Pour Benoit, venir frôler au plus près la cordillère des Andes, l'une des chaînes de montagnes les plus impressionnantes au monde était un peu comme un vieux rêve! Ça tombe bien, les Andes sont quasiment présentes dans toute l'Amérique du Sud! C'est donc sans grande argumentation de sa part qu'il a réussi à me convaincre de venir faire un tour à Huaraz après notre voyage au nord du Pérou et de ses civilisations pré-incas. Au menu de ce séjour, le trek de Santa Cruz de 4 jours dans la cordillère Blanche! Prêts à partir sur les sentiers avec nous?
- Description du trek en quelques chiffres
- Vidéo de notre trek de Santa Cruz
- Carte du trek de Santa Cruz
- Prendre un guide ou faire le trek de Santa Cruz solo, en autonomie?
- Quelle agence choisir pour faire votre trek?
- Qu'est-ce qui est inclus dans le prix du trek avec une agence?
- Partir en autonomie: les choses à savoir
- Matériel nécessaire pour le trek de Santa Cruz
- Jour 1 du trek de Santa Cruz: Vaquería - Paria
- Jour 2 du trek de Santa Cruz: Paria - Col de Punta Union - Taullipampa
- Jour 3 du trek: Taullipampa - Laguna Arhuaycocha - Llamacorral
- Jour 4: fin du trek de Santa Cruz et retour à Huaraz
- Soroche: gare au mal des montagnes au Pérou!
Nous avons réalisé ce voyage en 2014, mais l’article a été entièrement revu et remis à jour en janvier 2024. Si vous constatez des changements de prix ou avez des informations complémentaires qui pourraient être pertinentes, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire!
Description du trek en quelques chiffres
Pour faire le trek de Santa Cruz, on quitte le nord du Pérou pour le centre: direction la jolie ville de Huaraz! C'est ici que s'étend le parc national de Huascarán englobant la cordillère Blanche (cordillera Blanca), partie des Andes réputée pour ses nombreux treks et randonnées. Dans cet article, nous vous détaillons le guide complet pour Santa Cruz et nous avons consacré un autre article aux autres randonnées autour de Huaraz.
Le trek de Santa Cruz, c'est:
- une distance totale de 54,4 km sur 3 ou 4 jours entre Vaquería et Cashapampa;
- un dénivelé positif total de 2460 m avec le passage du col de Punta Union à 4750 mètres d'altitude;
- un dénivelé négatif total de 3210 m;
- une difficulté moyenne. En fait, nul besoin d'être un randonneur chevronné pour faire ce trek mais une bonne condition physique générale est recommandée. Il est surtout important d'être bien acclimaté à l'altitude avant de partir! Pour vous dire, ça a failli coûter la vie d'un de nos compagnons de trek et on revient sur ce point essentiel dans cet article.
La meilleure période de l'année pour faire le Santa Cruz s'étale de mai à octobre, soit pendant la saison sèche. Toutefois, attendez-vous à avoir un peu plus de monde sur les sentiers pendant cette période, contrairement à la saison humide, plus calme.
Vidéo de notre trek de Santa Cruz
Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici notre vidéo du trek de Santa Cruz. N'oubliez pas de suivre notre chaîne YouTube si ce n'est pas encore fait!
Carte du trek de Santa Cruz
Voici le tracé et le profilé du trek de Santa Cruz. Pour faire le trek en solo, vous pouvez télécharger la carte de la randonnée dans sa totalité ici.
Prendre un guide ou faire le trek de Santa Cruz solo, en autonomie?
À Huaraz, de nombreuses agences proposent de faire le trek en tour organisé, mais il est aussi possible de le faire par soi-même. Vous hésitez? On passe en revue les avantages et les inconvénients de prendre un trek organisé avec un guide.
Le guide
Soyons honnêtes, le guide ne sert pas à grand-chose... Le sentier est bien balisé, il est presque impossible de se tromper. Mais c'est tout de même sympa d'avoir quelqu'un avec soi pour vous renseigner sur les différentes plantes, ou encore nommer les impressionnants sommets de la cordillère Blanche (le mont Santa Cruz à 6259 m d'altitude, Chacraraju à 6129 m et Quitaraju 6036 m pour les plus hauts!).
Le groupe
Avec une agence, vous serez dans un groupe allant de 8 à 14 personnes. Le rythme est donné par le guide et les pauses sont fixes. Mais après, si comme nous vous avez la chance de tomber dans un groupe sympa, alors les soirées et les journées de marche passeront super vite! Et le trek est certes populaire, mais rien à voir avec les treks qui mènent au Machu Picchu. Nous avons croisé grosso modo une dizaine de personnes par jour et ce, en haute saison!
La sécurité
En groupe, vous aurez forcément accès à de l'oxygène en cas de pépin avec l'altitude ou vous serez secouru assez rapidement (ils prévoient toujours une mule ou un cheval de secours).
La nourriture
Avec un tour, vous ne portez rien et vous mangez comme des rois grâce au cuisinier qui part avec vous! Au menu d'une journée: pancakes le matin; sandwich, fruits et biscuits le midi; et le soir, soupe en entrée suivie d'un plat principal. Pour vous donner une idée des plats lors du trek, nous avons eu des escalopes panées avec patates et riz le premier soir, du bœuf sauté aux légumes le soir suivant et des spaghettis au thon pour clôturer ces trois nuits. Bref, c'est la version luxe de la bouffe de camping et le tout est transporté par des mules!
Les inconvénients d'un tour avec un guide
La liberté
Avec un guide, il est certain que vous devrez tenir la cadence du groupe mais aussi camper aux endroits prévus. En autonomie, vous pouvez très bien avancer un peu plus que prévu sur l'itinéraire et camper loin des autres campeurs. Aussi, vous trouverez difficilement une agence qui propose le Santa Cruz sur 3 jours...
Le prix
C'est probablement l'argument qui vous fera hésiter. À l'époque, on a payé le trek de Santa Cruz tout inclus 80 euros, donc vous comprendrez que le prix était quasiment imbattable! Nous avions calculé que le faire avec nos propres moyens, nous aurions peut-être économisé 20 euros, tout au plus. Mais ça, c'était il y a plusieurs années et le coût a bien augmenté... Vous verrez que les agences sont très (trop?) compétitives une fois sur place. Donc ne vous embêtez pas à réserver quelconque trek en avance. Comptez entre 200 et 530 dollars environ par personne (oui c'est une grosse fourchette) pour 4 jours et 3 nuits!
Notre choix
À l'époque, nous n'avions absolument aucune expérience du trekking en autonomie et il nous a paru totalement pertinent et safe de le faire avec une agence. On ne regrette pas ce choix car c'était clairement la solution la plus rassurante et facile à l'époque. Si c'était à refaire aujourd'hui, nul doute que nous ferions ce trek en solo. L'itinéraire est facile, les distances raisonnables et notre matos largement plus adapté que celui des agences.
Bref, si vous n'avez aucune expérience de la randonnée en autonomie ni du bivouac et que vous voulez faire un premier trek, alors passer par une agence est une bonne idée. Mais si vous voyagez avec votre matériel et que vous avez un peu l'habitude du trekking, on vous recommande de le faire en solo.
Quelle agence choisir pour faire votre trek?
Au centre de Huaraz, plein d'agences se partagent le marché du trek dans la cordillère Blanche. Nous sommes passés par l'agence Andean Sky. On ne saurait vous dire si on recommande ou pas. La guide et la nourriture étaient top alors que le matériel (tente et sac de couchage) était vraiment un peu limite. Mais quoi qu'il en soit sachez simplement que payer plus ne veut pas dire avoir mieux! Dans notre groupe, des personnes ont payé plus du double par rapport à nous et comme vous l'aurez deviné, ils ont bénéficié des mêmes repas et du même service! Dans les agences qui ont l'air sérieuses, on peut vous citer: Mountain Bikes Adventures, AndinoTrek, Akilpo ou encore Peru Top Treks.
Qu'est-ce qui est inclus dans le prix du trek avec une agence?
Tout ou presque! Le matériel de camping, la nourriture (4 déjeuners, 3 dîners et 3 petits déjeuners ainsi que des snacks), les transports depuis l'hôtel et jusqu'à Huaraz au retour, les mules, le matériel d'urgence au cas où (ce qui a été bénéfique pour le Brésilien de notre groupe), tout cela est compris dans le pack.
Ce qui n'est pas inclus:
- le prix du billet d'entrée dans le parc national de Huascarán: vous pourrez l'acheter à l'entrée du parc, à Huaraz, à Vaquería ou à Cashapampa; il coûte 60 soles. Vérifiez bien dans le package parce qu'il est parfois inclus dans le prix.
- les pourboires pour le guide, les muletiers et cuistots (pas obligatoire, ni franchement attendu, mais vu le boulot qu'ils font et ce qu'ils gagnent, c'est vraiment bienvenu!).
- des snacks supplémentaires: la nourriture et les snacks fournis par les agences durant le trek étaient amplement suffisants et franchement bons. Donc ne vous chargez pas outre mesure avec des snacks. Si vous aimez grignoter en marchant, prenez des fruits secs par exemple, mais rien de plus.
- l'assurance voyage (lisez notre comparatif ici).
Partir en autonomie: les choses à savoir
Itinéraire & sens du trek
Le trek de Santa Cruz peut se faire dans les deux sens, entre Vaquería et Cashapampa. Le sens Cashapampa ➡️ Vaquería est un peu plus exigeant étant donné que vous attaquez d'emblée le trek par une belle montée! Aussi, au retour, les collectivos (minibus) en partance de Vaquería pour Yungay sont peu nombreux dans l'après-midi. Bref, pour ces raisons, on vous conseille de le faire dans le sens Vaquería ➡️ Cashapampa.
Pour vous orienter, le sentier est balisé mais on vous conseille de garder les cartes GPS dans votre téléphone au cas où. Vous pouvez télécharger la carte de la randonnée complète ici.
3 ou 4 jours?
Alors, on ne peut pas répondre à cette question à votre place mais on va tenter de vous donner quelques pistes pour faire votre choix. En 4 jours, vous avez plus de temps pour marcher, pas de stress pour se "dépêcher" et ça vous permet de faire un petit détour de 7 km jusqu'à l'incroyable laguna Arhuaycocha et de profiter pleinement. Mais sachez que c'est quand même possible de faire le Santa Cruz en 3 jours, avec ou sans le détour, ce sera juste bien plus sportif ;).
En 3 jours, vous ne dormirez pas au camping Taullipampa mais au Jatunquisuar, entre le point de vue Alpamayo et la lagune Jatuncocha. En gros, vous couplez les jours 2 et 3 de l'itinéraire de 4 jours.
Campements
Vous trouverez plusieurs campements tout au long du sentier et le camping sauvage est autorisé sans problème dans le parc Huascarán. Sachez juste que les feux sont interdits!
Hôtels à proximité du départ du trek
À Huaraz, vous avez l'embarras du choix concernant les logements et on évoque le sujet dans l'article dédié.
Autour de Vaquería, voici notre sélection de logements:
- Huascarán Inn: ce petit hôtel est très bien placé et a tout le confort nécessaire pour vous reposer après le trek.
- Alpamayo Casa Hotel - Restaurante: cet hôtel de charme est parfait pour se relaxer grâce au jardin et au spa! Le petit déjeuner est inclus.
- Runaway Eco Hotel: cet hôtel au calme avec piscine a la particularité d'héberger des compagnons à poils et à plumes ;).
Astuce: une autre possibilité est de faire la laguna 69 la veille du trek, de dormir non loin pour éviter d'avoir toute la route à faire le lendemain.
Autour de Cashapampa, voici notre sélection de logements:
- IntiRumi Inn: c'est un havre de paix qui vous attend pour reprendre des forces avant de continuer votre route en profitant au magnifique jardin et au restaurant sur place;
- Yoly's House: pour un petit prix, une chambre chez Yoly vous offre le nécessaire pour vous sentir comme à la maison;
- Apart La Merced: pour plus d'intimité, cet appartement entier tout équipé est parfait. En plus d'être bien situé, une nuit coûte à peine plus cher qu'à l'hôtel.
Conseil: reprenez le même logement pour votre première nuit post-trek! Déjà, vous serez bien contents de prendre une douche chaude, de vous reposer et de ne pas gérer la logistique pour récupérer le reste de vos affaires. Sauter dans un quelconque bus de nuit pour poursuivre votre voyage péruvien n'est pas forcément une bonne idée, reposez-vous plutôt ;).
Transport jusqu'au départ du trek
Pour rejoindre les départs du trek, à Vaquería ou Cashapampa, il existe des minibus, les collectivos. C'est facile et bien pratique, quel que soit l'endroit d'où vous partirez.
Si votre point de départ est Vaquería: collectivo entre Huaraz et Yungay pour 8 soles, puis un autre entre Yungay et Vaquería pour 30 soles (3 h de trajet). Pour le retour, à Cashapampa, vous trouverez des collectivos en direction de Caraz (1 h 30 de trajet) ou Yungay pour 20 soles, puis un autre pour retourner à Huaraz pour 10 soles (le stop marche assez bien aussi au Pérou).
Si votre point de départ est Cashapampa: c'est le même principe. Prenez un minibus entre Huaraz et Caraz ou Yungay pour 10 soles puis un second jusqu'à Cashapampa pour 20 soles (ou du stop).
Le prix du trek de Santa Cruz en autonomie
En incluant la nourriture, les transports, la nuit à Huaraz, l'entrée au parc national et en admettant que vous avez déjà tout le matériel de camping nécessaire, le trek en solo vous coûtera autour de 230 soles par personne (environ 60 dollars US).
Cet article contient des liens affiliés vers des sites partenaires. En passant par nos liens pour réserver un logement, un véhicule ou une activité, vous ne payez bien évidemment rien de plus, mais par contre nous touchons une petite commission. Cela contribue à nous aider à vous proposer des contenus gratuits, indépendants et sans publicité. Merci pour votre soutien!
Matériel nécessaire pour le trek de Santa Cruz
Avec un tour organisé
Cette liste est non exhaustive, à vous de l'adapter selon l'agence que vous choisirez.
- Des vêtements chauds pour 4 jours (doudoune, polaire et couche imperméable indispensables!): à 4700 m, il peut sérieusement cailler et les soirées/matinées sont vraiment fraîches! Il n'est pas rare que le thermomètre affiche -10 °C, alors habillez-vous en conséquence.
- Des bâtons de rando.
- Une gourde filtrante (vous longerez tout du long une rivière, donc aucun problème de ravitaillement).
- Des bonnes chaussures de randonnée.
- Une lampe frontale.
- De la crème solaire.
Comme le matériel fourni par les agences est aléatoire, on vous conseillerait d'avoir un petit sac de couchage avec vous en complément de ceux fournis pour gagner quelques degrés et éviter les mauvaises odeurs!
En bivouac
Si vous n'avez aucun matériel de camping, la location et l'achat d'équipement sont possibles à Huaraz. Les prix sont variables mais pour vous donner une idée, il faut compter 60 soles par personne et par jour de location. Vérifiez bien le matériel!
À la liste ci-dessus, vous devrez ajouter à votre sac à dos:
- une tente;
- un réchaud (comme les feux sont interdits, préférez les réchauds à essence ou à gaz);
- du matériel pour la popote;
- de la nourriture pour 4 jours que vous pourrez acheter à Huaraz (retrouvez nos conseils nourriture pour les treks ici);
- un matelas de sol;
- un sac de couchage adapté aux températures froides;
- un sac à viande ou drap de soie;
- une trousse à pharmacie;
Pour plus de détails, on vous invite à lire notre guide complet du bivouac et l'équipement en longue randonnée.
Note: vous pouvez laisser toutes vos affaires restantes dans votre hôtel à Huaraz pour les récupérer à votre retour, que vous partiez en bivouac ou avec un tour organisé.
Jour 1 du trek de Santa Cruz: Vaquería - Paria
Trajet de Huaraz à Vaquería
6 h du matin, le minibus nous récupère devant notre hôtel de Huaraz et nous faisons connaissance avec nos compagnons pour les jours à venir. Notre joyeuse troupe se compose d'un Norvégien, d'une Australienne, une Suisse, une Slovaque, une Russe et son mari péruvien, un père et sa fille allemands, un couple de brésiliens, un couple finlandais ainsi que nous, deux p'tits Suisses!
Après 4 heures et demie de route, nous arrivons à Vaquería, situé à 3600 mètres d'altitude et débutons le trek. Cette première journée est bien tranquille, nous commençons par traverser des petits villages et grimpons tranquillement jusqu'à 3850 m où se trouve notre premier campement de ce trip.
Arrivée au campement Paria
À notre arrivée, les muletiers, qui nous ont devancés pendant la marche, ont déjà monté toutes les tentes et nous attendent avec un bon thé chaud et des biscuits. La classe!
Là où c'est moins classe, c'est quand on a découvert le matos... 5 tentes pour 14 personnes. Outch! Autant dire qu'il a fallu se serrer un peu! Mais le pompon est les sacs de couchage... Passons le fait qu'ils sentent tous la mule et qu'ils n'ont probablement jamais connu une lessive, 2 des sacs de couchage sont des petits duvets ayant une température de confort de 17 °C! Sachant que la nuit, la température descend facilement sous les 0 °C, c'est carrément limite. Bien évidemment, au moment de l'attribution des sacs de couchage, Benoit hérite de celui qui pue le plus, et moi d'une de ces merveilles thermiques à 17 °C. Heureusement, j'ai de bons habits! En plus, comme nous avons perdu à la courte paille pour l'attribution des tentes, nous avons dormi tout collés serrés dans une petite tente avec notre ami norvégien!
Nous nous sommes arrêtés au campement Paria mais en solo, vous pouvez camper un peu plus loin pour plus de solitude et/ou prendre de l'avance sur le deuxième jour, qui est pas mal costaud!
- De Vaquería à Paria
- 10,2 km
- 475 m de dénivelé positif
Téléchargez la carte du premier jour ici.
Jour 2 du trek de Santa Cruz: Paria - Col de Punta Union - Taullipampa
Cette deuxième journée s'annonce la plus physique: 1000 m de dénivelé positif, suivis de 550 m de dénivelé négatif.
Au moment du réveil, j'entends la pluie qui tombe sur notre tente... Autant vous le dire tout de suite, ça me motive surtout à rester blottie dans mon duvet. Par chance, la pluie cesse au moment où nous entamons la marche, mais c'était sans compter la suite du périple…
Honnêtement, je m'attends à une rude montée, mais la pente est tout de même assez douce. Au final, il y a une bonne alternance entre les montées et des portions plates. C'est donc sans trop de soucis que nous arrivons à 4300 m d'altitude aux environs de 10 h.
Arrivée au col de Punta Union
C'est là que ça commence à se gâter un peu. La pluie reprend ses droits pour se transformer en neige au fur et à mesure de la montée. C'est donc dans la brume et sous les flocons que nous arrivons juste après midi au col de Punta Union, situé à 4750 m. Nous sommes congelés et la descente de l'autre côté se fait assez rapidement. Nous ne sommes pas franchement d'humeur à nous arrêter pour casser la croûte sous la neige...
Le point positif? Avec le froid, la montée nous paraît bien moins rude! Par la suite, nous avons croisé d'autres voyageurs qui nous ont dit avoir bien sué pendant la montée et pas mal souffert du soleil. À ce niveau-là, il est clair qu'on ne pouvait pas se plaindre!
Fin de journée et nuit sous tente à Taullipampa
Arrivée au camping aux environs de 15 h, je me suis cette fois-ci empressée d'aller choisir en premier mon sac de couchage pour la nuit et ainsi éviter de me retrouver avec le même que la veille! Mais voilà, triste constat, les muletiers n'ont pas franchement protégé le matériel pendant la rando où la pluie et la neige ont sévi. Du coup, tous les sacs de couchage sentent toujours la mule, mais en bonus, ils sont tous bien humides. Pas idéal pour dormir à 4200 m d'altitude!
Cette nuit-là a été probablement l'une des plus froides de ma vie! Entre mon sac de couchage humide et la température extérieure qui passait allègrement sous les 0, autant vous dire que ça a caillé! Même la proximité de Benoit et de notre ami norvégien n'aura pas réussi à me tenir au chaud. 😉
- De Paria à Taullipampa via le col de Punta Union
- 11,8 km
- 989 m de dénivelé positif
Téléchargez la trace GPS ici.
Jour 3 du trek: Taullipampa - Laguna Arhuaycocha - Llamacorral
C'est totalement frigorifiée que je me réveille ce troisième matin. Mes pieds et mes mains sont quasiment irrécupérables, malgré le bon café chaud et le petit déjeuner de champion. Bref, dans ces cas-là, il n'y a pas 36 solutions, il faut se remettre à marcher! Et ô joie et bonheur, le soleil décide de s'inviter à la fête! Avant de quitter le camping, on peut même admirer le mont Artesonraju, la montagne de Paramount! Hein? Oui, oui, celle qui apparaît au début des films! Eh bien, elle se trouve dans le parc national de Huascarán et on a campé à son pied… Promis, c'est bien celle-là mais de l'autre côté!
C'est donc sous un ciel resplendissant qu'on profite des paysages incroyables de cette nouvelle journée de marche! Juste après le camping, nous faisons un petit détour pour arriver à un belvédère pour admirer d'un peu plus près l'Alpamayo, l'un des sommets les plus impressionnants de la cordillère Blanche.
Bilan de cette troisième journée? 7 heures de marche tranquille jusqu'au campement Llamacorral sans grand changement de dénivellation (ça fait du bien aux jambes), et passage de 2 magnifiques lagunes!
Note: depuis le belvédère de l'Alpamayo, vous avez la possibilité de faire un détour de 7 km aller-retour (et 300 mètres de dénivelé) pour aller jusqu'à la laguna Arhuaycocha. En 4 jours, vous pouvez largement vous permettre ce crochet; en 3 jours, à vous de voir selon votre forme étant donné que le deuxième est le plus difficile. Un truc que font pas mal de trekkeurs, c'est de cacher un sac à dos avec les choses les plus lourdes dans les buissons pour que ce soit plus aisé et ainsi ne pas s'épuiser inutilement.
Bon à savoir: au camping Llamacorral, une petite échoppe vend des snacks et des boissons. Bref, de quoi vous requinquer après ces trois jours de marche!
- De Taullipampa à Llamacorral via la lagune Arhuaycocha
- 20,7 km
- 861 m de dénivelé positif
Retrouvez la trace de cette portion du trek ici.
Jour 4: fin du trek de Santa Cruz et retour à Huaraz
Dernier matin, on est gâtés: crêpes pour le petit déj! Alors je sais, c'est très superficiel, mais croyez-moi qu'après 3 jours de rando, sans douche, et des nuits frigorifiques, ces crêpes tombent à pic! Après, je réussis même à me tirer le portrait avec une de nos mules avant qu'elle ne se fasse charger avec tout le matériel. Bref, la journée commence bien! (Oui je sais, je suis une fille un peu futile parfois, mettez-moi une crêpe et un âne, et je suis aux anges!)
La marche du jour ne durera que 2 h 30 (avec tout de même 1000 m de dénivelé négatif) mais à nouveau sous un soleil de plomb et avec une bonne ambiance dans le groupe. Nous atteindrons Cashapampa sur le coup de 11 h et après une dernière photo de notre groupe, nous voilà repartis dans notre minibus en direction de Huaraz.
Une route vertigineuse à flanc de montagne avec un chauffeur qui se croyait dans une partie de Mario Kart, rien de tel pour finir le trek avec un peu d'adrénaline! Mais au final, nous arriverons à bon port aux environs de 15 h! Bon, vengeance tout de même, M. pilote de formule 1 a quand même réussi à ramasser un PV pour excès de vitesse distribué gracieusement par la police péruvienne... Mouahaha!
- De Llamacorral à Cashapampa
- 9,8 km
- 84 m de dénivelé positif (mais 1000 m de négatif!)
Pour cette dernière journée, vous pouvez télécharger la trace ici.
Soroche: gare au mal des montagnes au Pérou!
On nous avait prévenus, le mal des montagnes (soroche en espagnol) est probablement l'ennemi le plus redoutable du trek de Santa Cruz. Pour notre part, pas de souci: avant d'arriver au Pérou, nous avions déjà passé pas mal de temps en altitude en Équateur, notamment à la lagune de Quilotoa ou encore au Cotopaxi. Mais ce ne fut pas le cas de tout le monde dans notre groupe... Loin de là!
Le mal d'altitude c'est vraiment quelque chose qu'il ne faut pas négliger! La forme la moins grave se traduit généralement par de simples maux de tête. Ceux-ci passent sans problème si on redescend et si on s'hydrate suffisamment. Dans notre groupe, 3-4 personnes se sont plaintes de maux de tête au moment de passer le col de Punta Union, mais cela restait raisonnable!
Par contre, le Brésilien a frôlé les limites. À plusieurs moments du trek, notre guide semblait même s'inquiéter très sérieusement pour sa survie!
Les aventures de notre Brésilien ou les leçons à retenir!
- 1er jour: Au moment de monter dans le minibus, le Brésilien était équipé avec tout le matos dernier cri mais avait déjà une petite mine. Sa copine nous a confié qu'il avait eu de la fièvre pendant la nuit. Mais ayant payé leur trek, ils ont insisté pour monter dans le bus, contre les recommandations de la guide... Première erreur!
- Arrivé au point de départ du trek, Monsieur le Brésilien a joué au super-héros et a prétendu que ça allait mieux. Tout le monde voyait bien que non, mais Monsieur était têtu!
- La première nuit a été affreuse pour eux, il n'a pas fermé l’œil à cause du mal de crâne. La guide lui a vivement recommandé de rebrousser chemin étant donné que le passage du col le plus haut du trek était prévu le lendemain. Mais une fois de plus, Monsieur était têtu, impossible de lui faire entendre raison!
- 2e jour: après 1 heure de marche, nous avions déjà perdu le couple de vue, ils traînaient trop. La guide a décidé de rester avec eux tandis le reste du groupe est parti avec le cuisinier en guise de guide.
- Pour le Brésilien, cette journée aura probablement été la pire de sa vie: vomissements, étourdissements et mal de crâne hallucinant! Sa copine nous racontera par la suite qu'au sommet du col, son compagnon ne parvenait même plus à additionner 7+3 tellement il était dans les choux! Dans ces cas-là, il y a vraiment urgence! Notre guide est revenue au camp au pas de course pour récupérer une bouteille d'oxygène de secours et un cheval. Elle est ensuite repartie récupérer les deux tourtereaux sur le chemin... Et c'est comme ça que le brésilien aura fini son trek: à dos de mule avec de l'oxygène.
Ne sous-estimez pas le danger!
Ce genre de situation est gravissime! Pour lui, tout s'est bien terminé mais il aurait vraiment pu y rester! Quand le corps commence à montrer des signes tels que les vomissements ou des étourdissements majeurs, il n'en faut pas beaucoup plus pour être victime d'une embolie pulmonaire ou cérébrale.
Bref, ne faites pas les têtes de mules! Si vous ne vous sentez pas en pleine forme avant de partir, NE PRENEZ AUCUN RISQUE.
Déjà, il est important de savoir que le mal des montagnes touche environ 50 % des personnes au-delà de 4000 m. La déclaration des symptômes n'a rien à voir avec votre condition physique, ça peut toucher tout le monde!
Mesures à prendre pour prévenir et soigner le mal des montagnes
- Tout d'abord, le plus important est de s'acclimater! Par exemple, pour le trek de Santa Cruz, restez quelques jours à Huaraz et faites quelques excursions pour voir comment vous vous sentez au bout de 2 ou 3 jours.
- Hydratez-vous un maximum!
- Il existe des médicaments vendus en pharmacie pour aider à prévenir l'apparition des symptômes.
- La coca, la plante, pas le soda ;)! En Amérique du Sud, la feuille de coca est considérée pour avoir des vertus pour réduire le mal d'altitude. Elle se consomme en tisane, le Maté de coca, ou alors on mâche directement la feuille.
- Si les symptômes deviennent trop forts, l'unique solution est de redescendre en altitude et ce, le plus rapidement possible! Évitez au maximum de dormir en altitude si vous avez des symptômes qui dépassent le simple petit mal de tête.
Voilà, vous savez tout sur notre deuxième longue randonnée en Amérique du Sud et ce n'est pas la dernière! D'ailleurs, notre prochaine étape est le mythique Machu Picchu en 8 jours de trek en autonomie! Allez, vous continuez ce bout de chemin péruvien avec nous?
Épingler cet article
Cécilia
Waouh super! ça donne vraiment envie! Il y a des treks plus court? j’imagine que oui, mais je pose la question…^^
J’ai hâte de lire l’article sur les lagunes, j’avais vu des photos splendides sur la lagune 69, ça m’avait vraiment donné envie.
Par contre, si j’ai bien une peur c’est celle du mal des montagnes… Du coup votre témoignage sur le Brésilien, me fait d’autant plus flippé!
Didier
Trek très sympa, effectivement ! Cela me rappelle celui que j’ai effectué dans la Cordillère royale, en Bolivie…C’est très bien d’insister sur le MAM ! Car trop de personnes sous estime le risque engendré par l’altitude !Un peu comme on plongée, quoi…Petite précision : il existe en France un laboratoire spécialisé qui teste votre aptitude en montagne! Fréquenté par beaucoup d’expéditions et moi-même à l’époque. C’est l’hôpital Avicéenne à Bobigny, tenu par un spécialiste qui étudie ce phénomène du MAM. N’hésitez pas à le consulter et lire son bouquin (Professeur Richalet, tout savoir sur la santé en montagne!) Voilà pour rassurer ceux qui veulent partir !
The Road And Me
Merci pour le partage ! Je pense ajouter ce trek à ma liste de chose à faire durant mon voyage. Merci pour les conseils sur l’altitude, je pense qu’il faudra que je fasse le test, je n’ai jamais rien ressenti, mais je ne me souviens pas du tout des hauteurs que j’ai atteint sur l’ensemble des mes ascensions.
Christiane
Salut Fabienne et Benoît,
oui, c’est bien la maman d’Olivia qui est devenue accro de votre site 😉 On a plus vraiment l’âge pour se lancer dans des aventures comme vous, mais votre site me fait rêver 🙂 En plus, grandes felicitations, vous pensez à tous, votre site est juste genial!
Pour completer vos trucs et astuces: Merci pour la mise en garde de MAM, ce quelque chose, que beaucoup de gens n’igorent ou pensent, ce n’est pas important. Vu, que ça peut être même mortel, il faut vraiment y insister pour que les gens prennent consience!
En Suisse, il existe dépuis l’ètè 2013 un département au CHUV à Lausanne ou en peut faire des testes. La plupart de caisses maladies le paient. En cas d’une détection du MAM, on peut aussi recevoir un traitement, mais il faut savoir que le traitement est encore en phase de test, on est une sorte de "Versuchskannichen", parce qu’il existe encore une grande vide dans les sciences et on ne sait pas encore pourquoi ça touche les uns mais pas les autres. Mais au mois en prend consience et en essaie d’en savoir plus…
Le traitement est également paié par les caisses.
J’ai pris connaisance de cette département par hasard dans la presse, juste au bonne moment, ou René était en train de préparer une assencion du Kilimandscharo l’été passé. Il a fait ces tests et les médecins l’ont vivement déconseiller de monter au-dessus de 3500-4000m d’altitude.
C’était une trés grande déception pour lui, mais vu les risques, j’étais soulagé, qu’il a pris la bonne décision de renoncer à ce tour. Mais beaucoup des gens se rendent pas compte des risques d’altitude, ils ne prennent souvent même pas au serieux.
Voilà, mes two cents sur votre blog 😉
Bonne route pour vous deux et je me réjouis déjà de lire plus de vos aventures:)
Cordialement, Christiane
LadyMilonguera
C’est une expérience que j’aimerais bien vivre…
Marjorie @ Histoire à Vivre
Coucou !
Merci beaucoup pour tous ces détails. Nous faisons régulièrement de la rando en montagne, mais on ne dépasse pas les 2 000 m. Faire ce test du MAM serait donc bienvenu, cela nous rassurerait.
C’est un truc qui me fait peur, et puis on ne sait pas d’avance si on sera touché ou non…
A bientôt sur votre futur article 🙂
Marjo
Fabienne (novomonde)
Salut Cecilia,
Pour le Santa Cruz c’est faisable en 3 jours (mais plus rude du coup)… Mais sinon la lagune 69, ou encore la lagune de Wilcacocha sont d’excellentes alternatives sur 1 journée! Mais on prépare un article sur ces marches d’un jour pour la semaine prochaine!
Pour le mal d’alttude c’est effectivement à ne pas négliger, mais après le risque est minime si tu écoute ton corps! Huaraz est à 3300m, à cette altitude tu prend peu de risque et c’est idéal pour s’acclimater! Faut simplement pas jouer avec ses limites, et continuer à monter que lorsqu’on se sent bien. Si ça peut te rassurer nous n’avons eu absolument aucun symptôme de tout notre voyage, seulement Benoit a commencé à sentir quand il a grimpé au Cotopaxi (des 5500m!)
Fabienne (novomonde)
Salut Didier!
Merci pour le message! On va voir si on passe par là en Bolivie aussi, si tu dis que ça te rappelle ça, alors ça doit valoir le détour aussi! 😉
Merci aussi pour les précision pour le MAM, on n’a jamais fait de tests avant, mais ça peut effectivement être une très bonne idée! Après le plus important reste selon moi de motner doucement et surtout d’écouter son corps et savoir renoncer à un projet si on sent que ça ne passe pas!
@The roadandem: Franchement on peut que te le conseiller! On a adoré ce trek! Bon le Pérou c’est le paradis du trek! La on revient d’un trek de 9 jorus pour aller au Machu et c’était incroyable aussi, mais on en reparlera bientôt de ce dernier! 😉
fabienne
Bonjour Christiane! Merci mille fois pour ce message et les compliments, ça nous fait super plaisir!!!
Merci pour l’info pour le CHUV aussi, j’avoue je serai curieuse d’aller faire le test! Quand nous sommes arrivés à Quito (3300m) il y a 3 mois je ressentais vraiment les effets de l’altitude. Rien que grimper des marches d’escalier ou soulever mon sac à dos m’épuisait totalement. Maintenant même à 4500m je ne ressens plus rien! Mais je crois que c’est surtout parce que nous avons vraiment pris notre temps, et notre corps a pu s’adapter en douceur!
Mais oui, je pense que René a pris la bonne décision, pour avoir vu quelqu’un souffrir de ça de près, je ne peux que confirmer qu’il ne faut vraiment pas rigoler avec ça!
Encore merci pour le message, et au plaisir de se recroiser à notre retour!
Salutations depuis Cusco!
Fabienne
Fabienne (novomonde)
Salut Marjo,
Ne t’inquiète pas trop! Le corps est quand même bien fait, si on lui laisse le temps il s’adapte à tout! C’est juste qu’il ne faut pas essayer de le pousser plus que de raison! Huaraz c’est idéal avec ses 3300m pour s’acclimater quelques jours! Hormis le Brésilien complètement stupide qui est passé de 0m à 4600m en 36h, aucune autre personne n’a eu de problème majeur!
Lucie
Merci pour ces bons conseils et ce joli trek!
Cécilia
Salut les amoureux!
Merci pour ta réponse Fabienne, hâte de lire ses articles.
Tu me rassures un peu dans tes commentaires, mais je ferais peut être le test avant de partir lol!
A bientôt!
piotr
La perte de capacité de concentration, l’irritabilité, maux de tête et vomissements, tous les symptômes cumulés en fait… il faisait la totale votre pote brésilien.
Mais on peut même mourir d’un MAM durant le sommeil… par contre, je pense que je le ferai seul, sans mule, avec mon matos en 2j 🙂
Benoit(novomonde)
Salut Piotr,
Tu l’as dit, il n’a pas laissé un seul symptôme de côté… Du coup la prochaine fois, je n’hésiterais pas à jouer les rabat-joie et à insister pour qu’il rebrousse chemin. Sur ce coup là je n’ai pas trop osé…
Sinon il est effectivement possible de faire facilement le trek seul (si tu arrives à acheter un ticket d’entrée au parc sans guide). Mais je pense que 3 jours/ 2 nuits c’est quand même plus raisonnable pour profiter pleinement de l’endroit et ne pas uniquement se focaliser sur la performance.
Dorian
Merci pour ces conseils notamment sur l’altitude, je compte faire ce trek d’ici quelques mois (même si j’ai de nombreuses destinations d’ici là)…
Camille
Votre article est vraiment très bien fait et super intéressant, ça me donne envie de le mettre dans les choses à faire. Et justement, si l’on veut le faire sans guide, y a t’il des contrôles à l’intérieur du parc ou uniquement à l’entrée?
Merci d’avance!
Benoit(novomonde)
Salut Camille
Si vous aimez le trekking, ça serait clairement dommage de passer à côté de ce trek 😉
Et côté contrôle, une fois l’entrée passée, vous serez tranquille. Pas de soucis à l’intérieur!
Jean & Jeanine
Bonjours, nous aimerions effectuer ce Trek mais nous avons du mal à trouver des agences sur Internet.
L’agence "AndeanSky" : le site Internet a expiré en Novembre.
Comment peut on réserver ce Trek avant notre départ?
Nous partons 1mois et avons prévu de faire ce Trek à la fin de notre séjour.
Merci d’avance pour vos réponses !
Jean
Coucou,
Pourriez vous nous dire ou se situe l’office pour essayer d’acheter les entrées pour le parc a Huaraz?
Merci
Baptiste
Bonjour les ptits suisses 🙂
Cela fait un moment que nous vous lisons et votre blog nous a bien servi à préparer notre propre tour du monde.
Nous avons pu effectuer ce trek il y a une dizaine de jours. Sans guide et en prenant nos billets d’entrée à Vaqueria. Il semble donc que le contrôle soit plus souple ou que nous avions vraiment une mine rayonnante.
Il est faisable en trois jours sans de trop grosses difficultés. le seul hic c’est que nous sommes partis avec un réchaud bois et que : 1) il est difficile d’allumer un feu à 4000m 2) les feux de camp (dc réchaud bois aussi) sont interdits. Heureusement le gardien du refuge de l’Alpamayo est sympa et nous a dépanné en eau chaude .
Nos deux centimes .
Adeline & Baptiste
Benoit
Salut Baptiste,
Merci pour votre retour d’expérience 😉 Ca devrait servir à d’autres voyageurs étant donné qu’il n’y a vraiment pas besoin d’avoir un guide pour réaliser ce trek 😉 . Pour le réchaud, nous on part toujours avec un réchaud à essence… ça s’allume bien même dans des conditions un peu difficile et on trouve de l’essence partout.
Bonne suite à vous deux
Simon
Merci! Votre blog est super! Je suis à Huaraz et ça ne donne vraiment de bonnes infos.
BAGES
Bonjour Fabienne et Benoit.
En plein préparatifs pour notre tour du monde, votre blog est une mine de conseils, alors merci beaucoup pour ce travail de titans !!
Une question me vient suite à la lecture de la description de votre trek. Vous êtes passés par une agence, donc on vous a prêté du matériel de camping, mais qu’avez vous fait de votre propre matériel et affaires dont vous n’aviez pas besoin pour ne pas vous surcharger ?
Merci beaucoup et au plaisir de continuer à échanger 🙂
Laura
Benoit
Hello Laura,
Avec plaisir! on est ravi de savoir que les infos de notre blog vous soient utiles pour les préparatifs de votre tour du monde!
Alors pour les treks on faisait toujours la même chose (qu’on soit avec un guide ou pas): On mettait tout le matériel dont on n’avait pas besoin dans nos grosses housses de sac à dos et on les laissaient à l’hôtel (la plupart des guesthouse, hôtel… ont des pièces qu’ils utilisent pour garder les bagages des gens qui partent quelques jours et reviennent ensuite)
n’hésite pas si tu as d’autres questions 😉
Laura
Coucou!
Merci pour l’article bien intéressant!
Je suis actuellement à Huaraz et j’ai une folle envie de faire le Santa Cruz. J’avais ce sentiment que je pourrais effectivement le faire seule sans souci. J’ai une bonne tente et un bon sac de couchage (-16° en confort, ça m’a déjà bien servi!), avec lesquels j’ai déjà fait le Quilotoa et 3 jours dans le parc Las Cajas en autonomie aussi. Aucun souci niveau mal d’altitude, mais ces treks ne dépassent pas les 4100m non plus. Je vais déjà faire quelques jours d’adaptation vu que je viens de Lima! Et je sais m’écouter pas comme ce fameux brésilien.
Le seul point négatif serait plutôt que c’est la saison des pluies actuellement, je crois que c’est surtout pour cela que j’hésite encore.
Vous avez déjà eu des retour sur le trek en saison des pluies?
Merci pour toutes ces infos en tout cas et bonne continuation!
Laura
Benoit
Hello Laura,
Oui si tu sais t’écouter ça ne posera pas de problème et le trek n’est pas spécialement difficile.
Alors on ne saurait pas trop te dire pour la saison des pluies… par contre on a 2 amies qui ont fait le trek en autonomie, tu pourrais peut-être essayer de leur demander –> https://geonautrices.com/trek-santa-cruz-perou/
Bonne continuation 🙂
JulienG
Nous venons d’effectuer le trek de Santa Cruz en autonomie sur 3 jours. Ça vaut vraiment le coup et permet de s’approprier vraiment le parcours selon sa forme, météo, envie. Aucune difficulté pour camper ou trouver son chemin.
Nous avons fait le choix d’enchaîner le trek de la Laguna 69 avec le Santa Cruz :
– achat d’un billet pour laguna 69 en tour opérateur
– colectivo jusqu’à Vaqueria
– retour à Huaraz par 2 colectivos (Cashapampa – Caraz – Huaraz pour 20+10 sol / pers)
Nous recommandons de dormir à l’auberge de la casa de piedra, les chambres sont spacieuses et confortables et les repas copieux. Idéal pour débuter tôt le matin, le sentier commence à 50m !
Benoit
Merci pour ton retour d’expérience Julien
Elena
Hello, nous l’avons fait en autonomie (c’était notre premier trek) début novembre. Un peu difficile du fait de la météo (pluie, grêle ou neige à partir de 13-14h tous les jours) mais super expérience !
On recommande aussi la Casa de piedra à Vaqueria, on y mange comme des rois de bons produits frais ( élevage de truite dans le jardin, potager) et le lieu est très mignon. En plus Ruben est un ancien guide et a plein de bons conseils !
Benoit
Merci pour ton retour d’expérience Elena et bravo pour le trek!