins que l’homme ne réussisse à détruire les conditions permettant la vie sur terre, la Vie continuera (le choix de la majuscule est important).
Avec ou sans les Hommes, avec toujours plus d’Hommes, ou avec des poches d’Hommes ayant survécus à un éventuel apocalypse, je ne sais pas. Mais moi je suis optimiste sur le fait que la Vie perdurera. Et que la situation actuelle d’effondrement repartira un jour vers un épanouissement
Benoit
Hello Tom,
Comment ça va? merci pour ton commentaire… Alors je ne voulais pas dire texto que qqun est cool en 2019 s’il n’as pas d’enfant même s’il y a évidemment un problème démographique (j’ai d’ailleurs modifié dans l’article pour clarifier mes propos)
Sinon comme toi j’essaie de rester optimiste même si je préférerai participer à un gros effort collectif maintenant plutôt que de vivre un gros effondrement dans 30 ans.
Mais quoiqu’il en soit, j’espère qu’on aura l’occasion de se recroiser bientôt pour parler de ça ou d’autres choses et aussi pour rencontrer le reste de ta troupe 🙂
Jérôme
Bel article Benoit. Je comprends ta réflexion sur le sujet. Petit à petit, je tente d’évoluer sur la question avec le souhait d’être un citoyen plus éco-responsable.
Il y a 2 ans, je suis devenu végétarien en disant adieu à la viande et au poisson. Il y a quelques mois, j’ai pris la décision de ne plus prendre l’avion en Europe et de le prendre à de très rares occasions pour d’autres coins du monde. De mois en mois, je tente d’aller de plus en plus vers le zéro déchet.
Ce sont des petits actes mais qui peuvent devenir plus forts si nous sommes plusieurs à les accomplir.
Benoit
Hello Jérôme,
Merci d’avoir partagé ton cheminement et surtout continue comme ça! En tout cas de lire toutes vos réponses ça me motive à faire plus d’efforts et à aller de l’avant!
Kate
Hello Benoît et Fabienne,
Merci pour votre article sur un sujet brûlant.
Un petit grain de sel pour pimenter la discussion sur les efforts que l’on doit faire pour éradiquer le plastique…
Méfions nous aussi des alternatives aux objets jetables. Un rapport de l’agence
Danoise de protection de l’environnement qui a fait une étude en 2017 sur l’utilisation de sacs en coton « Tote Bag » un soi-disant objet décroissant du quotidien…..n’est pas aussi eco-friendly que l’on pense.
Un sac en coton traditionnel doit être utilisé 52 fois pour être rentable, en toile bio 140 fois , en coton bio près de 20 000 fois.C’ est même devenu un objet très Fashion.Et je doute que nous l’utilisions autant de fois ?
Le plastique est dangereux pour la biodiversité marine mais la culture de coton est très polluante aussi.
Ceci nous amène à penser que nous devons être vigilants sur nos alternatives communes et peser le pour et le contre de nos initiatives pour qu’un arbre ne cache pas une autre forêt…..Sujet qui nous inquiète tous car il est loin d’être simple à traiter dans un monde ultra-libéral où le profit de tout et sur tout
règne en maître mais évidemment il faut croire en nos moindres gestes écologiques.
Merci aussi pour vos articles sur la Turquie ! Belle soirée à vous deux.
Benoit
Hello Kate,
Merci pour ton commentaire super intéressant! Tu as bien raison de mentionner qu’il faut être vigilant sur les alternatives… Ça me fait penser notamment aux voitures électriques qui sont bien moins vertes qu’il n’y parait (même si c’est mieux qu’un véhicule à essence la plupart du temps) quand on prend en compte l’impact de l’extraction des métaux rares pour la batterie puis l’impact pour produire l’électricité.
Et avec plaisir pour les articles sur la Turquie. Bonne journée
Julie
Merci pour cet article. Comme dit dans beaucoup d’autres commentaires, tu touches des questionnements et des réflexions qui me préoccupent tous les jours, me font douter, me poussent à changer. J’oscille vraiment entre vagues d’optimisme et d’engagement et pessimisme quant à l’avenir proche de notre planète… J’étudie les sciences de l’environnement, et l’ampleur des tâches à accomplir fait froid dans le dos, surtout quand on a l’impression que rien ne change assez vite.
Mais justement, ces temps, j’ai quand même l’impression que la prise de conscience gagne du terrain. Après, entre la prise de conscience et le passage à l’action, il y a souvent un gouffre (et je suis concernée). C’est fou comme ça peut être difficile de changer certaines habitudes, et j’avoue que le voyage est pour moi un des points les plus difficiles à modifier, car ça touche tellement à des rêves “égoïstes” de vivre certaines expériences. Mais ça vient petit à petit, un pas après l’autre… et ce que je ressens moi, parmi les cercles que je fréquente, c’est que ce sont clairement les critères de ta deuxième liste qui sont déjà considérés comme “bons” et “justes” pour un nombre croissant de personnes. Mobilité douce, régime végétalien, faire un enfant de moins, arrêter de prendre l’avion, mieux choisir où on investit son argent,… Le truc dommage, c’est qu’il y a aussi un discours écologique qui commence selon moi à devenir plus culpabilisant qu’encourageant, et je ne pense pas que ça puisse être très efficace. Je connais aussi pas mal de personnes qui continuent volontairement de porter leurs oeillères, car ça donne le tournis de voir tout ce qui pose problème, tout ce qu’il reste à faire, et les sacrifices que cela demande. Car c’est évident pour moi qu’il va falloir un jour renoncer à certains privilèges pour avoir un impact… Mais je reste optimiste à long terme, car je pense que la planète a une résilience impressionnante, et qu’elle se remettra très bien du passage des humains. A l’échelle géologique, nous ne sommes qu’un grain de poussière… (sur le sujet, une vidéo assez puissante, je trouve, de Conservation International, pour remettre les choses en perspective et montrer que nous avons plus besoin de la nature que le contraire…: https://www.youtube.com/watch?v=WmVLcj-XKnM )En ce qui concerne demain, en revanche, j’ai plus peur, et mon plus grand doute reste de savoir si j’oserai fonder une famille dans une telle société…
Mais en tout cas, merci pour cet article! On est beaucoup à se questionner sur nos actions, nos propres contradictions, et c’est toujours bon de partager ces réflexions!
Benoit
Hello Julie,
Merci d’avoir partagé ton expérience par ici et merci pour la vidéo… Effectivement je ne doute pas une seconde que la terre se remettra du traitement qu’on lui inflige. Mais comme tu le dis c’est le futur proche à notre échelle qui fait le plus peur. Sinon c’est chouette d’entendre que dans les gens que tu fréquentes, les élément de la 2ème liste sont considérés comme “bons”… Après la plupart de ces éléments impliquent à renoncer à une certaine forme de confort ou “liberté” donc le passage à l’action est plus difficile.
François
Salut Julie,
Tu dis :
“Mais je reste optimiste à long terme, car je pense que la planète a une résilience impressionnante, et qu’elle se remettra très bien du passage des humains…”
je lis et j’entend cette phrase beaucoup trop à mon gout. Pour moi elle sous entend souvent consciemment ou inconsciemment pour ceux qui l’emploi quelque chose du genre “après tout si on échoue à changer l’humanité de manière à conserver une planète comme on la connait aujourd’hui, ce sera pas grave finalement la planète s’en remettra. il y a eu de la vie après l’extinction des dinausaures pas vrai ?”
Evidemment, la planète se remettra du passage des humains après leur extinction, ça prendra des millions d’années. Mais ce n’est pas une consolation.
Moi je ne veux pas vivre dans une planète pire que celle que j’ai connue plus jeune.
Si je me rappelle bien de ce que dit le GIEC, si en 2040 on atteint pas l’équilibre (la neutralité) entre production de carbone et capacité d’absorption naturelle de la terre alors on dépassera le seuil de 1,5 degré d’augmentation de la température terrestre en moyenne. On pourrait alors très vite arriver à des emballements en chaine incontrollable faisant encore augmenter bien plus vite la température globale menant à des catastrophe jamais sans précédent.
Par exemple, le dégèle des permafrosts qui dégagerait d’énormes quantité de méthane.
Tout ça pour dire qu’on va vivre ça, dans nos vies si l’humanité ne change pas radicalement tout de suite. 2040 c’est à peine plus de 20 ans. Il y a 10 ans ce seuil devait être atteint avant 2070, mais comme la production de carbone d’origine humaine n’a pas toujours pas commencée à diminuer (elle augmente encore) cette date ne fait que se rapprocher toujours plus.
Nath'
Hello Benoît,
Chouette article différent de vos articles habituels. Le questionnement, la remise en question ne sont-ils pas les premiers pas d’un changement ?
En ce qui me concerne, je fais de “petits gestes” : je fais ma lessive, mon assouplissant, mon nettoyant ménager, mon déboucher de canalisation… moi-même avec des ingrédients non nocifs. J’utilise le plus possible de produits sains dans ma salle de bains. Je ne mets jamais de crème solaire avant d’aller nager en mer. Je ne mets jamais ni le chauffage ni la clim chez moi : c’est bon pour la planète et ça fait de sacrées économies. Depuis 9 mois j’ai complètement supprimé les bouteilles en plastique (le meilleur déchet étant celui qu’on ne produit pas). Quand je vais nager en mer, je ramasse mégots et déchets plastique…
Alors oui c’est vrai je prends l’avion et j’ai une voiture donc je suis moi aussi pleine de contradictions. J’adorerais me déplacer en vélo mais là, rien n’est adapté en France, ou au moins par chez moi.
OK l’industrie pollue mais quand je vois l’incivisme de nombre de personnes qui jettent leurs mégots entre les galets sur la plage, qui jettent leur gobelets à la mer, qui polluent la montagne avec les mouchoirs en papier (certains endroits en montagne sont de véritables “coins à pipi”), qui nourrissent les marmottes… Je me dis qu’avec un peu de respect certains endroits magnifiques ne seraient pas aussi dégradés… Le pire c’est que la plupart des gens s’en foutent royalement…
Là ou je me questionne vraiment c’est : n’a-t-on pas une responsabilité en tant que blogueur ou influenceur quand on contribue à rendre certains lieux instagrammables, lieux qui sont saccagés en raison ensuite d’une surfréquentation ? J’ai un vrai problème d’éthique avec ça et du coup je suis toujours partagée…
Bon allez j’arrête d’écrire un roman en commentaire ! Quand on parle protection de l’environnement, je m’enflamme !
En tout cas bravo pour tous vos articles
Benoit
Hello Nath,
Merci beaucoup pour ton commentaire (ou roman 😉 ) et bravo pour tout ce que tu fais déjà. Je suis d’accord avec toi! Certes l’industrie pollue et s’il n’y a pas de gros changements de ce côté là, on arrivera à rien. Mais je pense que c’est en prenant les devant, en consommant bcp moins, en polluant moins de manière générale qu’on pourra inverser la tendance.
En ce qui concerne ta remarque sur les blogueurs et les lieux instagrammables, évidemment qu’on a une responsabilité et qu’il faut réfléchir à ces choses là. De notre côté on a pris le parti de montrer l’envers du décor quand on tombe dans un endroit comme ça et de simplement en parler pour que les gens prennent conscience du problème (peut-être que tu as vu nos photos de Pamukkale, qui est pour moi l’archétype de ce que tu décris). Mais après la planète regorge de coins magnifiques et les endroits qui sont devenus “instagrammables” ne représentent qu’une infime partie… et en général, il suffit de marcher 15 minutes pour se retrouver tout seul dans de supers coins.
Et sinon en tant que blogueur, je pense qu’avec la visibilité vient aussi la responsabilité de montrer un peu l’exemple… surtout sur ces problématiques d’écologie. Et même si les choses changent, je vois encore trop de comportements contradictoires sur la toile (et nous les premier, comme je l’expliquait dans l’article avec Amazon).
Diane
Re-bonjour
On parle bcp de l’avion dans tous ces commentaires. Si je peux me permettre, je ne pense pas que prendre l’avion 1x par année soit un vrai problème (même si j’en conviens il serait mieux de ne pas le prendre) je pense plus que ce sont les vols low costs comme EasyJet qui sont une plaie. On ne devrait plus pouvoir aller faire son marché à Nice en prenant le vol de 6h00 et revenir le soir en prenant celui de 20h00. Et ceci pour un prix dérisoire. Évidemment les gens trouvent ça super et le font. A mon avis il faudra augmenter le prix des billets d’avion pour rendre à nouveau le voyage exceptionnel et il faudrait éradiquer les vols low costs. C’est extrême comme raisonnement me pense vraiment que l’on ne peut pas continuer comme ça. Et il y a 15-20 ans est- ce que cela nous manquait de ne pas aller à Barcelone pour le week-end ?…..
Tout de bon à vous
Benoit
Re-hello Diane… Ça va peut-être ta paraître naïf mais j’avais même pas pensé que c’était possible d’aller faire du shopping à Nice en prenant l’avion tôt le matin et en revenant le soir… C’est juste dingue! Et non je ne trouve pas ton raisonnement extrême du tout. J’ai même l’impression qu’il y’a beaucoup de gens sont de cet avis. Ce que je trouve incroyable c’est que rien n’a encore été mis en place pour augmenter le prix des billets d’avion (surtout pour les distances qui peuvent être effectuée avec un autre moyen de transport comme le train ou le bus).
Angie
Bonjour
Merci pour cet article fort intéressant. N’étant pas active sur les réseaux sociaux, aimant par contre voyager et commençant à suivre qq blogs de voyage dernièrement qui prônent pr bcp le slow travel, conscience écologique et qui finalement par derrière incitent à l’achat sur amazon, ont un côté marketing plutôt dérangeant, qui tous les 10 jours vantent une nouvelle destination pour faire de l’audience… ta réflexion sur le sujet m’intéresse . (Toutefois, vous concernant, vous avez une approche plutôt humble du voyage qui me plait bien 🙂 )
A mon sens, un aspect important est d’être en cohérence avec soi même et faire les choses parce qu’elles nous plaisent… Prendre conscience de notre environnement ne suppose pas de se rendre frustré. Si votre mode de vie vous rend heureux et rend les gens heureux autour de vous.. c’est chouette.
Perso, pour des envies de m’impliquer sur la durée sur des projets concrets, j’ai plutôt choisi une vie sédentaire mais aimant voyager je m’autorise un grand voyage par an (bouh le bilan carbone, mais j’ai besoin de me dépayser/ partir pour mieux me recentrer) et plein de petits voyages de proximité… J’ai la chance d’être a 40 min de velo de mon travail car j’adore être sur un vélo, c’est mon plaisir quotidien… par contre j’assume d’utiliser ma voiture quasi chaque wk pour prendre l’air/partir randonner… et je trouverais sans sens ceux qui diraient “je prends le velo au quotidien” –> “ca m’autorise a prendre l’avion pour voyager” … ceci est une faute excuse !
Bref je me perds sans trop réussir à construire ma réponse…
merci pour cet article fort pertinent sur le fond !
Je prends vraiment bcp de plaisir à parcourir votre blog, (et je me rends compte qu’il y’a à côté des blogs marketing voyage bcp de jolis blogs voyage censés mais revers de médailles qui font qu’on peut vite rentrer dans une surconsommation de tps passé à l’écran…)
Benoit
Hello Angie,
Merci d’être passé par ici et d’avoir partagé ton opinion. En tout cas ça nous fait plaisir de savoir que tu as du plaisir à parcourir notre blog et on s’excuse de te scotcher à l’écran 😉 .
Alors concernant ta remarque sur le côté marketing des blogs, je ne peux que parler pour nous en t’expliquant le pourquoi d’Amazon (même si ça t’expliquera le pourquoi sur beaucoup de blogs 😉 ). En fait on recommande sur Amazon du matériel photo ou rando qu’on utilise… et du coup, si qqun achète qqch en passant par un de nos liens (on appelle ça des liens affiliés), on touche une petite commission (4-8% du prix). Comme on l’expliquait dans notre article sur notre éthique de blogueur (https://www.novo-monde.com/ethique-blog-voyage-novomonde/), cette façon de faire nous permet de rester 100% libre sur le contenu de notre site et notre façon de voyager (personne ne nous paie pour écrire ce qu’on écrit). Évidemment, on ne recommande que des objets qu’on utilise (ou qu’on a utilisé) et dont on est certain de l’utilité.
Mais évidemment le choix d’Amazon est plus que discutable et c’est certainement celui de la facilité (les gens ont l’habitude de l’utiliser et tout est sur Amazon)… En tout cas je vais creuser la piste du matériel de seconde main pour proposer une alternative. Je pensais aussi ajouter dans nos paragraphes en fin d’article où on mentionne les liens affiliés une phrase pour inciter les gens à réfléchir 2 fois avant d’acheter un objet neuf. L’idée serait simplement de faire prendre conscience aux gens de l’impact écologique de leur achat avant qu’ils prennent leur décision.
Sylvain
Coucou Benoit,
je me suis vraiment régalé à lire cet article qui représente bien ce que je vis au quotidien : une envie de faire des efforts, une prise de conscience mais des difficulté et des contradictions qui persistent.
Ce n’est qu’un avis personnel, mais je pense que le problème ne se résoudra pas à l’échelle de “nos petites personnes”. Certes, si chacun fait un micro geste, ça aura une influence au long terme, c’est sûr, mais pour autant, je reste persuadé que nous ne sommes que des pantins des pouvoirs politiques et des décisions qui sont prises bien plus haut. C’est là à mon sens qu’il faut que les efforts soient faits. Faire attention à ce que le pays importe, de quelle origine, privilégier et aider les petits producteurs locaux et aux contraire taxer un maximum “les gros” de l’industrie. Mais la réalité n’est pas si simple et c’est l’argent qui tient le
Même si on imaginait sur-taxer Amazon ou Total par des choix politiques, les prix seraient répercutés sur la population qui perdraient en pouvoir d’achat et ça personne ne veut l’accepter. Total pourra perdre 1 ou 2 milliards de bénéfice par an en faisant des efforts pour être plus écolo et plus transparent vis à vis de la planète, mais les dirigeants n’en n’ont pas aussi envie 😉
Bref, il y aurait matière à débattre autour de pas mal de bière mais à mon sens la solution est plus haute. Chacun doit faire des efforts c’est une certitude, mais beaucoup ne sont pas prêts à le faire encore. Je rigole quand certains blogueurs voyage prônent l’écologie et le respect de la planète et font des press trip à 15000Km de chez pour 3 jours dans un éco-lodge, car c’est tout simplement “tout frais payé”.
Bref, compliqué et je suis loin de pouvoir donner de leçon à qui que se soit, car je fais mes courses à Carrefour, je fais de l’affiliation avec Booking et Amazon qui n’aident vraiment pas les petites industries malheureusement, et j’habite en plein milieu du pacifique, ce qui implique de prendre l’avion très souvent malheureusement…
Pour ouvrir le débat plus loin, plus personne ne remet en cause l’impact de l’homme sur la planète aujourd’ui, mais on pourrait se poser la question suivante : est-ce que nous ne sommes pas si insignifiant que ça ? Est-ce que la planète ne va pas s’en remettre toute seule comme une grande, sauf que ce n’est pas à une échelle humaine tout simplement. C’est juste un souci d’échelle selon moi (façon de parler). Par le passé, la planète s’est déjà réchauffée aussi vite ou presque avec une augmentation de gaz à effet de serre alors même qu’il n’y avait aucun humain sur la planète. Des espèces se sont éteintes, comme l’espère humaine s’éteindra sûrement aussi, non ? 😉
Bref, je craque ou non ?
Bises à tous les deux,
Sylvain
Valentine
Hello Benoit, ton article est très intéressant. Je suis persuadée que plus nous parlerons de ce sujet plus les consciences s’éveilleront. Certe il est difficile de changer toutes nos mauvaises habitudes du jour au lendemain mais lorsque l’on en a prit conscience le changement s’amorce. Je préfère rester optimiste (bien que le constat soit dramatique) et me dire que bien que la route soit longue si l’on met l’Homme et la Nature au centre nous allons changer notre monde. La politique ne pourra plus nier ces démarches citoyennes et à un moment j’espère que de bonnes décisions seront prises par les pays… continuer à partager sur cette thématique ! Valentine
Benoit
Merci pour ton message positif et tes encouragements Valentine. On continue comme ça! A bientôt
Benoit
Hello Sylvain,
Merci d’être passé ici et d’avoir laissé un commentaire qui touche plein de sujets différents.
Je ne vais pas rentrer dans le débat pour savoir si le système politique actuel est bon ou pas… mais je partage plutôt l’avis de François plus bas et j’espère que plus on en fera à notre échelle individuelle et qu’on en parlera (sur le web et ailleurs), plus les gens prendront conscience de l’ampleur du problème et se décideront peut-être à voter pour des gens qui veulent réellement changer les choses… enfin j’espère! Je ne crois pas qu’on soit des pantins et je pense qu’on a les politiques qu’on mérite.
Sinon à propos de ta remarque sur les press trips… j’avoue que ça me faisait sourire il y’a 3-4 ans mais que ça me met en colère maintenant! Après je n’ai pas envie d’être le donneur de leçon (même si ça me démange parfois) mais j’ai quand même l’impression que les choses bougent.
Et pour ta dernière remarque, c’est clair que la planète s’en remettra… mais je n’ai pas vraiment envie de vivre ça alors qu’on a conscience du problème et qu’on a tous les outils en main pour le résoudre.
Sylvain
Non comme tu le dis si bien, il faut que les mentalités évoluent et qu’il y ai une réelle prise de conscience pour qu’on puisse réellement voter pour des politiques qui prendront la chose à bras le corps. Le terme pantins est peut être un peu fort mais c’était pour dire que nous sommes, pour l’instant en tout cas, tributaires des pouvoirs politiques. Nous avons tous notre rôle à jouer mais si les mentalités évoluent et le pouvoir en place aussi, avec de réelles mises en place d’action, les choses iront dans le bon sens. Si les personnes à la tête du pays s’en foutent de la situation actuelle, cela sera difficile je pense !
Pour les press trip, je ne veux pas non plus donner de leçon à qui que se soit (qui je suis réellement d’ailleurs pour juger), mais oui on a est dans une dynamique positive, c’est bien.
En tout cas, de belles réflexions 🙂
Sylvain
Maximus
Hello,
Très bel article, merci de nous avoir fait partager votre point de vue et vos réflexions. Il n’y a pas de honte à se sentir plein de contradictions : l’essentiel est de prendre conscience et de changer les choses, à son échelle. De plus en plus de personnes prennent conscience des dangers qui arrivent, de l’état de notre planète et c’est grâce à des articles comme le votre qu’il y aura de plus en plus de prise de conscience !
Il ne faut pas se couper de tout du jour au lendemain et on peut encore avoir des petits plaisirs coupables mais rien qu’au quotidien, réfléchir à ses actes, à sa manière de se déplacer, de consommer… c’est déjà bien. Il faut maintenant que la société se transforme et malheureusement je ne pense pas que les politiques vont aller dans ce sens… J’essaye de rester positif mais les cris d’alarmes n’aident pas ! De toute façon la nature sera toujours plus forte que nous.
Au passage je tiens également un blog sur la vanlife et le voyage en général, je fais quelques articles sur l’écologie également 🙂 Car oui le voyage en van est forcément un mode de voyage polluant mais on peut compenser son empreinte écologique avec de belles initiatives !
Benoit
Hello Maximus,
Merci pour ton message. Je sais bien que l’essentiel est d’en prendre conscience et d’agir (vite vu la situation). Mais je ne sais pas… je trouve que c’est un sujet extrêmement difficile à aborder et il m’a fallu un long moment avant d’avoir le déclic et passer le cap d’en parler par ici (pourtant c’est très logique que le plus on en parle, le mieux c’est). En tout cas, continue d’en parler sur ton blog 😉
Sarah
Super article, très bien écrit et sincère. J’ai fait le même cheminement de pensée il y a quelques années et je continue encore aujourd’hui. Tout mon mode de vie, ma consommation, mon blog, mes envies de voyages et de carrière, en est impacté. D’un côté je ressens aussi cette inquiétude, ce découragement quand on voit où vont les choses malgré nos efforts, mais en même temps m’améliorer chaque jour pour diminuer mon impact et inspirer d’autres à faire de même, et découvrir l’expérience d’autres personnes qui font le même chemin que moi (comme dans cet article !), ça me donne tellement d’espoir. C’est génial d’en parler comme ça à coeur ouvert, sans culpabilité surtout, et d’inspirer vos lecteurs 🙂
Benoit
Hello Sarah,
Yes c’est exactement ça… On cherche tous à faire des choses qui ont du “sens” donc à partir du moment où tu prends conscience de l’état de la planète, forcément ça impacte beaucoup d’aspects dans nos vies! En tout cas continuons à nous tirer en avant les uns les autres.
Pascal
Thx dude de partager et de remettre un peu dans nos têtes surchargées par notre quotidien des problèmes dont on se cache plus ou moins consciemment l’existance.
Benoit
Hey Pascal, plaisir de te lire par ici 🙂 On en reparle autour d’une bière tout bientôt 😉 … des bises!
Val
Je pense que c’est vraiment bien qu’en tant que blogueurs connus vous fassiez ce genre d’article. Ça peut aider certaines personnes à prendre conscience de là où on en est vraiment. Je suis aussi assez pessimiste et ai du mal à imaginer le futur sans catastrophe. Que se soit du style “dérèglement climatique”, ou “guerres”, car on est bien trop nombreux sur terre pour continuer notre style de vie actuel. Je trouve dommage que certaines personnes se braquent sur les sujets écologiques et ont l’impression qu’on les culpabilise. Le sujet démographie est particulièrement sensible par exemple. Pour moi, c’est juste des faits, pas de la culpabilisation, après c’est à chacun de faire ses propres choix et de les assumer.
Benoit
Hello Val,
Merci pour ton message et tes encouragements… Si cet article peut toucher quelques personnes supplémentaires alors il n’aura pas été écrit pour rien.
Effectivement on ne cherche à culpabiliser personne (je trouve aussi que c’est un sujet difficile à aborder), juste à sensibiliser car nos choix et nos habitudes touchent tout le monde (on habite tous sur le même bateau)!
Laure
Bonjour Benoît (et Fabienne)
Il y a tout à fait de la légimité dans ton article, tu es terrien et tu as le droit de te poser des questions afin d’améliorer ton quotidien et celui de ceux qui sont à l’extrémité de chez toi. La prise de conscience se fait à tout âge, c’est le début de ton engagement ! Et en faisant cet article, tu touches et impactes d’autres personnes, effet boule de neige ! Pour ma part, je recycle, ne mange plus viande depuis une dizaine d’année, fais mes courses en fonction de la saison (et surtout des étiquettes : Colorants chimiques, Huile de Palme, Conservateurs …), vis sur un grand terrain arboré de centaines d’arbres, avec mon modeste potager et mes hôtels à insectes, etc etc … mais cela ne m’empêche pas de vivre dans mon époque ! Passez un bon week-end 😉
Benoit
Merci pour ton message et tes encouragements Laure 🙂 . Surtout continue comme ça et profite bien de ce beau week-end
François
Salut Benoit,
Je trouve cet article très bien. Je me retrouve parfaitement dans ce que tu dis. Nous aussi avec Sylvain en 2009 après notre tour du monde qu’on a fait de la même façon ou presque, on a pris conscience du problème écologique global et changé de la même façon.
C’est super que toi aussi tu parles de ce sujet sur ton blog. Si le message devient réellement omniprésent sur internet grace a des articles bien pensés et bien documentés, j’espère que les masses se mettront à mettre ce sujet tout en haut de leurs préoccupations et arriveront à changer leurs habitudes de consommation et à voter pour les politiciens qui comptent vraiment agir.
On a écrit un gros dossier nous aussi sur notre site :
https://www.tourdumondiste.com/limiter-son-empreinte-ecologique-en-voyage
Il donne des solutions précises sur comment voyager de manière plus écologique aujourd’hui. On a fait aussi un constat des problèmes environnementaux directement liés aux voyageurs avec des chiffres. Parfois, les articles qui parlent de ce sujet ne citent pas des sources directes et fiables. On a pris soin de mettre en lien énormément d’études scientifiques directement. Je pense que notre article est un bon complément au tien.
Si vous lisez ce commentaires n’hésitez pas à aussi aller lire le notre si vous comptez faire un long voyage.
Et puis pour les courageux je conseils deux lectures importantes en particulier :
– le rapport planète vivante du WWF : https://www.wwf.fr/rapport-planete-vivante-2018
– Les rapports du GIEC sur leur site officiel ipcc.ch : https://www.ipcc.ch/reports/
Benoit
Salut François,
Merci pour tes commentaires et tes compléments d’information! J’ai rajouté votre super dossier (sur lequel je n’étais pas encore tombé) et les liens des rapports dans les ressources en fin d’article (n’hésite pas à en faire de même avec cet article si tu penses que c’est pertinent). Je rajouterai encore votre dossier en lien dans notre article sur les itinéraires tour du monde quand j’aurais un moment
Sinon c’est clair qu’il m’aura fallu du temps pour me décider à en parler sur le blog (si tu veux tout savoir c’est une discussion de bar que Fabienne a eue à propos de salaire et de confort qui m’a donné le coup de pied aux fesses nécessaire…mais ça faisait longtemps que j’hésitais). A vrai dire je trouverais génial que plus de personnes en parle sur le net (surtout ceux qui ont beaucoup de visibilité)… Mais je ne perd pas espoir!
Un autre truc qui m’a choqué en traduisant mon article en anglais (on est en train de traduire notre blog –> https://www.novo-monde.com/en/successful-in-2019/), c’est que la prise de conscience n’a pas l’air d’être au même stade aux Etats-Unis… Quand je lis les commentaires sous les vidéos ou sur les blogs, il y’a l’air d’avoir encore un max de climato-sceptiques… Ça fait franchement flipper!
Mais en tout cas continuons d’en parler en espérant que les choses bougent!
Nastasya
Rah, merci pour cet article ! En tant que voyageuse au long cours et nomade digitale comme vous, je partage exactement les mêmes questionnements, relèvent les mêmes contradictions, me sens totalement impuissante et ne sais plus trop par quel bout prendre le problème. Voyager moins, différemment ? Supprimer totalement l’avion ? Ou simplement limiter ? Et que dire à une communauté qu’on veut pousser à changer pour s’épanouir, sans pour autant les amener à une surconsommation de bougeotte, ça me bloque totalement dans ma manière se communiquer et sur le blog et sur les réseaux ces derniers temps. Merci pour le partage, je vois qu’on est nombreux à se poser les mêmes questions et ça fait se sentir moins seul ! Des bisous les amoureux !
Benoit
Hello Nas,
Comment ça va? Merci de partager tes questionnements par ici. Moi aussi en tout cas ça me fait du bien de pouvoir échanger sur le sujet par ici. C’est motivant!
Concernant la façon de communiquer sur les blog ou les réseaux… Je me dis qu’une façon de faire serait d’intégrer les problématiques écologiques dans nos articles sur les destinations. Par exemple, pendant nos randos en Cappadoce j’ai ramassé les déchets plastique que je trouvais sur mon chemin… mais en écrivant l’article, j’ai complètement oublié d’en parler. Pourtant si à chaque article rando je mettais un petit mot en parlant de ça (notamment j’utilise ces sacs à déchets réutilisable qui sont sympa –> https://mygreentrip.com/), ça inciterait certainement quelques personnes à faire de même (je vais d’ailleurs rajouter de ce pas ça sur la ToDo). Ça pourrait s’appliquer aussi aux articles ou on conseille du matériel pour pousser les gens à regarder aussi ce qui est dispo en 2ème main… ou encore quand on parle d’avion de simplement ajouter quelques mots pour sensibiliser les gens à l’impact et les inciter à regarder aussi les autres alternatives.
T’en penses quoi???
Antoine
Salut Benoit,
Avant tout, je n’ai pas lu tous les commentaires avant le mien 😉
Je suis d’accord avec une grande partie de ce que tu dis et j’ai envie de réagir parce que moi aussi je me sens impuissant face a tout cela.
J’essaye de vivre de façon plus responsable, mais les critères me paraissent tellement éloigné de ce que mes moyens me permettent de m’offrir.
J’aimerais bien vivre plus a l’écart, produire ma nourriture, avoir un plus gros potager, manger moins de viance, avoir moins recourt à la technologie…
mais tout ça, c’est un luxe qu’actuellement je ne peux pas me payer… Je me suis fortement inspiré de Thoreau, Tolstoi, Proudhon pendant un temps, mais leur principe ne sont plus applicable… ou en tout cas pas sans concéder une grosse marge de sécurité en autre au niveau de la santé.
Je ne sais pas comment tous les deux vous faites avec votre sécurité sociale, mais j’ai quitté la Belgique il y a 5 ans et je ne suis plus couvert que par des assurances privées actuellement. Vous semblez ne pas vouloir d’enfants, moi, ma compagne commence a y penser. Seulement financièrement, on ne peut pas se le permettre… et aucune assurance privée ne nous le payera…
Ce que je veux dire par la, c’est que nos contradictions et celle du système dans lequel on vit sont un style de vie et il y a vraiment beaucoup de chose à changer pour arriver à une vie plus soutenable.
Je ne suis pas complotiste, mais même le changement climatique semble source de profit… Il semble même que la petite Gretta Tunberg serait un marionette (https://www.youtube.com/watch?v=6Jujrmiyn18).
Personnellement, j’en viens a me dire que l’être humain n’est pas grand chose et la terre se reconstruira après nous… comme elle reconstruit déjà la couche d’ozone… Notre seul problème c’est qu’on pense qu’on est indispensable 😉
Ca peut sembler défaitiste, à la limite un peu irresponsable, mais accepter c’est pouvoir être positif aussi et après tout les alcooliques anonymes disait “Donnez moi la sérénité d’accepter les chose que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse et faire la différence entre les deux…”
Merci pour ton partage !
The Green Geekette
Un grand merci pour cet article. Ça me fait chaud au cœur de voir qu’on est de plus en plus de blogueurs à prendre cette thématique au sérieux…
Et en même temps ça m’attriste aussi de voir que nous sommes tous face aux mêmes questionnements et qu’il est difficile même à notre échelle d’aller au delà du colibri…
J’ai beau de mon côté mettre en place des actions personnelles comme de ne plus prendre l’avion, d’essayer de sortir des articles sur mon blog pour informer (j’ai sorti un gros dossier sur le voyage éco responsable et un article sur le comparatif de mon bilan carbone de cette année par rapport à l’année passée) j’ai souvent l’impression d’être désarmée et d’avoir peu d’impact.
Je vis aujourd’hui une vraie dissonance car même le métier de blogueur me parle de moins en moins, j’ai clairement peu envie de partager mon quotidien avec la tête entière sur les réseaux sociaux, je n’ai plus envie d’être connectée, mais de revenir à des choses simples, proches de la nature, loin du virtuel…
Je m’interroge sur la collapsologie, le burnout du colibri… J’ai à la fois de l’espoir quand je vois le mouvement voyage slow décoller, et à la fois une forme d’anxiété constante de ce que va devenir notre planète, pas évident !
Benoit
Hello Claire,
Merci beaucoup pour ton commentaire. Je suis comme toi, je vois bien qu’on se pose tous des questions et que la thématique de la santé de la planète prend de plus en plus de place sur la blogosphère (mais pas assez on est d’accord!)… Je me rend évidemment compte que l’impact d’un article comme celui-ci (tu parlais de tes articles justement), bien que réel est très limité.
En parlant d’impact, je ne peut pas m’empêcher de penser qu’avec une meilleure organisation on pourrait en avoir plus… D’ailleurs c’est le fait que tu parles du “mouvement voyage slow” qui m’a fait faire une recherche sur facebook pour tomber sur votre groupe (je viens de faire la demande de le rejoindre… mais je n’en avais pas entendu parler… j’ai du rater ça au WAT19 🙁 ). C’est une super idée et je me réjouis de partager avec vous tous sur comment on pourrait avoir plus d’impact tous ensemble.
Sinon j’espère que tu n’arrêteras pas de partager tes expériences sur le blog et que tu retrouveras de la motivation de ce côté là. Je pense que la quête de sens est intimement liée à la motivation alors j’espère que tu retrouveras de l’envie en parlant de sujets qui te tiennent à cœur sur le blog… Je n’ai aucun doute que ça aura un impact sur des personnes qui te liront.
Au plaisir d’en discuter avec toi et à bientôt j’espère
Benoit
Hello Antoine,
Merci d’avoir partagé tes réflexions par ici même si malheureusement je n’ai pas beaucoup de réponses à tes questions.
C’est clair que la santé est un point important… En ce qui nous concerne, comme notre petite entreprise est basée en Suisse (on est donc domicilié en Suisse même si on y est assez peu), on paye l’équivalent de la sécurité sociale en Suisse plus une assurance complémentaire qui nous couvre pendant nos voyages en cas de problème grave. Mais c’est clair que c’est un poste de dépense important et qui le serait encore plus si on avait des enfants.
Après je ne sais pas dans quel état d’esprit je serais dans les années à venir mais pour l’instant j’essaie de rester positif et je vais faire de mon mieux à mon échelle. Mais j’aime bien la prière de la sérénité que tu cites à la fin…
Je te souhaite de belles aventures à venir avec ta compagne (en Australie ou ailleurs 😉 )
Gaëtan
Bel article sincère, honnête et bienvenu. Bravo pour utiliser votre plateforme pour faire un peu de sensibilisation! J’ai beaucoup apprécié le 8ème point de la liste de la cool attitude;)
Benoit
Hello Gaëtan,
Merci d’être passé par ici. Ça m’a donné envie de refaire un peu mon retard en lisant quelques articles de vos actions en Uganda sur votre blog… Déjà c’est cool de vous lire (j’aime toujours autant le ton de vos articles) et bravo pour ce que vous faites! Franchement après avoir lu “Attrape l’eau si tu peux” (http://rwandaring.com/attrape-leau-si-tu-peux/), je me suis dit qu’on devrait peut-être tous venir faire un stage en Uganda pour prendre une petite piqûre de rappel sur notre niveau de confort… Peut-être que ça nous motiverait à faire un peu plus pour la planète.
Et pour ta remarque sur le point 8, j’imagine que le problème démographique doit avoir une autre dimension par chez vous.
Gaëtan
C’est vrai qu’on a l’opportunité de voir directement les ravages que cause le changement climatique, et va continuer de causer… L’Afrique sub-saharienne est déjà très touchée et autant dire que tout ceux qui vivent principalement d’agriculture de subsistance vont la sentir passer, alors qu’eux-mêmes n’ont pas bénéficié du système qui a conduit à ces dérèglements. Dans un climat politique et social déjà tendu ça va pas arranger les choses (daech, boko haram, etc. se sont en partie construit la dessus).
Et quand au problème démographique en effet, la plupart des pays d’Afrique noire vont rapidement se retrouver confronter à des problèmes insolubles! Merci les églises en l’occurrence, mais c’est un autre débat…
Pierrick & Sandrine - Wonder-Trip
Quelle bonne idée cet article ! C’est super déjà d’avoir cette prise de conscience, ces questionnements et d’oser en parler, surtout avec le nombre de lecteurs que vous avez, ça peut faire réfléchir beaucoup de monde 😉 La prise de conscience c’est d’ailleurs la première étape du changement.
C’est quelque chose qui nous a toujours interrogé par rapport au blog. Suite au WAT 2017, on avait d’ailleurs décidé de ne pas faire de voyages sponsorisés et de continuer de voyager lentement. Malgré notre manière de voyager, on se sent quand même parfois coupable d’inciter des personnes à voyager dans des destinations lointaines comme la Nouvelle-Zélande et de voir que celles-ci le font seulement pour 2 semaines ! Ceci aurait été impensable il y a quelques années !
Quand on voit ta liste pour être quelqu’un de cool, on est rassuré, car on remplit pas mal de critères :-). Si c’est ça être cool en 2019, alors on est sur la bonne voie ;-). Par contre, il faut se méfier des solutions toutes faites comme être végétarien, car en fonction du pays c’est pas toujours adapté. Par exemple, c’est une solution qui n’est pas viable en Mongolie. Voyager de manière éco-responsable, on pense que c’est aussi de s’adapter au pays plutôt que de venir avec ses habitudes même si elles sont orientées plus vertes. Parfois, elles peuvent être contre productives.
En tout cas, on adore la définition de la croissance du Bhouthan par le BNB, le bonheur national brut mis en place en 2008 pour mesurer le bonheur et le bien-être de sa population ! C’est quand même plus humanisant que le PIB.
On peut être assez pessimiste quand on attend un changement venant d’en haut. Mais, nous ne sommes pas des partisans de ceux qui disent qu’individuellement on ne peut rien changer. On croit au contraire que le fait de dire cela ne fait que supprimer la responsabilité de chacun. On doit tous garder en tête que nous avons 2 pouvoirs de super héros : notre carte d’électeur et notre carte de crédit. En fonction de nos votes et de notre façon de consommer on peut changer le monde. Le système capitaliste n’est pas un être vivant mais une somme de comportements individuels. Si demain tout le monde arrêtait de consommer, celui-ci s’écroulerait. C’est donc bien les individus en bout de chaîne qui ont le pouvoir de changer les choses. Il faut juste revenir à une consommation plus résonnée et respectueuse de l’environnement et sans doute accepter de revenir au vrai prix des choses.
Autre point positif, il y a une vraie prise de conscience de notre génération vis à vis de la cause environnementale partout dans le monde.
Au plaisir,
Benoit
Hello Pierrick et Sandrine,
Merci pour votre super message plein de bon sens qui fait plaisir à lire!
Votre remarque sur les solutions toutes faites est très pertinente. Et même si on n’a jamais voyagé en Mongolie, on peut tout à fait imaginer que vouloir y être végétarien à tout prix serait contre productif. Par contre j’ai quand même l’impression que beaucoup de gens n’ont pas conscience des ressources (et donc de l’empreinte carbone) qu’il faut pour avoir 1kg de viande ni des conditions dans lesquelles les animaux sont “élevés”.
Et encore une fois je suis bien d’accord avec vous! Malgré l’urgence de la situation on peut faire qqch chacun à notre échelle pour changer les choses. Et plus encore que la carte d’électeur, c’est le pouvoir de nos cartes de crédits à tous qui est sous estimé. Si demain on se met à tous moins et mieux consommer, on pourra changer les choses.
On y croit et au plaisir d’échanger avec vous! (P.S. si un jour on a la chance d’aller en NZ, votre blog sera une sacrée belle ressource d’infos pour les randos 🙂 )
Patrick
J’ai lu avec intérêt ta constatation sur le sort de la planète, elle est sans doute un peu naïve ou utopique (ou les deux, c’est normal, t’es jeune !) et il m’est venu une réflexion de vieux con …
En fait, dès que que tu franchis le seuil de ta maison, que tu sors de ta tente ou de ton bidonville, tu as un impact (positif ou négatif) sur ton environnement, et je me suis dit quel est le groupe social qui n’influe (quasiment) en rien sur ce monde de manière physique ?
Il n’y en a qu’un seul, les yogis hindous: pas de maison, pas (ou peu) de déplacement, un pagne pour seul vêtement, une nourriture plus spirituelle qu’alimentaire, des longues périodes de jeun.
Et qui amène à la question « qui tue »: cette vie d’ascète te fait-elle fantasmer ?
Maintenant, entre cette manière de vivre marginale et nos vies actuelles, les possibilités
de réduire notre impact à l’échelle du globe sont nombreuses, mais je doute fort que l’on revienne en arrière, tout au plus peut-on corriger certaines habitudes malsaines ou tendances néfastes…
Et je me réjouis à l’avance de la future discussion avec ton fils (ou ta fille), quand tu vas devoir lui annoncer, qu’il vaudrait mieux qu’il arrête de jouer à « Call of Duty » (ou d’acheter des stock-options) sur son MacBook, que de tchatter pendant des heures avec cette Youtubeuse nippone sur son Samsung n’est pas une bonne idée, qu’il va devoir renoncer à cette paire de Nike (ou de Louboutin) même si tout le lycée à les mêmes, et que le menu BigMac (ou du 3 étoiles Michelin) n’est pas la panacée… Good Luck !
Les donneurs de leçons, et autres bien-pensants me foutent la trouille…
Il me revient cette citation de Yesudian:
« Je ne veux pas d’un maître qui m’influence.
Je veux un maître qui m’enseigne à ne pas me laisser influencer »
Benoit
Hello Patrick,
Tu as raison, on a tous un impact sur notre environnement… Mais bon au final dans les pays riches on a un impact bien plus négatif que les pays pauvres qui subissent pourtant en 1er des conséquences du réchauffement climatique (https://www.economicshelp.org/blog/10296/economics/top-co2-polluters-highest-per-capita/). C’est donc à nous de changer nos habitudes avant tout (il ne s’agit pas non plus de tous devenir des yogis) si on veut espérer pouvoir inverser les tendances de plus en plus alarmistes que nous montrent les scientifiques.
Loin de moi l’idée de vouloir donner des leçons (d’autant plus que je n’ai pas d’enfant)… Mais si les tendances se confirment, eh bien dans 30 ans il ne sera pas question d’avoir telle ou telle discussion avec ses enfants, il n’y aura simplement plus d’autres choix… Peut-être qu’on regrettera à ce moment de ne pas avoir essayé de faire qqch plus tôt… c’est tout.
Patrick
OK, pour les théories, prenons un exemple concret:
Tu es à Morgins (Suisse), et tu veux retourner aux Torres del Paine (Chili)…
Tu as 3 options:
1) Tu y renonces, et tu sauves la planète (mais tu ne vois pas les Torres, dommage!).
2) Tu y vas à pied, ou à la nage, empreinte carbone zéro, mais ça va prendre un peu de temps…
3) Tu y vas (comme la majorité des gens qui n’ont que 3 ou 4 semaines de vacances) en avion, puis bus, et/ou bateau, bilan carbone de m…
Aurore
Comme vous voyager (paradoxalement) nous a ouvert les yeux. Moi non plus je ne voyais pas spécialement le problème de manger des tomates en hiver. Aujourd’hui nous sommes véganes, on achète (très rarement) des fringues de seconde main (moi je dévalise l’armoire de ma mère ahah), on évite les déchets autant que possible, on privilégie le durable, on parle de tout ça avec nos entourages etc etc … Mais il ne faut pas avoir peur, au contraire, il faut élever la conscience collective, la peur l’abaisse 🙂 Bel article en tout cas.
Dey
Intéressant comme article, et parce qu’il est toujours bon d’apprendre je vais aller jeter un oeil à (certaines de) vos sources.
Mais je ne peux m’empêcher moi aussi d’être partagée sur ce sujet… certes il faut faire des efforts, mais on ne vit pas dans un monde de bisounours et il se trouve que l’argent, même s’il ne fait pas le bonheur, ben il y contribue quand même beaucoup…
Et on ne peut juste pas tous se permettre de voyager en prenant 6mois pour le faire à pieds…
Vous me direz c’est une question de choix, mais au final, si on était tous bloggeurs nomades est-ce qu’on réglerait la question ? C’est souvent oublié comme sujet, mais vous savez comme ça pollue tous les serveurs? Et chaque envoi d’email de newsletters? Le wifi installé un peu partout pour que justement les gens puissent être nomades? L’électricité et les batteries de tout ces appareils électroniques? etc etc. (note: désolée si le ton paraît un peu fort mais c’est de vrais questionnement et qui contribuent au fait que je sois partagée – moi aussi j’ai un ordi, un iphone, une gopro, un appareil photo… je me considère aussi dans les gens imparfaits!)
Après je pourrais aussi continuer à bosser dans mon petit bureau et voyager à pieds quand j’ai des vacances… cela suffisait probablement avant quand on ne savait pas vraiment ce qu’il y avait ailleurs…mais n’est-ce pas un peu légitime aussi de vouloir voir certaines merveilles du monde de ses propres yeux ? Et les aspects positifs des voyages, dont vous parlez aussi, comment peut-on mesurer cela et simplement contrebalancer avec le bilan carbone d’un vol long courrier ? Ne dit-on pas que les voyages sont les seuls choses qu’on paye mais qui nous rendent plus riches ?
Ah et j’aurai changé un point de la liste de ce qui rend “cool”. Je ne pense pas que c’est vraiment être végétarien qui est cool, mais plutôt de savoir ce qu’on mange, manger dans les bonnes quantités, etc.
Combien de végans/végétariens dans mon entourage sont obligés de se bourrer de compléments alimentaires qui sont aussi devenus une sacré industrie? On est des animaux carnivores… pourquoi devrait-on aller dans les extrêmes ? Je serais plutôt d’avis de dire que ce qui est cool c’est de réduire sa consommation de viande et surtout l’acheter directment dans de petites structures.
Désolée pour le long commentaire, visiblement j’avais aussi besoin de “me lâcher” sur ce sujet.
Benoit
Hello Dey,
Merci pour ton long commentaire qui soulève des points intéressants. Alors je suis bien d’accord qu’il faut suffisamment d’argent pour vivre correctement (et donc être heureux) mais je trouve aussi qu’en général dans les pays riches on s’est habitué à un certain confort (confort de manger certains fruits et légumes toute l’année, confort de chauffer son appart à 23 degrés en hiver, confort d’aller vite un week-end à Barcelone en avion etc…). Et il semblerait que notre niveau de confort actuel détruit la planète et qu’on va tous devoir faire des sacrifices pour limiter les dégâts (moi le premier)
Tu fais bien aussi de mentionner la pollution qu’engendre notre utilisation du web (serveurs, e-mails, sites web utilisés, wifi, appareils connectés etc…). C’est un sujet qu’on a tendance à oublier et qui n’est clairement pas négligeable. Ça me donne d’ailleurs envie de creuser un peu le sujet car on doit pouvoir fortement limiter son impact an adoptant quelques bons réflexes et en utilisant les bons outils.
Après évidemment l’idée n’est pas de tous devenir nomade (ce n’est pas un mode de vie plus écolo qu’un autre et ce n’est pas forcément fait pour tout le monde) ni d’arrêter de voyager, ni de devenir parfait. Mais peut-être juste de prendre conscience de l’impact de certains gestes/actions sur notre planète (pas seulement l’avion mais aussi les choses qu’on achète, les déchets etc…). Si on a plus conscience de cet impact, je pense qu’on réfléchira 2 fois avant d’acheter telle ou telle chose et qu’on le fera si on pense que c’est vraiment nécessaire pour nous (même si quelques lois seraient les bienvenues pour “forcer” un peu certaines choses).
Pour le dernier point que tu mentionnes… c’est clair qu’il ne s’agit pas de tous devenir végétarien et je suis tout à fait d’accord avec toi (c’est juste qu’en 2019 être végétarien devrait être considéré comme normal et ce n’est clairement pas le cas encore). Il s’agit plus de revoir nos habitudes de consommation de viande (poisson, fromage) pour éviter les dérives qu’on connaît avec l’élevage intensif, la pêche intensive et leur impact catastrophique sur l’environnement et la santé des gens. Donc comme tu le dis, consommer beaucoup moins de viande et surtout bien la choisir.
En tout cas merci à toi d’avoir apporté ton grain de sel dans la discussion et d’avoir donné ton opinion.
Marjorie Créatrice d'Univers
Super article, Benoît !
Et je salue ta sincérité et ton authenticité, car pas facile d’être vraiment écolo à notre époque technologique et ouverte sur le monde entier, sur tous les possibles.
Je crois que l’être humain en général est paradoxal, c’est ce qui fait sa richesse et son état d’humain. Il ressent, il pense, il parle, un subtil et fragile équilibre entre ses 3 centres de vie : émotionnel, mental et instinctif.
Merci d’avoir porté à ma connaissance ces blogueurs et youtubeurs tournés vers une prise de conscience de l’état de notre Terre.
C’est intéressant ce que tu dis des enfants. Je suis toujours un peu énervée et circonspecte de constater combien notre société met en avant le fait d’avoir des enfants. Qu’elle imprime dans la tête des gens qu’avoir des enfants, c’est bien et c’est normal et c’est louable (voir toutes les pubs politiquement correctes présentant une bien jolie famille, papa maman, garçon et fille et même parfois chien lol).
Je ne suis pas d’accord avec ça du tout. Il y a pas mal de gens (y compris des femmes !) qui n’ont pas envie d’enfant et c’est leur droit, tout comme le fait de se sentir vraiment vivant et soi-même d’avoir beaucoup d’enfants. Chacun a sa vie, sa mission sur terre, le tout est de la trouver. Trop de parents, à mes yeux, feraient mieux de ne pas avoir d’enfants, mais ceci est un autre débat. Un enfant, il faut pouvoir s’en occuper, ça coûte cher (oui oui, il faut le dire !), c’est une responsabilité énorme et de l’inquiétude pour toute la vie, même si c’est aussi de la richesse et du partage. Alors faire des enfants pour dire faire des enfants, pour les allocs, je trouve que c’est n’importe quoi et totalement déresponsabilisant. Mais je crois que la société ne cherche pas à nous responsabiliser, au contraire. Ceci est encore un autre débat lol et je vais me calmer tout de suite ^^
Moi qui vais être nomade à partir de septembre, je vais prendre l’avion pour aller en Italie et ça me fait réfléchir. Bon, je reconnais que je n’irai pas en radeau jusqu’en Chine lol, mais pour mes déplacements en Europe, le car ou le train peuvent être intéressant.
Je vous embrasse tous les deux 🙂
Marjorie
Benoit
Hello Marjorie,
Merci pour ton message et d’avoir partagé ton opinion par ici.
Concernant la thématique des enfants c’est effectivement ce que je voulais dire… Même si les choses bougent dans la bonne direction, je trouve qu’il y a toujours une pression sociale qui n’a plus lieu d’être sur les gens qui n’ont pas d’enfant. La situation est d’ailleurs similaires avec les végétariens qui sont encore perçu comme des marginaux en 2019… on est encore très loin d’avoir des repas végétariens dans toutes les cantines ou d’avoir des options végétariennes dans tous les restaurants.
Et pour l’avion c’est clair que pour la Chine c’est pas le même combat… par contre effectivement l’Italie ça se fait super bien en train ou en bus, même si c’est plus long et/ou plus cher (malheureusement)
On t’embrasse et salutations de Zagreb
Christelle
Bonjour
je suis sur les mêmes problématiques depuis plus de 10 ans !
J’achète neuf, mais je fais durer. Certains de mes vêtements ont 20 ans (oui oui, le petite robe d’été que je porte 3 fois par an, mais que je garde car j’y tiens, et que je porte tous les étés, 3 fois par an… mais je ne suis pas nomade moi) !!! D’ailleurs faudrait que j’en change pour certains, ils finissent par ne plus ressembler à rien ;-). Je suis allée lire l’infographie de l’Ademe que tu nous as mis en lien (merci), et je suis sidérée de lire que les français achètent en moyenne 9kg de fringues par an ! Je suis tellement en deçà que ça signifie qu’il y a des gens qui refont leur garde robe complète tous les ans ! Quel intérêt ?
Pour le matériel photo et informatique aussi j’achète neuf, quitte à rajouter ultérieurement une barrette de RAM. Mais idem, mon appareil photo me fera au moins 10 ou 15 ans (et j’ai un bon réparateur sous la main…). J’y ai mis le prix, en économisant au préalable, pour être sûre de pouvoir le faire durer.
Pour ce qui est de l’alimentation, je privilégie les produits frais, bruts, je suis végétarienne depuis plus de 20 ans, pour des raisons de goûts, de santé (bonjour les métaux lourds dans les grands poissons) mais aussi d’écologie. Pour mon cher et tendre qui ne peut s’en passer j’ai trouvé une pâte à tartiner sans huile de palme, parce que même écolo, l’huile de palme participe à la déforestation en Asie (et pour connaître l’Asie, je me dis que dès que les garants des écolabels ont disparu, à mon avis ce qui se passe n’est pas très propre…). Donc vive l’huile de colza, locale, si possible bio. Mais plus chère. Et les yaourts en pots en verre, qui se recycle mieux que le plastique (mais est plus lourd au transport, dilemme). Et c’est là aussi que le bât blesse, car tout le monde ne peut pas forcément payer tout plus cher, en prenant tout en local, durable, … (ou tout le monde n’a pas envie de sacrifier son envie de là tout de suite tout maintenant, pour accepter de payer un peu plus cher et avoir mieux plus tard).
J’ai aussi pris de plein fouet les remarques acerbes de gens avec enfants qui ne comprenaient pas que je n’en fasse pas (pas envie de la contrainte, de l’impact financier et écologique…) et qui eux, alors qu’ils ont de enfants qui vont devoir vivre au milieux des déchets plus tard, ne recyclent pas leurs bouteilles de Cola…
Je suis aussi en pleine hésitation. Je pars en vacances en avion dès que c’est un peu loin (genre plus de 1000 km) , car j’ai peu de temps à chaque fois (15 jours), des envies d’ailleurs. Sur place j’essaye de faire au plus écolo (vive la life straw pour éviter les bouteilles plastique), avec des scrupules, mais d’un autre côté par chez moi ils ont construit un incinérateur pour les déchets ménagers, et quand il n’est pas assez plein ils y mettent les poubelles de TRI sélectif !!!
Donc ma conclusion est qu’on peut essayer, faire au mieux à notre échelle, partager, transmettre, relayer l’information. Mais les pouvoirs publics ont aussi leur responsabilité. A quand une loi pour interdire les baignoires, interdire certaines variétés de maïs (il existe un maïs mexicain qui résiste mieux au manque d’eau… mais produit moins…) à la culture, obliger les constructeurs à végétaliser lors de la constructions de bâtiments, à quand l’instauration de consigne partout (laver et réutiliser une bouteille en verre – bière locale, limonade locale, … – coûte moins d’eau et d’énergie que la refondre) ?
Bref ce n’est pas simple, mais se poser des questions, essayer par de petits gestes et faire de plus en plus de petits gestes, c’est déjà un pas…
Micheline
Coucou Novo-Monde 🙂
Je suis pas trop du genre à commenter habituellement mais l’article a beaucoup raisonné en moi donc je me jette à l’eau Je suis en voyage pour un an, et même si je reste sur le même continent (donc moins d’avions) je gère parfois moyennement cette contradiction. Après comme vous, je pense que le voyage m’ouvre les yeux sur beaucoup de choses et renforce ma conviction de vouloir protéger tous ces endroits magnifiques que je suis super reconnaissante de pouvoir visiter. Je dirais aussi que ce type de voyage laisse beaucoup de place à la réflexion et nous donne le temps de laisser mûrir pleins de projets qui changeront peut-être quelque chose à notre retour. C’est vrai que des fois je me demande aussi comment vais réussir à me réintégrer dans notre petite suisse où gagner beaucoup d’argent semble être plus important que n’importe quoi d’autre. Vous l’avez surement déjà vue, mais j’ai trouvé le documentaire « la planète est-elle vraiment foutue », avec Aurélien Barrau justement, très bien fait. Même s’il est un peu déprimant pour être honnête. Pour se remonter le moral, on peut aller regarder les vidéos de http://nous-aujourdhui.ch/, qui montrent qu’il se passe pleins de choses hyper chouettes dans notre petit pays. En plus, en ce moment il y a aussi cette initiative https://gletscher-initiative.ch/ qui est en route, et espérons qu’elle portera ses fruits. En tout cas je pense que la remise en question et le partage d’idées, de réflexion est primordial si on veut s’en sortir, donc je trouve hyper chouette qu’un blog aussi visité que le vôtre s’y consacre aussi 🙂 Merci!
Benoit
Hello Micheline,
Merci beaucoup pour ton message et aussi pour les liens de “nous aujourd’hui” et de l’initiative (que je ne connaissais pas). C’est certain que le futur décrit par Aurélien Barrau fait peur et que ça fait du bien de voir qu’en Suisse aussi il y a des initiatives qui vont dans la bonne direction. Mais comme toi on a parfois un peu de la peine à comprendre ce qu’il se passe chez nous… notre pays qui est d’apparence si propre, le No 1 du recyclage… mais qui est en même temps le champion des “émissions grises” (les émissions générées par les biens de consommation que nous importons) et donc de la consommation. Notre mode de vie en Suisse n’est pas du tout compatible avec l’urgence climatique actuelle.
On verra bien où tout ça nous mène mais comme tu le dis, on va continuer à essayer de s’améliorer à notre échelle, de s’impliquer et d’en parler sur le blog pour partager des idées. C’est déjà mieux que rien!
Encore merci pour ton commentaire
Pascal
Vaste, important et urgent sujet !
Dans ce sens, nous avons décidé en famille d’explorer un style de vie différent en rejoignant pour 2 ans une communauté urbaine aux USA, suite à une première visite en 2018. Je travaille d’ailleurs au montage d’un reportage sur le sujet.
Je crois que nous humains allons devoir rapidement apprendre à vivre autrement et que la mutualisation des ressources va devenir incontournable.
J’ai par ailleurs été surpris de lire votre article qui vante les produits Décathlon. J’en suis moi-même acheteur parfois mais il faut réaliser que c’est du conçu en Europe et fabriqué en Chine… donc à éviter si on veut un tant soit peu se diriger vers des habitudes de consommation plus écologiques et éthiques.
Benoit
Bonjour Pascal,
Merci d’avoir pris le temps de t’arrêter sur cet article et de nous avoir laissé ton opinion. Tout comme toi on est convaincu que nous devons très rapidement changer nos habitudes et on est déjà dans une certaine mesure des adeptes de la mutualisation des ressources (coliving, coworking, covoiturage etc…). N’hésite d’ailleurs pas à partager ton reportage par ici quand il sera terminé.
En ce qui concerne Décathlon, on a tout à fait conscience que tout n’est pas rose chez cette entreprise. Mais il faut quand même leur laisser que c’est une entreprise française, qui paie ses impôts en France, qui fait toute sa R&D en France, qui fait pas mal d’efforts pour s’améliorer d’un point de vue écologique (transport de la marchandise en train depuis la Chine, qui vise 100% d’utilisation d’énergie renouvelable pour ses magasins/entrepôts à court terme… leurs objectifs sont assez ambitieux –> http://developpement-durable.decathlon.com/domaines-dactions/enjeux-strategies/notre-engagement-climatique/). Je pense que si plus d’entreprises faisaient ces efforts et que nous essayions tous d’acheter seulement ce dont nous avons vraiment besoin, ça serait déjà un bon début.
En ce qui nous concerne, on est déjà en train d’enlever tous les liens Amazon que nous avons sur notre site (c’est la 1ère priorité pour nous et ça sera fait d’ici au début de l’année prochaine). Sinon on essaie de s’améliorer à notre échelle, d’être le plus cohérent possible et de continuer à parler de cette thématique ici et ailleurs.
Marjorie Créatrice de Contenu
Je suis ravie d’apprendre ces faits sur Décathlon, Benoît. Personnellement, je me fais un peu l’avocat du diable avec ces histoires de “fabriqué en Chine”. Je trouve tout à fait louable de faire des efforts écologiques comme Décathlon (et fiscaux puisque basé en France !) et tout aussi louable de mutualiser de plus en plus de choses (logements, transports, etc.). Et cette mutualisation, c’est vraiment la voie à prendre et qui se développe “naturellement” dans notre société où on est devenus tous un peu isolés de par notre mode de vie individualiste. D’où l’envie de se retrouver, de se regrouper, d’économiser sur certaines dépenses comme le transport ou le logement qui sont bien évidemment polluants et deviennent par ailleurs coûteux.
Donc concernant la Chine, mon point de vue est le suivant : on se plaint de tout externaliser en Chine (ou en Europe de l’Est ou ailleurs moins cher) et on aimerait fabriquer en France. Je crois qu’il faut comprendre pourquoi ça marche comme ça : c’est simplement que c’est moins cher. Pratiquement tout ce qu’on achète serait tellement plus cher si c’était complètement fabriqué en France ! Voitures y compris, ordinateurs, téléphones, etc. C’est la globalisation qui à mes yeux a aussi ses avantages. Je pense à ces pays qui peuvent avoir du travail grâce ces usines étrangères implantées chez eux. Je ne veux pas faire débat mais j’essaie juste de relativiser un peu la diabolisation du “fabriqué ailleurs qu’en France”. C’est aussi cela qui permet d’acheter moins cher. Et comme Décathlon, on voit qu’il est tout à fait possible de cumuler fabrication moins chère et respect de l’environnement + valeurs françaises.
Et comme tu le dis si bien, tout ceci n’empêche pas le consommateur de limiter ses achats à ce dont il a vraiment besoin. Fabriqué en Chine ou pas. Rien ne l’empêche non plus d’acheter dans un magasin local basé totalement en France… avec les prix qui vont avec…
Rien n’est tout à fait blanc ou noir.
Benoit
Hello Marjorie,
Je ne suis pas d’accord avec toi sur ces histoires de prix… Je pense qu’il est vraiment temps de voir plus loin que le prix de ce qu’on achète (et donc de prendre en compte l’impact environmental des choses qu’on achète). On en arrive aujourd’hui à avoir des billets d’avion qui coûtent 20€, des T-shirts 2€ à H&M, des tomates qui coûtent 3 fois rien alors qu’elles doivent voyager des milliers de kms pour arriver au magasin… Lorsqu’on en a les moyens, il faudrait essayer le plus possible de privilégier l’option la plus éthique et responsable.
Par exemple en ce qui concerne le matériel de rando/sport, même si Décathlon fait des efforts, il y a des marques qui vont encore plus loin (comme Patagonia par exemple). Peut-être que pour des objets comme un sac à dos ou une veste imperméable qu’on espère garder le plus longtemps possible, il faut se poser la question. Il est aussi possible d’acheter du matériel de seconde main… je pense notamment au matériel électronique / photo où il y’a beaucoup de choses de super qualité qu’on peut par exemple trouver sur e-bay (j’ai déjà trouvé de supers objectifs pour mon appareil photo en seconde main sur e-bay).
Mais oui après il s’agit aussi de notre côté d’être un peu plus minimaliste et d’acheter ce dont on a réellement besoin…
Marjorie Créatrice de Contenu
C’est vrai. Il n’y a pas que le prix. D’ailleurs en ce qui concerne les aliments, c’est une aberration. En fait, je parlais surtout des objets pour lesquels on ne peut pas choisir, comme les voitures ou les téléphones par exemple : ils sont vendus tel prix et c’est tout. Mais c’est parce qu’ils ne sont pas fabriqués en France. Sinon, une voiture coûterait 2 x plus cher. Et là, on n’a pas le choix. On ne peut pas dire “tiens, je vais acheter cette voiture-là un peu plus chère mais elle est fabriquée ici”. Le système est déjà implanté tel quel.
Oui, acheter des choses de deuxième main se fait de plus en plus et c’est vraiment dans le mouvement de réduire le gaspillage, de renouveler, quand on le peut.
Pour l’avion, c’est pas forcément évident, surtout si on va loin (+ loin que l’Europe). Je suis revenue d’Italie en Flixbus pour diverses raisons, et franchement, entre un voyage de 11 h ou un voyage de 3 h en avion, je n’hésite pas. Et tant pis pour ma responsabilisation, j’assume que je prime mon confort. Après, par ici je me déplace en bus ou en train car je n’ai plus de voiture, et ça me convient aussi même si c’est par la force des choses.
Je pense que le mieux est qu’on soit le plus informés possible – comme le fait que nos déchets recyclés en Chine sont tellement en surnombre qu’ils ne peuvent plus suivre et qu’ils les jettent à la mer sans les traiter 🙁 et qu’on agisse en conscience et s’informe. Je veux être vigilante, attentive et informée mais non plus me sentir coupable de ne pas me balader à cheval (par exemple 😉 A ce moment-là, on s’éclaire à la bougie et on n’utilise plus internet 😉
Pascal
Je te suis.
J’essaie d’acheter d’occasion autant que possible, c’est écologique et économique.
Je pense qu’il faut effectivement aller vers plus de sobriété, se poser la question “ai-je vraiment besoin de ce truc ?”.
Mon père me racontait qu’il avait grandi avec 1 paire ou 2 de shorts… et moi j’ai 15 paires de pompes !
Le problème des prix cassés, c’est qu’ils dévaluent la réelle valeur des choses. Comme le dit Benoît, un t-shirt ne devrait pas coûter quelques euros (Primark, H&M et Cie…).
Je le vois dans ma profession (je suis ingénieur du son et producteur musical) depuis l’arrivée de Napster puis de Spotify. A peu-près plus personne n’accepte de mettre l’argent que coûte effectivement une production musicale pour y avoir accès. Du coup, tous les acteurs de cette chaîne de production tirent la langue ou disparaissent.
Ensuite, si on achète plus local, l’économie s’adaptera. Si on continue d’alimenter le système actuel, il perdurera.
Le problème de la production chinoise c’est aussi les conditions de travail inacceptables que l’on cautionne en consommant chinois.
Après, je trouve que l’obsolescence programmée devrait être traité comme un crime contre l’Humanité. C’est tout simplement inacceptable dans notre situation planétaire.
Marjorie Créatrice de Contenu
Bonjour Pascal,
Je suis toujours fascinée par tout ce qui est créé pour améliorer nos vies et la notion de communauté (et de mutualisation) qui se développe de plus en plus.
Qu’est-ce qu’une communauté urbaine ? Perso, j’adore le concept d’avoir chacun son espace et de partage le reste en communauté (salon, bureaux, jardin, etc.) J’aurai plaisir à découvrir ton reportage, si tu viens mettre le lien par ici 🙂
Pascal
Oui, ça marche !
Virtual
Je vous invite à lire notre page sur le sujet, elle s’adresse à des blogueurs comme vous : )
https://www.virtual-trip.fr/blogueur-voyageur-responsable/.
C’est une critique qui vise justement ce genre d’article, à la longue, désolé de le dire, insupportable.
Il serait vraiment temps que les gens se réveillent. Pour notre part, notre pessimisme ne concerne pas l’état de la planète, mais le niveau intellectuel déplorable et l’absence totale d’esprit critique des gens.
Ils ont cru à la pandémie et ont couru s’injecter leurs 56 doses, ils croient à l’urgence climatique et sont fiers de ne plus prendre l’avion, de ne plus manger de viande, et bientôt de vivre comme des clochards.
On tire un peu le trait, mais la docilité généralisée est consternante !
À aucun moment, ils ne se sont posés de question, à aucun moment, ils ne s’en poseront.
Marjorie Fabulous Bots
Merci pour cet article très complet, en effet la plupart des gens ne se rendent pas compte de ce qui se passe. L’écologie est devenue un prétexte (en Europe en tout cas) pour toutes sortes de restrictions, taxes et culpabilisations diverses et variées. Bientôt, ce sera une taxe sur l’air qu’on respire. J’en ai pris conscience il y a quelques années. Je vis dans les Balkans et il n’y a pas cette folie de l’Occident décadent. Pas de “attention canicule” en été (il fait 35° pendant 2 mois) ou “attention à l’eau”, en plus il pleut suffisamment ici et la nature est laissée par mal à l’état naturel, contribuant ainsi à la flore, la faune qui sont riches.